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Allocution de sayed Nasrallah sur la situation interne et les développements régionaux

Allocution de sayed Nasrallah sur la situation interne et les développements régionaux
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Au nom de Dieu

Je voudrais parler de quelques points concernant la situation interne et les développements régionaux qui sont plus ou moins liés.

Je commence par la situation interne : la formation du gouvernement.

Depuis la fin des élections, nous appelons à la formation d’un gouvernement. Je tiens à préciser que cet appel ne reflète pas notre crainte des développements régionaux, comme le disent certains analystes et certains hommes politiques. Au contraire. Vous voyez vous-mêmes que si certains au Liban, misent sur des changements régionaux qui auraient des répercussions sur la formation du gouvernement, il ne s’agit pas de nous. Ceux qui misent sur de tels changements- et je ne parle pas ici du Premier ministre, mais d’autres parties et personnalités, je leur conseille de cesser de le faire. Au contraire, les changements qui sont en train d’avoir lieu vont dans le sens de notre axe. Si on jette par exemple un regard sur ce qui se passe au Sud de la Syrie (j’y reviendrai dans la seconde partie) et les développements sur la côte ouest du Yémen, notamment l’échec de l’agression contre Houdeyda, son port sa ville et les villages autour, tout cela va dans le sens de notre axe. En tout cas, lorsque nous appelons à faire rapidement un gouvernement, nous le faisons sur la base de considérations nationales et d’intérêts nationaux qui touchent au refus d’une vacance au niveau du pouvoir et de perdre du temps alors qu’il y a beaucoup de dossiers pressants qui attendent d’être traités. Il s’agit notamment des dossiers économiques et sociaux, de la crise des déchets à laquelle le Liban devra faire face bientôt et du problème de l’électricité.

Le problème qui a retardé jusqu’à présent la formation du gouvernement est l’absence de critères précis. Il faudrait qu’il y ait des critères clairs et précis sur lesquels se baserait la formation du gouvernement et que toutes les parties respecteraient. Quel est donc le critère sur lequel on pourrait se baser ?

Lorsqu’on aborde ce sujet, la plupart des parties politiques mettent en avant les résultats des élections législatives. C’est bon. Nous pouvons nous entendre sur ce point et adopter un critère unique : par exemple tous les trois députés ont droit à un ministre, ou tous les quatre ou même tous les 5. L’essentiel est qu’un même critère soit adopté.

Ce qui se passe aujourd’hui ne montre pas qu’un même critère a été adopté. Je ne commente pas. Je me contente d’exposer les faits. Par exemple, les blocs du Développement et de la Fidélité qui ont 30 députés n’ont droit qu’à 6 ministres... 20 députés ont 7 ministres, 15 députés en ont 6, 8 députés réclament 3 ministres, alors qu’un autre groupe de 8 députés n’ont pas le droit d’avoir un ministre, 7 députés auront un ministre etc. Où est donc le critère unifié ?

S’il faut donc se baser sur les résultats des élections, il faudra préciser combien de députés donnent le droit à un ministre. On peut aussi adopter un autre critère, qui concerne les forces politiques, la représentation populaire générale, d’autant qu’il y a encore un débat sur la loi électorale, si elle a réellement abouti à une représentation réelle et équitable. Si c’est cela le critère, soit. Tenons compte de la représentation populaire des forces politiques, lorsqu’il s’agit de définir les poids.

Mais si on veut rester dans l’arbitraire et ne pas tenir compte des élections législatives et de leurs résultats et encore moins du poids réel des forces politiques, on discutera différemment.

Car, s’il s’agit de rester dans l’arbitraire, cela signifiera que celui qui crie le plus fort ou suscite le plus d’entraves aura la plus grande part. Il faut qu’on nous dise quel est le critère et quel processus on compte adopter.

Le troisième point concerne les formules et les propositions qui circulent. On parle d’un gouvernement d’union nationale. Mais je crois qu’il faut revoir cette appellation. Car lorsqu’on découvre que certains blocs parlementaires ne figurent pas dans les formules proposées, ni certaines communautés, même petites, cela montre que nous sommes encore un système confessionnel. Dans ce cas pourquoi écarter les alaouites et les Syriaques ?

Lorsque nous parlons d’un gouvernement d’union nationale, il faut que toutes les composantes y figurent pour participer à la décision. C’est pourquoi il ne s’agit pas jusqu’à présent de gouvernements d’union nationale, mais de gouvernement dotés d’une large représentation parlementaire. Si nous voulons un véritable gouvernement d’union, tous ceux qui ont le droit d’être représentés doivent en faire partie. Nous autres, nous voulons un véritable gouvernement d’union nationale.

Sur le plan des critères, nous appelons à respecter les résultats des élections législatives et à  les unifier pour tous, pour nous et pour les autres. Si ce n’est pas le cas, nous demanderons, en accord avec le président de la Chambre Nabih Berry avec lequel nous avons un bloc de 30 députés, à augmenter notre part au gouvernement, en conformité avec notre poids réel, qui nous donne en principe plus que 6 ministres. Je ne dis pas cela pour compliquer les choses, mais pour pousser les autres parties à faciliter la formation du gouvernement, à parler entre elles et surtout à être plus modestes en poussant vers une attitude positive.

