Des photos des fils de Bolsonaro en tee-shirt du Mossad et de l’armée israélienne refont surface
Jair Bolsonaro, nouveau président brésilien, ne cache pas sa proximité avec l’Entité israélienne. Ses fils non plus. Des photos de 2016 sur lesquelles ils portent des tee-shirts aux couleurs de l'armée de l’occupation et du renseignement israéliens ont ressurgi sur les réseaux.
Si le nationaliste Jair Bolsonaro, ex-militaire et député devenu président du Brésil, affole les réseaux sociaux, sa descendance n'est pas en reste. Des photos de deux de ses fils, portant des tee-shirts à la gloire du Mossad [L'agence israélienne de renseignement] et de l'armée israélienne sont devenues virales sur les réseaux sociaux, au lendemain de l'élection présidentielle.
Les clichés ont été pris en mai 2016, lors d'un voyage de la famille en «Israël», et publiées sur Twitter par le député fédéral Eduardo Bolsonaro, troisième fils du président. On l'y voit en compagnie de son frère Carlos, en goguette dans les rues d’al-Qods occupée. «Un pays du premier monde qui valorise ses forces armées et sa police», avait-il commenté. Eduardo Bolsonaro, dans le droit fil de son père, est membre du même parti, le Parti social libéral (PSL), tout comme son frère Carlos.
Durant ce voyage dans l’Entité sioniste, la famille Bolsonaro avait rencontré des membres de la Knesset. Catholiques à l'origine, les Bolsonaro en avaient profité pour se faire baptiser collectivement dans les eaux du Jourdain, selon le rite évangélique. Les évangéliques sont très puissants au Brésil car ils constituent l'une des composantes des groupes de pression dits «Balles, Bible et Bœuf» dont Jair Bolsonaro s'est fait le héraut. Ils constituent un quart de l’électorat et tout au long de sa campagne, pasteurs et fidèles ont assuré un soutien précieux au candidat nationaliste.
Si ces photos de 2016 suscitent actuellement la colère des milieux pro-palestiniens, Eduardo Bolsonaro avait déjà provoqué la controverse. En mai 2018, il avait diffusé sur Instagram une caricature montrant un soldat israélien protégeant une femme d'une autre femme, voilée, dissimulant derrière elle un kamikaze, kalachnikov en main et harnaché d'une bombe.
Il avait également affiché sa sympathie pour «Israël» au moment de l’ouverture de l’ambassade des Etats-Unis à al-Qods. «L'année prochaine, ce sera le tour du Brésil», avait-il tweeté.
Le troisième fils du président avait déjà manifesté son soutien pour la chose militaire. Il avait déclenché une polémique plus tôt dans l'année en portant un autre tee-shirt, cette fois à l'effigie d'un colonel du renseignement militaire brésilien, Brilhante Ustra, accusé de torture pendant la dictature militaire, qui dura de 1964 à 1983.
Jair Bolsonaro, grand allié d’«Israël»
Le nouveau président brésilien, qui entend marcher derrière les pas de Donald Trump sur la scène internationale, compte se rapprocher d'«Israël». Tout comme le président américain, il compte transférer l'ambassade du Brésil de «Tel Aviv» à al-Qods. De plus, Jair Bolsonaro a fait savoir qu'il fermerait l'ambassade de Palestine à Brasilia alors que son pays reconnaît depuis 2010 la Palestine comme un Etat indépendant. De telles décisions et orientations constitueraient des ruptures avec la tradition diplomatique brésilienne.
Source : sites web et rédaction