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Sayed Safeiddine: L’Arabie est une partenaire dans tous projets américains et israéliens visant à détruire notre région

Sayed Safeiddine: L’Arabie est une partenaire dans tous projets américains et israéliens visant à détruire notre région
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Le Président du Conseil exécutif du Hezbollah, sayed Hachem Safeiddine a accordé un entretien exclusif au site al-Ahed, durant lequel il a abordé la situation au Liban, la situation globale dans la région, le monde arabe et notamment la Palestine, la ville sainte d’al-Qods, et le «Deal» du siècle. Sayed Safeiddine a souligné qu’ «il y a des partis arabes qui ont évoqué clairement leur intention de renoncer à Al-Qods, tel que l'Arabie Saoudite. Cette dernière n’avait pas besoin du «Deal» du siècle pour renoncer à la ville sainte, vu que l’Arabie est devenue une partenaire permanente dans tous projets américains et israéliens visant à détruire notre région et nos lieux saints que ce soit en Palestine ou ailleurs».

Sayed Safeiddine: L’Arabie est une partenaire dans tous projets américains et israéliens visant à détruire notre région

Sayed Safeiddine a réaffirmé que «l’entité sioniste a élaboré un plan pour annexer le Golan aux territoires palestiniens occupés». «Il y a des informations, des documents et des données qui prouvent l’élaboration de ce plan, en plus des promesses américaines aux israéliens qu'ils reconnaîtront l'annexion des hauteurs du Golan à l'entité. Cette question n'est pas seulement une question politique ou une propagande médiatique, mais c'est un fait réel, révélé clairement par Netanyahu. Ils attendent le bon moment pour faire leur déclaration officielle de cette annexion», a-t-il ajouté.

Sayed Safeiddine a souligné que «les forces de la résistance sont grâce à Dieu unies. La divergence et les différences qui ont eu lieu à la suite des évènements en Syrie ont été surmontées avec succès, grâce à Dieu, tous les points de divergences ont été réglés, et l'axe de la résistance reste un axe unifié et fort qui compte sur une grande puissance celle de la république islamique d’Iran».

En abordant le dossier nucléaire iranien, sayed a noté que «le secret de la puissance iranienne réside dans son droit légitime, l'Iran est opprimé, et défend son droit naturel. Sa force réside dans son attachement à son leader suprême, le chef courageux qui défend son peuple et ses droits jusqu'au bout, et dans le peuple iranien uni derrière son leadership».

Quant au dossier yéménite, sayed Safeiddine a souligné que «le Yémen a été sous la tutelle saoudienne pendant des décennies et indépendamment de toute approche politique adoptée par Al-Saoud, ce qui est claire et certain aujourd’hui c’est que le peuple yéménite a quitté la geôle saoudienne et n'y reviendra plus».

Concernant la situation au Bahreïn, sayed Safeiddine a souligné que «le peuple du Bahreïn, est un peuple honnête et sincère qui a prouvé son courage et sa fermeté au cours des dernières années et qu'il avait la conscience, la volonté et la détermination de maintenir la nature de sa révolte et ses objectifs ainsi que la défense de ses leaders religieux et politiques tel que cheikh Issa Qassem, Ali Salman et tous les autres vivement soutenus par le peuple du Bahreïn».

En ce qui concerne le dossier libanais sayed Safeiddine a déclaré que «le Hezbollah cherche à gagner des portefeuilles ministériels importants afin de compléter son devoir, et servir le peuple en exerçant la plus grande influence sur le processus politique et gouvernemental qui est une priorité majeure». Notant que « le Hezbollah est aujourd’hui sur le point de compléter le dossier de la lutte contre la corruption au niveau du personnel, des objectifs, des politiques et des plans opérationnels. Le travail avec les différents partis commencera le plus vite possible, et les libanais seront les témoins pas à pas, et mouvement après mouvement», a-t-il affirmé.

Commentant le retour des réfugiés syriens, sayed  a noté que  «la position du parti concernant le retour des réfugiés syriens en Syrie est une position ferme et claire. Ce sujet doit être traité dans le cadre politique pour régler cette affaire le plus rapidement possible», appelant «à coopérer directement avec l’état syrien qui a déclaré être prêt à cette coopération».

Voici le texte intégral de l'interview:

-Le Hezbollah a obtenu un soutien populaire important lors des dernières élections parlementaires, comment cela se traduira en politique?

