Les Palestiniens dénoncent la tentative de Trump de les «forcer à négocier»
Un haut responsable palestinien a riposté vendredi aux déclarations de Donald Trump selon lesquelles l'aide américaine aux Palestiniens serait suspendue tant qu'ils ne reprendraient pas «les pourparlers de paix» avec «Israël».
Le négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a accusé les Etats-Unis «de mauvaise foi» et a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ne voulait pas négocier, contrairement au président palestinien Mahmoud Abbas.
Le président russe Vladimir Poutine a «proposé à Netanyahou de rencontrer Mahmoud Abbas à la fin de la Coupe du monde à Moscou (en juillet) et Netanyahou a refusé», tandis que le président palestinien «a accepté», a déclaré M. Erekat devant des journalistes.
«Et ensuite nous avons des déclarations de la Maison Blanche disant qu'ils continueront à punir les Palestiniens jusqu'à ce qu'ils reviennent à la table des négociations. Quelle table de négociations ?», a-t-il demandé.
L'administration américaine a annoncé vendredi qu'elle ne financerait plus l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi avoir pris ces décisions pour forcer les Palestiniens à négocier.
«Toute ma vie, j'ai entendu que c'était l'accord le plus difficile qui soit à conclure, et je commence à croire que c'est peut-être bien le cas», a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des rabbins à l'occasion des célébrations de «Roch Hachana», la nouvelle année juive.
«Les Etats-Unis leur payaient d'énormes sommes d'argent. Je dis, vous aurez l'argent mais nous ne vous payerons pas avant que nous ayons conclu un accord. Si nous ne concluons pas d'accord, nous ne payons pas», a-t-il déclaré à des dirigeants sionistes à Washington, ajoutant: «C'est irrespectueux quand les gens ne viennent pas à la table (des négociations)».
L'Autorité palestinienne a rompu tout contact avec Washington depuis la reconnaissance par Donald Trump d’al-Qods occupée (Jérusalem) comme «capitale d'Israël» début décembre, et dénie désormais aux Etats-Unis tout rôle de médiateur dans le processus de paix.
Source: agences et rédaction