Il y a aussi un autre point qui est soulevé dans le cadre de la formation du gouvernement. Il porte sur le nombre des ministres. Dans les médias, on entend et on lit des questions sur le fait que le Liban cherche toujours à former un gouvernement élargi alors que dans d’autres pays, les cabinets sont de 12 ou de 15 membres. C’est vrai, sauf que dans ces pays, il y a généralement un régime présidentiel ou des prérogatives déterminées qui facilitent le processus. Au Liban, on pourrait presque dire que le gouvernement ressemble à un conseil de commandement, c’est pourquoi, le plus grand nombre de parties doivent participer au gouvernement, ne serait-ce qu’à travers des ministres d’Etat, pour être présentes et avoir un mot à dire dans les décisions politiques. C’est destiné à rassurer les composantes du pays et c’est la raison pour laquelle le Liban a le plus souvent recours à des cabinets élargis pour donner plus de chances de participation aux décisions.

Nous ne demandons donc qu’il n’y ait pas de hâte dans la formation du gouvernement, à partir du respect des intérêts nationaux et nous souhaitons la formation d’un gouvernement élargi dans lequel le alaouite et le Syriaque seront représentés. Nous appelons aussi à l’adoption de critères clairs à la lumière des résultats des élections législatives.

Le second dossier est celui des déplacés syriens.

Il faut préciser qu’avant la fête, il y a eu une polémique au Liban qui, à certains moments a pris un aspect violent et une dimension confessionnelle, comme c’est souvent des questions politiques qui se posent au Liban.

Je commence donc par dire qu’il n’est pas besoin de tant de violence dans ce dossier car aucun responsable, ni aucune force politique n’a proposé un retour de force des déplacés chez eux.

Tout le monde parle d’un retour volontaire et sûr. Où est donc le problème ? Pourquoi cherche-t-on à rajouter des obstacles ? Si des déplacés syriens sont prêts à rentrer en Syrie pourquoi devons-nous leur mettre des bâtons dans les roues, en prétextant les exigences de l’ONU etc ?

Les déplacés qui veulent rentrer chez eux de leur propre gré et dans des régions calmes et sûres doivent pouvoir le faire. Nous devons les aider à le faire et le fait d’entraver leur retour n’a aucun sens.

Selon les informations que nous possédons, des parties internationales, des organisations internationales et des parties internes cherchent à faire peur aux déplacés syriens pour qu’ils ne songent pas à rentrer chez eux, en leur donnant de fausses informations. Je le confirme. Il faut que cela cesse. Cette démarche nuit en premier lieu aux déplacés eux-mêmes et au peuple syrien. Ceux qui cherchent à entraver le retour veulent donc servir les intérêts politiques de parties politiques internationales ou régionales au détriment de l’intérêt du peuple syrien. Il y a une grande différence entre vivre sous une tente ou rentrer chez soi, dans son village, son école, sa maison et parmi les siens. Nous devons aider ces déplacés à rentrer chez eux dans la dignité.

Je voudrais encore dire ceci : Nous, au Hezbollah, et en raison de la lenteur ou de la série de difficultés qui existent actuellement et dans les détails desquelles je ne veux pas entrer pour l’instant, nous avons décidé d’aider dans ce dossier. Nous nous basons sur notre relation solide avec l’Etat syrien et sur le fait que nous sommes une composante de la situation libanaise, pour pousser vers une progression du dossier, non seulement en paroles mais aussi en action. Nous sommes déjà intervenus pour aider dans le dossier de l’évacuation des combattants accompagnés de déplacés dans le jurd de Ersal par exemple. Aujourd’hui, nous voulons aider à faire bouger le dossier du retour des déplacés syriens à partir de nos relations et de notre position. Nous comptons entrer directement en contact avec les déplacés et contribuer à définir un mécanisme pour le retour et pour leur accueil en Syrie. Nous comptons établir des listes pour les soumettre ensuite aux autorités syriennes, en coopération avec la Sûreté générale libanaise  qui est en réalité la partie concernée qui a déjà entamé le processus et qui assume la responsabilité de cette action. Nous coopérerons pour assurer le retour du plus grand nombre de déplacés qui souhaitent revenir chez eux. Nous estimons que l’été est la période idéale pour cela, avant la rentrée des écoles car beaucoup de personnes pensent à rentrer chez elles pendant les mois de vacances. Il n’y a pas de temps à perdre, car beaucoup de personnes sont intéressées à rentrer chez elles pour inscrire leurs enfants dans les écoles syriennes.

