L’administration Trump annule 200 millions de dollars d’aide aux Palestiniens
L'administration américaine de Donald Trump a annoncé vendredi l'annulation de 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.
«A la demande du président, nous allons rediriger plus de 200 millions de dollars initialement prévus pour des programmes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces fonds iront désormais à des programmes hautement prioritaires ailleurs», a déclaré à la presse un haut responsable du département d'Etat.
Cette décision intervient à la suite d'une «analyse de l'assistance américaine à l'Autorité palestinienne et en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour faire en sorte que les fonds soient dépensés conformément aux intérêts nationaux américains», a-t-il souligné.
Les Etats-Unis avaient déjà drastiquement coupé en janvier leur contribution à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Un «chantage minable»
«Washington recourt à un chantage minable comme outil politique. Le peuple palestinien ne se laissera pas intimidé et ne cédera pas à la contrainte. Les droits du peuple palestinien ne sont pas à vendre», a réagi dans un communiqué Hanane Achraoui, membre du conseil exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
«Il n'y aucune gloire à constamment intimider et punir un peuple sous occupation. L'administration américaine a déjà manifesté sa bassesse dans sa collusion avec l'occupation israélienne et ses vols de terres et de ressources. Maintenant, elle exerce des pressions en punissant les victimes palestiniennes de cette occupation», a-t-elle ajouté.
Dans un précédent communiqué, l'envoyé de l'OLP à Washington, Hossam Zomlot, a pour sa part jugé que l'administration Trump était «en train de démanteler des décennies de vision et d'engagement américains en Palestine».
«Après Jérusalem et l'UNRWA, ceci ne fait que confirmer l'abandon de la solution à deux Etats et l'adhésion complète à l'agenda anti-paix du (Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu», a affirmé M. Zomlot.
Les relations sont gelées entre Washington et l'Autorité palestinienne depuis l'annonce par Donald Trump, fin 2017, de sa reconnaissance unilatérale d’al-Qods occupée (Jérusalem) comme «capitale d'Israël».
Les Palestiniens refusent depuis tout contact avec l'administration américaine et lui dénient tout rôle de médiateur dans «le processus de paix» avec «Israël».
Source: agences et rédaction