L'action politique comptera sur la traduction pratique des différents points du programme électoral en donnant la priorité à chaque élément mentionné dans le programme. L'investissement politique se verra dans les engagements et les promesses qui ont été donnés aux gens et dans la tentative d’avancer sur le plan politique, économique et sur le plan du développement durable et ainsi que la réglementation des dossiers prioritaires sur le plan politique, économique et du développement. Tout le monde sait aujourd'hui que le dossier du développement économique est un dossier urgent qui ne peut plus être négligée, et qu’il est primordial d’assumer les responsabilités dans ce dossier. C’est pourquoi la priorité serait donc de préserver l'intérêt du peuple et d’assurer ses besoins en termes de services et de conduire le pays vers le développement économique.

Sur le plan politique global, la situation politique est jugée acceptable, nous n'avions pas besoin des résultats des élections parlementaires pour multiplier les efforts concernant l’amélioration de la situation politique, bien que ces résultats ont prouvé sans aucun doute que le choix du Hezbollah est celui de la majorité populaire et parlementaire, ce qui aura d’importantes répercussions sur le plan politique. Certains sujets politiques délicats sont censés être réglés après les élections notamment ce qui concerne la défense du Liban et son identité résistante et sa position face aux ambitions et aux menaces israéliennes.

Le Liban va franchir vers une nouvelle phase après la nomination de Saad Al-Hariri comme premier ministre, qui se penchera sur la formation du  gouvernement, compte tenu des tentatives américano-saoudienne visant à prolonger le délai de la formation du gouvernement et à maintenir le Liban dans une impasse politique durable, comment lisez-vous cette situation à l’ombre de ces difficultés ?

Il n’y a rien qui prouve encore qu'il existe des obstacles importants et fondamentaux qui empêchent la formation du gouvernement. Il y a quelques préoccupations politiques légitimes et acceptables, mais au niveau des faits, il semble que les choses avancent et c'est ce que nous souhaitons, nous, ainsi que la plupart des politiciens libanais. Il est vrai qu’il existe des intentions américaines et saoudiennes de suspendre le développement de la situation politique au Liban, mais nous ne croyons pas que les américains et les saoudiens puissent perturber la vie politique au Liban. Ils ont tenté d’influencer la situation politique avant, pendant et après les élections, mais ils ne sont pas en mesure de suspendre toute forme de développement politique, parce qu'il y a des exigences et des besoins urgents à tous les libanais et s’ils suspendent la vie politique ils devront faire face à la majorité du peuple. Je crois que la volonté de tous les libanais est de former le plus rapidement possible un gouvernement pour assumer les responsabilités et résoudre les problèmes.

Le Hezbollah exigera-t-il une plus grande représentation au sein du gouvernement?

Il est connu pour tout le monde, que le Hezbollah sera représenté par 3 ministres au sein du gouvernement et cela a été convenu avec les différents partis libanais avec lesquels nous avons discuté. Bien que la question des portefeuilles ministériels est encore à voir. Nous cherchons à avoir d’importants portefeuilles ministériels pour accomplir nos obligations envers le peuple et avoir un plus grand impact sur le processus politique et gouvernemental, et cela est devenu une priorité pour nous. La traduction pratique de cette priorité se fait par la forte présence du parti au sein du gouvernement. Cette présence puissante se fait par la gérance de certains ministères essentiels, bien que le Hezbollah se considère concerné par le gouvernement en entier et tous les ministères.

Quelles sont les lignes rouges du Hezbollah en ce qui concerne la déclaration ministérielle?

Je pense que la question de la déclaration ministérielle, qui suivra la formation du gouvernement sera réglée de manière souple et facile, comme dans le gouvernement précédent. Je ne pense pas qu'il y ait des obstacles majeurs qui empêchent la publication d'une déclaration ministérielle acceptable pour tous les Libanais. L'expérience passée a prouvé que nos demandes sont acceptables, nous n'avons donc pas besoin de parler de lignes rouges, comme si il y avait un gros problème face à nous, à ce stade-là nous ne voyons pas les choses de cet angle.

Le secrétaire général du Hezbollah, a parlé de la nouvelle phase que le parti prendra en charge celle de la lutte contre la corruption, comment le projet se traduira dans la pratique?