Nous sommes donc prêts à aider dans ce domaine et nous le ferons jusqu’à ce que la question soit tranchée politiquement et officiellement entre les deux gouvernements libanais et syrien. Car, en raison de certaines complications, ce dossier est encore en suspens. Nous voulons donc profiter de l’été, de nos relations avec le gouvernement syrien et avec les autorités libanaises, et des circonstances actuelles, pour lancer cette initiative. Nous avons créé au sein du Hezbollah une cellule chargée d’aider les déplacés syriens à rentrer chez eux. C’est l’ancien député Nawar Sahili qui en a la charge avec une équipe. Il y aura des centres qui s’occuperont du travail. Les lieux seront indiqués ainsi que les numéros de téléphone. De même, nous comptons créer des comités populaires  dans la plupart des régions pour être en contact avec les déplacés syriens qui le souhaitent. Nous ne voulons obliger personne ; Nous voulons simplement apporter une aide humanitaire et nationale qui sert les deux peuples libanais et syrien, ainsi que leurs intérêts.

Le troisième dossier porte sur la sécurité à Baalbeck-Hermel. Il faut préciser qu’après la fin des élections législatives et l’annonce de leurs résultats, quelque chose d’incompréhensible s’est produit à Baalbeck-Hermel. Je parle d’un tel niveau de déstabilisation, de tension et d’agression contre les citoyens, ainsi que de tapage médiatique, une sorte de guerre psychologique présentant la région comme si elle était hors-la loi et en situation d’effondrement moral total. Un peu comme s’il s’agissait de pousser les habitants à faire leurs bagages et à partir. En d’autres termes, il y a eu une grande amplification de la situation notamment dans les médias.

En tout état de cause, il faut s’arrêter sur ce qui s’est passé. Je ne vais pas faire une analyse. Nous rassemblons les informations avec précision pour les étudier ensuite attentivement. Mais à ce stade je peux dire qu’il y a quelque chose d’inexpliqué et d’anormal. Certes il existe un grand manque de développement et d’abandon dans cette région. Mais cela remonte à plus de 30 ou 40 ans. Pourtant ce qui s’est passé après les élections ne s’était jamais produit auparavant. Qu’est-ce qui a donc changé après les élections et qui diffère de la situation qui existait il y a un, deux, trois ou cinq ans ? Même lorsque les éléments armés étaient postés dans le jurd, la situation sécuritaire était préférable à celle qui a prévalu après les élections. Je me contente pour l’instant de dire qu’il y a quelque chose d’incompréhensible qui a besoin d’être étudié de près de notre part, de la part des habitants de la région, de la part de l’Etat et des services de sécurité. Il se peut que nous n’aboutissions pas à des résultats. Il se peut qu’il s’agisse d’une simple coïncidence après les élections, car avant les élections, la situation semblait contrôlée et les gens faisaient preuve de retenue. Il y aurait donc eu un incident suivi d’un autre et les gens se sont emportés. C’est possible, mais la situation doit être étudiée de près.

Ensuite, après la réaction de tous les députés de la région, de ses notables et chefs de municipalités qui se sont adressés aux responsables, le chef de l’Etat, le président de la Chambre, le Premier ministre et les responsables de l’Etat, le commandant en chef de l’armée, les services de sécurité et le Haut Conseil de défense, il y a eu un effort concret. Il faut préciser que le chef de l’Etat a donné personnellement des instructions et accordé de l’importance à ce dossier. C’est ainsi qu’au cours des derniers jours, des mesures concrètes ont été prises, l’armée va élargir son déploiement, ainsi que les différentes institutions de sécurité. Nous devons tous appuyer cette démarche et nous appelons à ce que ces mesures continuent. Dans ce contexte, je lance trois appels :

Je demande à l’armée et aux services de sécurité de travailler sérieusement et sans arrêt, jour et nuit, sachant que personne ne bénéficie d’une couverture politique. Amal, le Hezbollah et toutes les forces politiques ont depuis longtemps levé toute couverture politique sur n’importe quelle personne qui viole la sécurité publique dans cette région.

L’action doit en tout cas se poursuivre, de façon permanente et non pas pour quelques semaines. C’est une responsabilité permanente car la menace l’est aussi.

J’appelle ensuite les habitants de la région à une coopération totale avec ces mesures. Même ceux qui ont des permis de port d’armes. Dans cette étape particulière, à quoi sert d’ailleurs le port des armes ? J’appelle donc tout le monde à coopérer avec les mesures de l’armée libanaise et des services de sécurité dans la région, car elles sont dans l’intérêt de tout le monde.

