Trump avertit Syrie, Russie et Iran d’une «potentielle tragédie humaine» à Idleb
Le président américain Donald Trump a mis en garde lundi la Syrie, la Russie et l’Iran contre une offensive à Idleb, dernière région syrienne contrôlée par les groupes terroristes, déclarant qu’une telle opération pourrait provoquer une «tragédie humaine».
L’avertissement de Washington est intervenu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif venait de rencontrer lundi à Damas le président syrien Bachar al-Assad.
«Le président de la Syrie Bachar al-Assad ne doit pas attaquer imprudemment la province d’Idleb. Les Russes et les Iraniens commettraient une grave erreur humanitaire en prenant part à cette potentielle tragédie humaine», a tweeté Donald Trump.
«Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées. Ne laissons pas cela se produire!», a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs semaines, Damas masse des troupes aux abords de la province d’Idleb, située dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière avec la Turquie.
La province est dans le collimateur de Damas et de son allié russe, qui visent particulièrement les terroristes de «Hayat Tahrir al-Cham», un groupe dominé par les miliciens de l’ex-branche syrienne d’«Al-Qaïda».
La Russie et l’Iran déclarent que les groupes extrémistes présents dans la province d’Idleb doivent être vaincus, et devraient apporter leur soutien à Damas si une offensive est déclenchée.
Depuis début 2017, l’Iran, la Russie et la Turquie ont soutenu des négociations dans la capitale du Kazakhstan, Astana, pour tenter de faire cesser les hostilités en Syrie.
Sommet tripartite en Iran
La visite du chef de la diplomatie iranienne à Damas est intervenue quelques jours avant un sommet tripartite sur la Syrie qui doit réunir en Iran vendredi 7 septembre les présidents russe Vladimir Poutine, iranien Hassan Rohani et turc Recep Tayyip Erdogan.
M. Poutine évoquera avec ses homologues les «efforts communs visant à assurer une normalisation à long terme en Syrie», a indiqué le Kremlin.
Le processus de paix dit d’Astana a permis notamment de mettre en place plusieurs «zones de désescalade» en Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 350.000 morts.
Source : AFP et rédaction