La traduction pratique a commencé par la mise en œuvre des préparatifs nécessaires. Lorsque le Hezbollah se charge d’un dossier spécial tel que la lutte contre la corruption, c'est une décision organisationnelle liée à l'engagement du parti envers le peuple libanais à lutter contre la corruption. Et lorsque le Secrétaire général du Hezbollah aborde lui-même se sujet et assure le suivi direct, cela signifie que nous avons vraiment commencé. Nous sommes en train de former ce dossier au niveau structural, ses membres, ses politiques et ses plans. Dès que possible, le travail commencera avec les différentes parties concernées et les Libanais verront clairement les étapes à suivre et les mouvements adoptés. Un certain nombre de dossiers ont commencé à nous parvenir, cela n’est plus un secret. Le responsable en charge vérifiera toutes les données pour commencer le travail. Nous pouvons dire que nous sommes sur le point d’achever les préparatifs nécessaires et les dossiers sont déjà en route depuis des semaines.

Certains parlent de la difficulté de la difficulté que rencontrera le Hezbollah dans la lutte contre la corruption, ce qui provoquera des oscillations avec certains de ces alliés: le parti est-il prêt à de telles luttes internes?

Avant d'annoncer le projet de la lutte contre la corruption au Liban, nous avons étudié les objectifs et les politiques du parti et ce que nous pouvons faire, quelles sont les restrictions et les obstacles que nous rencontrerons. Selon notre vision, nous sommes parvenus à une conclusion selon laquelle l’exécution d’un tel projet est primordiale pour l’intérêt du pays et qu'il est nécessaire de mettre des limites à la corruption. Le Hezbollah n'a pas parlé d'une révolution générale au Liban parce que le Liban ne supportera pas un tel pas pour éradiquer les racines de la corruption. Certains disent – et ils n’ont pas tort - que la corruption au Liban est enracinée même dans la structure du système politique, nous ne voyons pas que les conditions actuelles sont favorables ou que la priorité actuelle est d'éliminer la corruption qui existe dans le corps même du système libanais, cela est tout à fait autre chose. Lorsque nous évoquons la lutte contre la corruption nous parlons des dossiers connus et visibles à tous, de la corruption au niveau des décisions, la crise des déchets, de certains cas bien distincts, et de certains fichiers qui touchent la corruption des caisses publiques au détriment de tous les libanais. Nous ne parlons pas de dossiers inconnus ou dissimulés, mais bien au contraire nous voulons traiter les cas connus par de nombreux ministres et politiciens qui traitent les affaires gouvernementales et administratives. Faire face à la corruption dans le sens politique global associé au régime en place est différent de ce que nous voulons aujourd'hui faire, et cela nécessite un très large consensus libanais. Je ne pense pas que le Liban soit prêt à une telle chose maintenant.

Nous témoignerons dans les prochains jours, du retour volontaire des déplacés syriens grâce aux efforts du général Abbas Ibrahim et au soutien du Président Aoun, le Hezbollah a-t-il joué un rôle à ce niveau?

Notre position face au retour des réfugiés syriens en Syrie, est une position ferme, durable et claire, selon laquelle il est nécessaire de travailler sur ce sujet dans le cadre politique pour régler cette affaire le plus rapidement possible, notamment que cette question pèse lourd sur l’ensemble du peuple. Pourquoi certains insistent-ils sur des moyens difficiles et inconnus pour régler cette question, pourtant le chemin de la résolution de cette affaire, est clair est facile à suivre, il a seulement besoin de volonté et d’une initiative et d’une prise de responsabilité. De tout manière, le retour volontaire des réfugiés qui se fait de temps à autre est très encourageant et important pour les intérêts des libanais et des syriens et nous devons tous travailler pour développer ces initiatives pour que ce retour volontaire soit généralisé.

Voulez-vous dire le dialogue avec la Syrie?

Le contact direct avec l'État syrien. L'Etat syrien a déclaré et déclare chaque jour qu'il est prêt à la coopération, et cela doit être mis en application pour l’intérêt des libanais. En conséquence, la communauté internationale et toutes les résolutions venues de l'étranger restent provisoires et leur utilité reste faible car leurs inconvénients touchent tous les libanais.

Cette année la commémoration de la journée mondiale d’Al-Qods coïncide avec l'anniversaire du départ du fondateur de cette journée, l'imam Khomeiny: quels sont les défis auxquels est confrontée Al-Qods aujourd'hui et l'alliance de l’Amérique avec les pays du golf a-t-elle atteint ses objectifs en éradiquant la cause palestinienne dans la conscience arabe et islamique?