J’appelle aussi les habitants de la région à avoir confiance et à se sentir rassurés. Il faut préciser que ce qui s’est passé au cours des dernières semaines à pousser les habitants à se demander s’ils peuvent rester dans cette région. C’est un peu exagéré. En tout cas, l’Etat libanais n’a pas l’intention de renoncer à ses responsabilités. Le président de la Chambre a eu des positions très fermes dans ce sens. Le Hezbollah lui, place la sécurité dans la région en tête de ses priorités et dans le cadre des grands  intérêts. Nous utiliserons tous les moyens disponibles et ne définitive, toutes les options sont ouvertes. Amal et le Hezbollah ne laisseront la sécurité dans cette région aller vers l’inconnu. Nous qui avons versé notre sang pour assurer la sécurité des frontières comment pourrions-nous  laisser l’insécurité régner à l’intérieur. Je l’affirme à nos proches à Baalbeck-Hermel, ce dossier ne sera pas négligé. Il ne peut pas être abandonné. Surtout qu’il ne s’agit ni d’une affaire difficile ni d’une mission impossible. Il faut que tout le monde coopère et soit solidaire et je crois que nous surmonterons cette période assez facilement. Avec la coopération de tous, je crois que nous pourrons arriver à une situation sécuritaire satisfaisante.

Il existe un dossier annexe à celui de Baalbeck-Hermel, il s’agit du conflit entre Yammouné et Akoura qui est apparu au grand jour ces derniers temps. Il s’agit d’un conflit foncier. Je demande aux députés et aux leaders politiques de ne pas le transformer en dossier confessionnel et d’éviter les surenchères. Je les prie de ne pas faire des surenchères pour gagner plus de popularité. C’est clair je crois. L’affaire est entre les mains de l’armée libanaise, des services de renseignements de l’armée et de son commandement. L’armée doit prendre plus de mesures. Les gens à Yammouné et à Akoura ont commencé à se calmer. Le conflit doit être réglé dans le cadre d’un dialogue local ou central, mais avant tout rationnel et calme. Par le dialogue, nous pouvons parvenir à un règlement, surtout que comparé aux grands problèmes du pays, ce conflit paraît simple. Mais il ne faut pas pousser les gens à prendre les armes, ou encore faire de l’incitation médiatique et confessionnelle. C’est à la limite de la haute trahison. Surtout  que le timing de ce conflit après les législatives et en même temps que la situation à Baalbeck-Hermel est suspect. Pourquoi ce dossier a-t-il été ouvert maintenant ? Je ne veux pas être complaisant car il s’agit d’une affaire dangereuse. Certains veulent mettre deux régions, deux communautés face à face dans une situation conflictuelle pour des calculs villageois, locaux, partisans ou pour des intérêts personnels. Il s’agit pourtant d’un sujet très sensible et dangereux. Je sais que le commandement de l’armée est intervenu et nous attendons le retour au pays du commandant en chef. Nous comptons sur sa position. Mais je crois aussi qu’il faut alerter le président de la République, qui a à cœur toutes les régions et tous les citoyens, car ce que nous avons vu au cours des derniers jours, sur le plan médiatique est assez inquiétant.

Reste un dernier point interne, celui du décret de naturalisation. Il a suscité des remous dans le pays. Des gens, des forces politiques s’y sont opposés. Il y a eu des recours en invalidation, des dénonciations. Nous évoquons ce sujet pour la première fois.  D’abord, je voudrais dire que nous, au Hezbollah, nous n’étions même pas au courant  de l’existence et de la préparation de ce décret. Je le dis parce que, hélas, on a écrit qu’il y avait un Iranien et des Syriens. Certains noms sont vrais, d’autres non. Il a donc été dit qu’il y avait des Iraniens et des Syriens que le Hezbollah a réclamés. En toute transparence, vous connaissez ma franchise, je vous dis que j’ignorais tout de ce décret. C’est un point faible ou pas, on le dira par la suite. Mais nous ne savions rien. Entre parenthèse, cela dément ce qui se dit autour du fait que le Hezbollah contrôle le Liban et sait tout. Nous ignorions qu’un décret se préparait jusqu’à ce que les médias le disent. En toute sincérité, je dis que nous avons appris la nouvelle en même temps que les autres Libanais. C’est la réalité.

Deuxièmement, nous ne savons pas grand-chose sur les noms. Nous ne sommes pas une partie concernée pour procéder aux vérifications  nécessaires. De toute façon, la Sûreté générale a été chargée du dossier et elle a mené sa propre enquête et elle a donné ses résultats. Nous pouvons avoir des remarques sur ce décret, mais nous ne voulons pas les exposer dans les médias, en raison de la relation que nous avons avec le chef de l’Etat qui est basée sur le respect et la confiance. C’est pourquoi nous préférons envoyer une délégation chez lui qui lui remettra nos remarques au sujet de ce décret. C’est d’ailleurs ce qui sera fait.

Toujours au sujet du décret de naturalisations, nous appelons à la publication d’autres décrets du même type, indépendamment de l’actuel. Publier de tels décrets fait partie des prérogatives du président données par la Constitution. De plus, il y a des cas humanitaires qui méritent l’octroi de la nationalité et le chef de l’Etat n’est pas obligé d’attendre la fin de son mandat pour le faire. Il n’y a aucun problème à faire cela, du moment que c’est autorisé par la loi. Il y a d’ailleurs des cas qui attendent depuis plusieurs décennies  d’obtenir la nationalité libanaise, comme les habitants des sept villages, ainsi qu’une partie des habitants de Wadi Khaled, l’autre ayant été naturalisée. Il y a aussi des personnes dont les proches ont été naturalisées alors qu’elles ont été oubliées, à cause d’erreurs administratives ou pour des considérations politiques. Tous ces oublis doivent être réparés.

