Guerre à Gaza: Après les bombardements «israéliens» massifs, les condamnations internationales se multiplient

Par AlAhed avec AFP

Les condamnations internationales et les appels à un cessez-le-feu continuent de se multiplier, ce mardi 18 mars, après les bombardements «israéliens» massifs menés dans la nuit sur la bande de Gaza, et qui ont fait «au moins 413 martyrs jusqu’ici», selon le dernier bilan du ministère de la Santé du territoire palestinien.

L’Iran, pays dont le soutien à la cause palestinienne est inébranlable, a «fermement condamné» mardi les attaques «israéliennes» meurtrières dans la nuit sur la bande de Gaza, et appelé à la fin du «génocide» contre les Palestiniens.

«Ces attaques sont la continuation d’un génocide et du nettoyage en Palestine occupée», a affirmé dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, imputant leur responsabilité «au gouvernement américain», allié d’«Israël».

Le Yémen a pour sa part dénoncé mardi les bombardements «israéliens» dans la bande de Gaza et promis de poursuivre l’escalade, après avoir menacé récemment d’attaquer les navires «israéliens» en mer Rouge.

«Nous condamnons la reprise de l’agression de l’ennemi sioniste contre la bande de Gaza», a affirmé le Conseil politique suprême du mouvement de résistance Ansarullah dans un communiqué en affirmant que «le Yémen continuera[it] à soutenir [les Palestiniens] et à intensifier la confrontation».

L’Égypte a par ailleurs condamné «fermement» mardi ces frappes «israéliennes» d’une violence sans précédent depuis le début de la trêve, les qualifiant de «violation flagrante» du cessez-le-feu, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

«Cette attaque constitue une escalade dangereuse qui menace d’engendrer des conséquences graves sur la stabilité de la région», déclare le ministère.

L’Égypte est, avec le Qatar et les États-Unis, l’un des pays médiateurs entre «Israël» et le Hamas qui étaient en guerre dans la bande de Gaza pendant quinze mois, avant la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.

Le Qatar, un autre pays médiateur entre «Israël» et le Hamas, a fermement condamné mardi les frappes «israéliennes» de la nuit sur la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le ministère qatari des affaires étrangères «prévient que les politiques d’escalade de l’occupation [israélienne] finiront par enflammer la région et miner sa sécurité».

L’Arabie saoudite a également condamné «avec la plus grande fermeté» les frappes «israéliennes» sur Gaza.

«L’Arabie saoudite dénonce et condamne avec la plus grande fermeté la reprise de l’agression des forces d’occupation israéliennes (...) et leurs frappes sur des zones peuplées par des civils non armés», a déclaré le ministère des affaires étrangères saoudien dans un communiqué.

La Jordanie a de même condamné mardi les violentes frappes aériennes «israéliennes».

«Nous suivons depuis hier (lundi) soir les bombardements israéliens agressifs et barbares sur la bande de Gaza», a déclaré le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, dénonçant une «agression contre l’humanité» et soulignant la nécessité de «mettre fin à cette agression».

La Turquie a cependant dénoncé mardi «une nouvelle phase» dans la «politique génocidaire» d’«Israël».

«Le massacre de centaines de Palestiniens lors des attaques israéliennes contre Gaza ce matin démontre que la politique génocidaire du gouvernement Netanyahu est entrée dans une nouvelle phase», écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Russie s’est par ailleurs dite mardi «préoccupée» par «l’aggravation des tensions» à Gaza.

«L’aggravation de la situation, le retour à une spirale de tensions, c’est cela qui suscite notre préoccupation», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing quotidien.

La Chine a de même affirmé être «extrêmement préoccupée par la situation actuelle entre Israël et la Palestine».

«Pékin espère que toutes les parties (…) empêcheront une catastrophe humanitaire de grande ampleur» dans la bande de Gaza, a déclaré, mardi, la porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Mao Ning, lors d’un point presse régulier.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est «choqué par les frappes israéliennes» à Gaza, a indiqué mardi un porte-parole des Nations unies.

«Il lance un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l’aide humanitaire sans entrave soit rétablie et que les otages restants soient libérés sans conditions», a déclaré Rolando Gomez, lors d’un point de presse à Genève, où le secrétaire général mène des discussions informelles sur Chypre.

La commissaire européenne à l’aide humanitaire a quant à elle appelé mardi à mettre un terme à l’escalade à Gaza.

«La nouvelle escalade à Gaza est dévastatrice. Les civils sont confrontés à des souffrances inimaginables. Cela doit cesser», a écrit Hadja Lahbib sur X. «Il est impératif de revenir à un cessez-le-feu immédiatement», a-t-elle ajouté.

Dans le même contexte, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit «horrifié» mardi par la reprise des bombardements «israéliens» sur la bande de Gaza et a appelé à ce que «le cauchemar cesse immédiatement».

«La seule voie à suivre est un règlement politique, conforme au droit international. Le recours d’Israël à encore plus de force militaire ne fera qu’empiler davantage de misère sur une population palestinienne souffrant déjà de conditions catastrophiques», a écrit Volker Türk dans un communiqué.

Au moins 413 Palestiniens ont été tués dans les raids aériens «israéliens» lancés dans la nuit sur la bande de Gaza, a annoncé mardi matin la ministère de la Santé du territoire palestinien assiégé,

«Jusqu’ici, 413 martyrs ont été amenés dans les hôpitaux de la bande de Gaza après les multiples frappes israéliennes», a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que «de nombreuses victimes» étaient encore sous les décombres.