La Journée mondiale d’Al-Qods a cette année une particularité. Chaque année, nous célébrons cette journée le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan, comme l'a demandé l'Imam Khomeiny, que la paix de Dieu soit sur lui, cette année cette commémoration est plus importante que les années passées au niveau du monde arabe et musulman notamment la Palestine. Cela est dû aux défis auxquels est exposé Al-Qods aujourd'hui. Cette ville sainte est usurpée depuis des décennies, mais ce qui est diffèrent cette année, c'est qu'il y a des partis arabes qui ont déclaré clairement leur intention d'abandonner Al-Qods. Nous croyons que l'Arabie Saoudite n'a jamais été avec Al-Qods et n'a pas besoin d'un accord pour déclarer son intention d’abandonner la Palestine. L’Arabie est un partenaire permanent de tous les projets américains et israéliens qui ciblent notre région et nos sites sacrés en Palestine et ailleurs. Ce qui est nouveau, c'est cette audace saoudienne en annonçant le « Deal » du siècle, qui cherche à mettre fin à la cause palestinienne et à éliminer la question d’Al-Qods des priorités politiques, et même de la culture et de la conscience populaire arabe. Cette nouveauté demande un rejet catégorique de tous ces projets usurpateurs et éhontés et nécessite un niveau plus élevé de conscience et d'insistance sur le caractère sacré de la ville sainte d’Al-Qods et de sa place prioritaire ainsi que la cause palestinienne dans la conscience de tous.

Mais de dire qu’ils ont réussi à brouiller la question d’Al-Qods, cela est inexacte. Aucun deal et aucun dirigeant, peu importe sa puissance dans le monde, ni l’Amérique par son arrogance, ni l’Arabie saoudite par ses capacités financières et sa haine ne peuvent railler la cause juste de la Palestine et d’al-Qods des esprits et des consciences des peuples. Oui, ils ont comploté avec l’entité sioniste, et poussent vers plus de relation et vers la normalisation des relations à tous les niveaux politique et culturel afin que la nation arabe et islamique oublient la cause principal et le droit fondamentaux des palestiniens mais ils ne réussiront pas, et la preuve c'est la voix palestinienne qui gronde sur les rives de Gaza et dans tous les territoires palestiniens, cette voix confirme qu’Al-Qods restera dans la conscience des arabes et restera un priorité politique. Oui, nous devons admettre que ce que l'Arabie saoudite et certains pays du Golfe et pays arabes ont fait est un pas très avancé pour mettre fin à la cause palestinienne et celle d’Al-Qods. Mais réussissent-ils ou non? Cela nécessite une forte résistance et un grand effort et des sacrifices et une croyance et une certitude que la libération d’Al-Qods ne se fera que par la résistance et le martyr et le sang et les sacrifices comme l’a prouvé l’expérience du Hezbollah.

Les marches de retour constituent un défi qualitatif pour l'ennemi, et les derniers bombardements au Golan au début du mois de mai ont donné une impulsion à l'action militaire, l'ennemi sioniste se trouve-t-il actuellement coincé entre deux mâchoires interne et externe ?

L'ennemi israélien a ressenti un danger existentiel réel après la guerre de 2006. Après la victoire de 2000 et le retrait humiliant des soldats israéliens du Sud-Liban et des territoires libanais, à l'exception des fermes de Chebaa, l’entité sioniste s’est sentie menacée. Les israéliens ont essayé d'absorber ce danger par des manigances et des combines politiques et autres, mais ils n’ont pas réussi. Les résultats de la guerre de 2006 ont clairement montré que toute la supériorité israélienne a été battue. C’est à partir de là que l’ennemi a ressenti un vrai danger existentiel. Les israéliens expriment une grande inquiétude en ce qui concerne le Golan, les missiles lancés et la capacité recueillit par la résistance, ainsi que les positions de la République islamique d'Iran, et la capacité de l'axe de résistance et ses victoires sur le terrain syrien et dans la région, toute cette peur et cette colère israélienne est le résultat de la crise qui a commencé en 2006 et qui s’est poursuivi jusqu’en 2018. Cette crise est devenue plus complexe et la crainte du danger existentiel a augmenté et cela présente un point fort pour l'axe de la résistance. Nous devrions voir toutes ces menaces, les acclamations israéliens, les sanctions américaines contre la République islamique et l'axe de la résistance avec un diffèrent point de vu, toutes ces actions sont une preuve de faiblesse et non pas de force.