L’octroi de la nationalité est aussi une tentative de réparer une injustice notamment à l’égard de ceux qui vivent au Liban, tant que les règles constitutionnelles sont respectées et que l’intérêt national est préservé. C’est dans ce cadre que ce dossier doit être abordé. Il ne faut pas que le Libanais sente que la nationalité est donnée à ceux qui ont de l’argent par exemple au détriment de ceux qui vivent au Liban depuis des années et pour des raisons précises n’ont pas pu l’obtenir, peut-être parce qu’il n’a pas d’argent. Il faut que la base soit la justice. Même dans le cas des enfants de mères libanaises mariées à des non-Libanais ; Je sais qu’il y a une problématique à ce sujet et j’appelle à un débat calme, rationnel, une étude précise et minutieuse du dossier pour tenter de le régler. Il ne faut pas adresser une fin de non-recevoir, même s’il se peut que le Liban n’ait pas intérêt à prendre une décision en ce sens. Peut-être qu’il ne faudrait pas ouvrir totalement le dossier pour ne pas réveiller des peurs qui existent dans le pays. Que ce soit au moins l’occasion de mener un dialogue sérieux au niveau national pour traiter ce dossier humanitaire.

Je me contenterai de ces points dans le dossier interne. J’ai donc évoqué quatre sujets : la formation du gouvernement, la contribution du Hezbollah au retour volontaire des déplacés syriens chez eux, la sécurité à Baalbeck-Hermel et le décret de naturalisations.

J’en arrive à la situation régionale et je vais essayer d’être bref.

D’abord, le dossier palestinien. Il est clair que les réacteurs, comme on dit au Liban, tournent à fond depuis quelque temps déjà pour faire accepter « le deal du siècle ». Avec la tournée régionale de l’émissaire du président américain, il est clair que les Américains et les Israéliens ont commencé sérieusement à travailler pour conclure ce « deal ». Il ne s’agit donc plus de propos dans les médias mais d’une action concrète. Nous sommes aussi peut-être à la vaille de l’annonce américaine officielle du contenu de ce « deal » et du plan qui l’accompagne. C’est pourquoi, dans cette période, tous ceux qui sont concernés par la question palestinienne, en particulier les commandements doivent être très attentifs et vigilants et suivre les développements dans les détails et dans la globalité. Par exemple, ce qui se passe à l’intérieur de la Palestine, en Jordanie et même au Liban, en ce qui concerne le tracé des frontières maritimes et terrestres, tout cela doit être examiné à la lumière du « deal du siècle ». Si on examine ainsi les développements, les propositions doivent être prises avec beaucoup de prudence, sachant que les Libanais tiennent à retrouver l’ensemble de leur territoire ainsi que toutes leurs droits maritimes.

Même en étudiant les développements en Syrie, nous devons avoir présents à l’esprit « le deal du siècle », tout comme lorsque nous cherchons à comprendre le retrait américain de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Il en est de même des pressions permanentes et grandissantes à l’égard de l’Iran, qu’elles soient psychologiques, économiques ou matérielles, avec des menaces de poursuivre l’Iran partout où il a des intérêts, notamment l’empêcher de vendre son pétrole…Tout cela peut être expliqué dans le cadre de la décision d’annoncer et d’imposer « le deal du siècle » qui signifie la liquidation de la cause palestinienne. Tout cela doit être suivi de près. Et les gens doivent suivre ce que nous ferons, comment nous résisterons et nous ferons face. Nous avons déjà évoqué ce sujet.

Dans le dossier palestinien, je voudrais rendre hommage à tous les hommes, les femmes, les enfants, les vieux qui se dirigent vers la frontière qui séparent Gaza de la Palestine occupée, les vendredis, après la prière. Ces marches du retour qui expriment tant de détermination, de courage, d’insistance chez les Palestiniens à continuer à réclamer leur terre méritent qu’on s’y arrête. D’autant que tous les efforts israéliens, même les tensions qui montent avec Gaza , ont pour principal objectif d’empêcher les gens de participer à ces marches du retour. Ces tentatives israéliennes s’accompagnent des pressions  régionales multiples exercées sur eux pour les faire plier. Mais tout cela montre que l’une des options est entre les mains des Palestiniens eux-mêmes.

Je voudrais aussi rendre hommage au courage et à l’esprit d’initiative  du commandement de la résistance palestinienne, dans toutes ses organisations, ainsi qu’au courage et à la ténacité des combattants de cette résistance qui ont confirmé, au cours des derniers jours, leur volonté de répondre à toute agression ? ce qui n’était pas le cas dans le passé, lorsque les Israéliens menaient leurs agression en toute impunité et sans susciter de réaction. Désormais, les Palestiniens ripostent et ils ont imposé une nouvelle équation avec courage et sagesse. Il faut donc leur rendre hommage.

De toute façon, dans ce dossier tout le monde doit assumer ses responsabilités et se tenir aux côtés du peuple palestinien, dans les marches et dans toutes ses initiatives pour faire face aux mesures concrètes pour faire appliquer «  le deal du siècle » au cours des prochains mois.

Deux points à préciser sur le dossier syrien : Ce qui se passe dans le sud de la Syrie. Les développements s’accélèrent et tout ce que vous entendez ces derniers jours dans la presse est vrai. Mais ce qui ne se dit pas dans les médias est encore plus important. Il y a des effondrements importants chez les combattants qui indiquent que l’environnement humain est en train de les abandonner, à supposer qu’il les a jamais vraiment appuyés. Il y a en tout cas un élan populaire envers l’Etat et dans le sens de la volonté de revenir dans son giron. Cela a été exprimé par de nombreux villages et de nombreuses localités. Il y a même des informations qui font croire que ce n’est pas seulement la partie ouest de Deraa qui doit être libéré dans les prochains jours qui souhaite revenir dans le giron de l’Etat, mais bien l’ensemble de la province et celle de Quneïtra. Les groupes armés sont sur le point de s’effondrer et ils mènent une lutte sans espoir. D’ailleurs, les informations qui nous parviennent montrent qu’une grande partie des groupes armés sont en train de revoir leurs options et commencent à réclamer des réconciliations et des compromis. Il ne restera plus dans cette région que la petite partie contrôlée par Daech et dont le sort est connu dans un proche avenir. En résumé, nous sommes face à un changement  important dans le sud de la Syrie. Nous sommes à la veille d’une grande victoire contre tous les groupes armés qui ont été aidés, parrainés, soutenus par les Américains et auxquels les Israéliens ont donné de l’aide sous différentes formes, ainsi que certains Etats régionaux. Ce qui se passe dans le Sud de la Syrie, ce qui se passe à Menbej, la question kurde, turque et américaine , il y a dans tout cela des indices  importants que nous développerons plus longuement plus tard, faute de temps. Je crois que la fin de la bataille du Sud de la Syrie doit d’abord se terminer et on parlera ensuite de sa signification, de sa portée et des leçons qu’il faut en tirer dans le cadre de la guerre vitale qui se déroule en Syrie depuis sept ans.

Toujours concernant la Syrie, des avions ennemis ont bombardé il y a quelques jours des positions de la résistance irakienne. Ces positions étaient tenues par le groupe qui s’appelle « Les unités du Hezbollah d’Irak » et ce groupe a eu un grand nombre de martyrs et de blessés. Il s’agit d’un développement important et dangereux. Certains peuvent penser que c’est fini. C’est déjà derrière nous. D’abord, je voudrais présenter mes condoléances aux familles des martyrs et des blessés. Je voudrais aussi présenter mes condoléances à mes frères du commandement des unités du Hezbollah d’Irak. Et à tous les résistants et à toutes les factions de la résistance en Irak. A cet égard, je voudrais les remercier tous pour l’aide qu’ils ont fournie à la Syrie et à l’Irak. Dans ces organisations, nombreux sont ceux qui ont participé à la victoire contre Daech et sa barbarie, sa sauvagerie, sa violence, et contre tous ceux qui ont appuyé cette organisation terroriste, internationalement et régionalement. En Irak, le combat contre Daech est pratiquement terminé et toutes ces organisations qui se sont battues sous le fanion de « Al Hachd al Chaabi » ont en réalité défendu leurs valeurs, leurs symboles sacrés, leurs proches, leur population, leurs biens, leur patrie. Il faut donc rendre hommage à leurs sacrifices, à leur persévérance, à leurs martyrs et à leurs blessés. Notamment ceux qui se trouvent à la frontière entre l’Irak et la Syrie pour couper la dernière artère qui maintient en vie ce monstre qui se déplace entre l’Irak et la Syrie et qui a été créé par les Américains et les Israéliens dans la région qui s’appelle Daech. Nous voulons les remercier pour leur aide, leur contribution et leur présence, pendant toutes ces années, car la guerre en Syrie ne visait pas seulement ce pays, mais aussi l’Irak, le Liban, la Palestine et bien sûr la Syrie, toute la région et son avenir.

A ce sujet, je voudrais encore dire que les frères des unités du Hezbollah d’Irak, ainsi que les autres factions de la résistance ont annoncé qu’ils sont en train de mener une enquête pour identifier la partie qui a mené l’attaque. Lorsque cette partie sera connue, les frères choisiront de la punir. Il s’agit là d’une position sage et normale. Nous exprimons notre appui à la décision prise par nos frères. Je le dis à tous au Liban, en Syrie, en Irak, en Palestine et dans toute la région, là où le sang des résistants sera versé, il y aura des ripostes. Aucune agression ne restera désormais sans riposte car nos ennemis ne connaissent que ce langage et cette logique. Il ne faut plus miser sur le droit international, ni sur des critères moraux, au Yémen et en Palestine, mais aussi partout dans la région. Et même aux Etats-Unis. L’image de la séparation des enfants migrants de leurs parents et leur enfermement dans des lieux isolés montre réellement le visage barbare du président Donald Trump et de son administration. Ils ont reculé par la suite en raison des pressions, mais cela ne change rien à leur véritable visage. En fait, si on pouvait voir sa véritable image, Trump serait un monstre car qui d’autre prendrait une telle décision ? En tout cas, nous avons appris dans notre région et dans le monde que si nous ne ripostons pas aux agressions, si nous ne menons pas des représailles, les agressions ne cesseront pas et elles causeront encore plus de martyrs et de blessés.