La reconnaissance américaine d’Al-Qods comme capitale de l'entité usurpatrice amènera-t-elle vers la reconnaissance du Golan comme terre «israélienne», comme le propage les sionistes?

Les Israéliens ont élaboré un plan spécifique pour annexer les hauteurs du Golan. Il y a des informations, des documents et des données qui parlent d'un plan opérationnel et des promesses américaines aux israéliens qu'ils reconnaîtront l'annexion des hauteurs du Golan à l'entité usurpatrice. Ce n'est pas seulement une question de politique et de propagande médiatique, mais c'est quelque chose dont Netanyahu en parle ouvertement et clairement. Les israéliens n’attendent que le bon moment pour déclarer l'annexion officielle, puis vient le rôle américain qui consiste à érailler l’expression Golan occupé  de toutes déclarations et les discussions politique et approuvé l’annexion officielle du Golan à l’entité sioniste. Si la ville sainte d’Al-Qods réside sous une réelle menace rien n’empêche que le Golan occupé soit également sous une réelle menace.

Ces nouveaux développements et ces défis peuvent-ils réunir les forces de la résistance dans la région après que la guerre en Syrie les ait impacté?

Les forces de la résistance se sont grâce à Dieu unis aujourd'hui, et ont accompli de grandes réalisations face à l'ennemi israélien et face aux tentatives de fragmentation de la nation et le ciblage des états alliés à la résistance, tel que la Syrie. La force et la capacité de l’axe de la résistance ont augmenté remarquablement  et il est tout à fait normal que les fronts et les confrontations augmentent aussi. Malgré les quelques différences et les divergences qui ont eu lieu suite à la crise syrienne tout a été réglé et les fissures ont été réparées. Actuellement l'axe de la résistance est un axe uni, fort et puissance, qui compte sur une grande force celle de la république islamique d’Iran, et sur certains états dans la région qui porte la même bannière de la résistance, et compte sur le peuple de la résistance de la Palestine jusqu’au Liban, la Syrie et le Yémen. Toute cette région restera forte et puissante grâce à la résistance et l’axe de la résistance si Dieu le veut. Oui, cet axe est face à des défis difficiles, mais comme il a toujours surmonté les défis du passé, il surmontera les défis futurs grâce à Dieu et sortira vainqueur de cette crise. En bref l’axe de la résistance a réglé toutes les répercussions de la guerre en Syrie.

Les sanctions et les menaces américaines contre la République islamique ont été déjouées par la décision de l'Imam Khamenei d'augmenter le nombre de centrifugeuses. Quel est le secret de la force de l'Iran dans cette confrontation?

Le secret de la puissance de l'Iran réside dans son droit fondamental. L'Iran est opprimée, et défend son droit naturel, et le secret de sa force est le courage de son guide suprême qui défend son peuple et ses droits jusqu’au dernier souffle. Le secret de la force de l’Iran réside en son peuple qui s’est mis derrière son leadership, depuis plus de 40 ans et n'a jamais accepté d'être accroupit face à la domination et aux pressions américaines. Le peuple iranien a combattu Saddam Hussein et le monde entier pendant huit ans, afin de rester un peuple libre et indépendant, et d'être un Etat souverain et indépendant. Le pouvoir de l'Iran réside dans tous ces éléments, son droit fondamental, son peuple, son leader, son développement et son expérience, ainsi que toutes ses capacités face à l’arrogance américaine.

Êtes-vous d'accord avec l'idée qui se propage en ce moment que la Jordanie paie le prix de sa désobéissance envers les Saoudiens dans le dossier d’Al-Qods ou se prépare-t-elle à être la patrie alternative?