J’espère donc que les frères des unités du Hezbollah d’Irak parviendront à déterminer l’identité de l’agresseur dans un proche avenir et qu’ils prendront ensuite la décision adéquate. Ce sera leur décision qu’ils prendront en toute liberté sans que nul ne leur impose quoique ce soit.

Le dernier point que je voudrais évoquer porte sur le Yémen. Je voudrais l’aborder sous l’angle des médias.  Il y a quelques jours, la coalition arabe, qui est devenue aujourd’hui la coalition saoudo-émirati ( nous autres, nous l’appelons les forces de l’agression américano-saoudienne contre le Yémen) a annoncé  que les bombardements à Saada ont causé la mort de huit membres du Hezbollah, dont des chefs. La chaîne al Arabiya et d’autres médias libanais et autres ont relayé l’information. Dans la même information, il a été dit que 8 membres du Hezbollah ont été faits prisonniers. Finalement, il faut croire que les prisonniers sont devenus des morts, car s’ils étaient vraiment capturés, il aurait fallu les montrer. Vous vous souvenez du tapage qui a été fait lorsqu’ils ont annoncé avoir capturé un Iranien quelque part au Yémen. Mais finalement, il s’est trouvé être un ouvrier pakistanais… En tout cas, ils ont renoncé à l’information concernant les 8 prisonniers appartenant au Hezbollah. Celle sur les morts du Hezbollah a continué à être diffusée pendant 48 heures et ils ont dit qu’il s’agissait de chefs. Je voudrais commenter cette information à cause du passé et du présent et je pourrais ainsi évoquer un peu la situation au Yémen.

D’abord, pendant toute la période passée et jusqu’à maintenant, pour des raisons et des intérêts précis, nous ne disons pas que nous sommes présents au Yémen. Nous n’évoquons pas ce sujet. Certes, à un moment donné, j’ai clairement déclaré que nous n’avons pas envoyé des combattants au Yémen, car nos frères là-bas n’ont pas besoin de combattants. Avons-nous une autre forme de présence ? nous ne le nions pas et nous ne le confirmons pas non plus, pour diverses raisons, comme je l’ai déjà dit.

Que nous soyons présents ou non, moi je démens en tout cas totalement la mort de 8 de nos martyrs au Yémen, ni au cours des derniers jours, ni tout au long de la guerre qui se déroule dans ce pays.

De plus, ce n’est pas la première fois que les médias saoudiens parlent de martyrs du Hezbollah et de prisonniers du Hezbollah au Yémen.

Si un jour cela devait arriver, je vous le dis en toute franchise, nous ne le cacherions pas. Nous n’en aurions pas honte. Au contraire, nous en serions fiers. Nous lèverions haut la tête si nous avions des martyrs tombés au Yémen. Nous avons honte si nous ne donnons pas l’aide requise ou que nous rêvons de donner aux valeureux combattants du Yémen, à ce peuple martyrisé. Que personne ne croit que nous pourrions avoir honte d’un de nos martyrs. S’il tombe en Irak, en Syrie, en Egypte ( nous y avions eu un prisonnier et nous en avions parlé) ou ailleurs, nous le disons. Nous ne renonçons pas à nos martyrs et à nos prisonniers et nous sommes fiers de ce qu’ils font. Cela doit être clair. Nous le disons toujours. Pour cette raison, il n’est pas nécessaire qu’on nous contacte chaque fois qu’une information de ce genre est relayée par les médias. Tant que nous n’avons pas annoncé nos martyrs et nos prisonniers, c’est qu’il n’y en a pas. Tout le reste est donc faux et ne nécessite même pas un démenti.

Il se peut toutefois que le camp de la coalition ait besoin de lancer ce genre d’informations. Ce ne sera pas la première désinformation. A cet égard, ce qui s’est passé récemment au sujet de Houdayda est une véritable mascarade médiatique, que ce soit chez les Américains, ou chez les médias du Golfe. C’est un véritable scandale médiatique ce qui s’est dit  sur l’ensemble des développements le long du littoral ouest du Yémen. En fait, c’est un double scandale, le premier est militaire et le second médiatique.

Parlons d’abord du scandale militaire. Depuis des mois, les Américains et hélas certains pays européens ( on parle d’une participation britannique et française), ainsi que la coalition saoudo-émirati ont préparé une vaste offensive. Ils ont amené des mercenaires des quatre coins de la planète, en plus des forces de Abed rabbo Mansour Hadi. Ils les ont équipés ( on a vu à la télé que les véhicules blindés et les chars étaient plus nombreux que les effectifs)  et ont utilisé tous les moyens, les menaces et les appâts, ainsi que les pressions diverses et la guerre psychologique, pour lancer l’offensive… qui s’est traduite par une pitoyable défaite.  Une défaite dans tous les sens du terme. C’est ce qui s’est passé le long du littoral ouest au cours des dernières semaines. Ce qui s’est passé est un véritable miracle. Car la bataille oppose un peuple aux moyens modestes, mais doté d’une foi et d’une détermination immenses, aux forces les plus sophistiquées  sur le plan technologique, épaulées par une force aérienne immense et dotée d’effectifs venus du monde entier appâtés par le gain. Cette confrontation montre ce que peut l’homme lorsqu’il a la foi et qu’il est prêt au sacrifice, face aux moyens les plus importants. Je sais de quoi je parle, car nous avons une expérience similaire et nous savons ce que c’est de se battre contre une force aérienne violente et qui ne lésine pas sur les moyens. Tenir face à une telle offensive est une véritable gageure. Tous ceux qui ont la moindre expérience militaire doivent s’incliner devant la performance réalisée par le peuple yéménite tout au long de la guerre qui se déroule dans ce pays mais en particulier lors de cette dernière offensive. Je ne cherche pas à relever le moral des Yéménites. Au contraire, je m’exprime en toute sincérité. Je dis même à mes frères au Yémen que j’ai honte de ne pas être avec vous, de ne pas être l’un de vous. Comme j’aurais voulu être un combattant à vos côtés, me battant sous le commandement du cher frère, votre chef courageux. Je m’incline devant votre détermination, votre solidité, votre foi et votre courage. Cette défaite que vous avez infligée à vos agresseurs  s’ajoute aux leçons données par la résistance au Liban, en Palestine, en Syrie et en Irak. C’est une leçon donnée à tous les peuples arabes et musulmans. Elle montre qu’on peut toujours miser sur le peuple, lorsqu’il a la foi et le courage. Il peut ainsi faire face aux pires tyrans du monde, aux armées les plus fortes et à toutes leurs manœuvres.

Le sandale médiatique, vous l’avez perçu vous-mêmes. Combien de fois ils ont annoncé la chute de l’aéroport et à chaque fois, des photos d’Ansarallah  à l’aéroport étaient diffusées pour démentir leurs allégations. Combien de fois ils ont annoncé être entrés dans la ville pour que l’on découvre par la suite que c’était faux. Ils ont menti pendant des semaines à leur peuple en Arabie, aux peuples du Golfe et aux peuples du monde. Vous savez quelle est la valeur des victoires annoncées par la chaîne Al Arabiya et ses semblables, au Yémen et ailleurs…

Dans ce contexte, nous devons remercier le nouveau gouvernement en Malaisie, à son nouveau chef Mahatir Mohammed, au ministre de la Défense et à tous les ministres parce qu’ils ont annoncé hier le retrait de leurs forces de la coalition maudite qui mène l’agression contre le Yémen. Nous souhaitons que les autres Etats arabes et musulmans suivent cet exemple. Je lance un appel au président du Soudan en particulier, au gouvernement et au Parlement de ce pays ainsi qu’au peuple. Je déplore que des soldats de ce pays se battent aux cotés des tyrans, et participent à une bataille aux côtés des Américains, des Occidentaux, des Israéliens et des takfiristes ainsi que des saoudiens et autres. L’armée soudanaise avait pourtant eu une présence  importante et morale dans les grandes causes de la région, notamment dans la cause palestinienne. J’insiste sur le Soudan car je vois les soldats de ce pays laissés seuls dans le désert, sans protection, ni moyens de défense, ni soutien. Nous appelons à ce que cette armée et d’autres se retirent de cette bataille et revoient leur position sur ce dossier.  J’espère que les leçons adéquates seront tirées de la dernière bataille de la côte ouest et de toute la guerre du Yémen. Les dirigeants saoudiens et avec eux les Emiratis et tous ceux qui sont avec eux doivent comprendre qu’ils font face à un peuple qui refuse de se rendre, qui est capable de résister et de remporter des victoires incroyables. Leur bataille est donc sans issue et ils devraient donc répondre aux appels à cesser cette agression, à conclure un cessez-le feu et à prendre le chemin des négociations. Le dialogue, la réconciliation nationale sont la voie de salut pour sauver le Yémen, son peuple et ses tribus ainsi que toutes les forces politiques. Il faut que cesse cette guerre catastrophique et destructrice. Elle n’a pas d’horizon.

Je m’arrête là. Si le besoin s’en fait sentir, nous aurons d’autres rencontres. Allez en paix.

Source : Les Relations médiatiques du Hezbollah, traduit par l’équipe du site

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