Quel que soit le projet, qui a été préparé pour la Jordanie et les analyses faites à ce sujet, ce qui est sûr c’est que les évènements en Jordanie sont sans doute l'une des conséquences de la politique menée par certains pays de la région qui cherchent à faire pression sur les états afin qu’il accepte le « deal » du siècle et sur les peuples de la région afin de renoncer à leurs causes au profit de l'accord du siècle et les priorités américaines et israéliennes. Naturellement, la Jordanie, ainsi que tous les pays de cette région, sont susceptibles d'être dans une situation de pression au niveau local, politique et économique, lorsque leurs priorités sont ailleurs. Quand le pouvoir est entre les mains des états riches aux grandes capacités qui sont aux services des américains et des israéliens  il est tout à fait logique que tous les plans se réaliseront au détriment des peuples de la région, que ce soit le peuple jordanien ou palestinien. A l’occasion de la journée mondiale d’Al-Qods, nous ne devons pas oublier la famine du peuple palestinien. Le problème n'est pas uniquement en Jordanie, le problème est en Jordanie et en Palestine qui souffre d’une véritable famine et d’un blocus injuste, tout comme le blocus injuste au Yémen. Les répercussions et les événements qui se déroulent dans la région sont le résultat des politiques des pays du Golfe corrompues et déformées.

Plus de trois ans se sont écoulés depuis l'agression saoudo-américaine contre le Yémen sans atteindre aucun de ses objectifs, à l'heure où les Saoudiens et les Emirat Arabes Unis appellent à une intervention américaine directe, quel est l’avenir de cette agression ?

Le peuple yéménite est celui qui peut préciser l’avenir de la guerre au Yémen. Le peuple du Yémen a dit clairement qu'il ne s'inclinera plus et ne se pliera pas ni aux dictats saoudiens, ni à la domination saoudienne qui a duré de nombreuses décennies. Le peuple yéménite, a réalisé, suite aux politiques maladroites de l’Arabie saoudite durant les trois derniers années et les années précédentes, que la voix de la liberté et celle l’autonomie étaient ouvertes. Pourquoi alors retournera-t-il en prison? Le Yémen était dans la geôle saoudienne durant plusieurs décennies, ce pays a été privé du bénéfice de ses richesses pétrolières, et était privé de son autodétermination au niveau des politiques économiques, politiques et financières. La pauvreté et la misère du Yémen, que nous voyons aujourd'hui dans les rues et les villes du Yémen sont la conséquence des politiques arrogantes et injustes de l’Arabie saoudite. Indépendamment de toute approche politique adoptée par Al-Saoud, ce qui est sûr et certain aujourd’hui c’est que le peuple yéménite a quitté la geôle saoudienne pour de bon. Le peuple qui a présenté de lourds sacrifices, est prêt à présenter encore de martyrs afin d’atteindre la victoire. La victoire est le prix de toute cette fermeté, ce courage et cette détermination yéménites.

- Les autorités bahreïnies persistent dans leurs injustices et leurs abus contre le peuple qui demande ses droits civils les plus élémentaires, quel message adressez-vous à ce peuple qui conduit des mouvements pacifiques à la lumière de l'arrestation de ses chefs notamment son éminence Cheikh Issa Al-Qassem?

Le peuple bahreïni est un peuple honorable, et courageux qui a démontré au cours des dernières années, qu’il possède une conscience, une volonté et une détermination et la capacité de préserver la nature de ses mouvement ainsi que ses objectifs et la défense de ses chef et ses symboles religieux et politiques notamment par son éminence Cheikh Issa Qassem et son éminence Cheikh Ali Salman, et tous les autres dirigeants soutenu par le peuple bahreïni au cours des dernières années. Le peuple bahreïni, possède une âme et une conscience, et une vision claire, et cela a été prouvé par sa position au côté du peuple palestinienne et sa position envers la ville d’Al-Qods. Le peuple bahreïni est avec Al-Qods et la résistance alors que le roi de Bahreïn et les dirigeants du Golfe travaillent jour et nuit pour vendre Al-Qods et abandonner la cause palestinienne afin de maintenir leurs trônes. Tous ces événements sont venus prouver encore une fois que le peuple bahreïni défend une cause juste et en même temps s’est un peuple opprimé, et impuissant, mais il est décidé à dire son mot, en politique, dans la rue, dans les médias, partout où il peut. Tout ce qu’il se passe à Bahreïn confirme que le peuple de Bahreïn défend son droit et qu’il poursuivra sa lutte afin d’atteindre son but, si Dieu le veut, il réussira. Nous ne pouvons que dire au peuple de Bahreïn, à nos proches et nos chers, soyez patients, la victoire est à vous, la victoire viendra après la patience et les sacrifices que vous aviez fait. Ces sacrifices sont entre les mains de Dieu Tout-Puissant, le Tout-Miséricordieux.

 

 

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