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S. Nasrallah: ’Le Hezbollah a réalisé de multiples exploits en résistance, montrez-nous les vôtres en économie’

S. Nasrallah: ’Le Hezbollah a réalisé de multiples exploits en résistance, montrez-nous les vôtres en économie’
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A l'occasion du festival électoral organisé par le Hezbollah à Tyr au Sud Liban, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours devant des milliers de partisans de la résistance et du mouvement Amal. Voici les idées principales de son discours:

 

"Que la paix de Dieu soit sur vous. Je vous salue et je salue les familles des martyrs comme celle des trois martyrs frères Meselmani. Je vous félicite pour le début du mois béni de Chaaban et pour l'anniversaire de l'imam Hussein, d'Abil Fadl el-Abbas. Je félicite tous les blessés à l'occasion de la Journée des blessés du Hezzbollah.

Il s'agit dans ce festival d'afficher le soutien à la liste électorale Espoir et Fidelité. Ici, à Tyr, la ville de l'imam Sayed Moussa Sadr, qui s'est ouvert à tout le Liban. Cette ville qui a hébergé Sayed Abbas Moussaoui quand il était étudiant de la Hawza à Tyr. C'est dans cette ville que Sayed Abbas a passé les meilleures années de sa vie de résistance. C'est la ville de la coexistence entre musulmans et chrétiens, sunnites et chiites. Cette ville qui s'est tenu face à l'ennemi sioniste dès les premiers jours de l'occupation en 1982. Elle a ouvert ses portes aux réfugiés palestiniens. Cette ville était le berceau des premières opérations de résistance, avec le précurseur des martyrs Ahmad Qassir. C'est lui qui a institué les bases de la victoire. Tyr et sa province ont tenu bon face aux soldats de l'occupation qui s'en sont retirés vers la barrière frontalière e 1985.

Ici, nous rencontrons les berges, les pêcheurs, les travailleurs qui mènent une vie de patience et de persévérance.

Nous nous rencontrons dans la foulée de l'anniversaire de l'offensive sioniste d'Avril en 1996 qui a duré 16 jours et qui s'est soldée par la défaite de l'ennemi. L'ennemi a bombardé au début le quartier général du commandant de la résistance où résidait Hajj Mostapha Badredine. Mais heureusement l'ennemi n'a pas réussi à le liquider.

Les bombardements sionistes a bombardé les territoires libanais et a commis des massacres contre la population, arrivant à Baalbeck.

Mais le peuple et la résistance ont fait preuve d'une grande ténacité. Suite à des pourparlers internationaux, l'entente d'Avril a été conclue et l'ennemi a mis un terme à son agression. Cette entente a permis de mettre à l'abri la population libanaise en contrepartie la résistance devait s'abstenir de bombarder les colonies du nord. Ceci a donné une grande marge de manœuvre à la résistance pour mener ensuite ses opérations militaires et vaincre l'ennemi.

En 1948, les bandes sionistes ont attaqué le sud Liban, bien avant l'arrivée des factions palestiniennes. Ils ont commis le massacre affreux de Houla, où il y a eu des dizaines de martyrs et de blessés. Les habitants de cette région n'avaient pas les moyens pour se protéger. L'Etat était absent. L'imam Sayed Abed Hussein Sharafeddine a envoyé une lettre au chef de l'Etat à l'époque Bechara el-Khoury pour demander la protection de l'Etat et le déploiement des soldats libanais en face des sionistes, venus de tous les coins du monde pour s'implanter dans nos terres.

Mais il n'a obtenu ni protection ni soin de la part de l'Etat.

Sayed Moussa Sadr a poursuivi la voie de l'imam Sharafeddine. Depuis les années 60 à 1975, les massacres et les attaques sionistes se multipliaient et Sayed Sadr demandait de l'Etat la protection et l'entrainement des jeunes pour défendre le pays.

Les habitants du Sud attendaient la défense et la protection de l'Etat depuis 1948, mais en vain. Pour cette raison, Sayed Moussa Sadr s'est vu devant la seule option de la résistance populaire armée. Les jeunes du Sud se sont entrainés en secret pour combattre les agresseurs.

Les jeunes à l'époque économisaient eux-mêmes les prix des fusils et des armes pour s'en procurer.

En 2006, c'est la résistance qui a fait déployer l'armée au Sud. Après cette guerre, la communauté internationale a appelé au déploiement de l'armée pour freiner la résistance.

Donc, de Sayed Sharafeddine à Sayed Moussa Sadr demandaient l'aide de l'Etat qui était toujours absent. Donc, il faut blâmer l'Etat pour son manquement à ses responsabilités. L'Etat a renoncé à son peuple et à sa terre. L'alternative à la résistance était la mort et la remise de nos terres à l'occupation.

Cette résistance est aujourd'hui une force réelle que tout le monde prend en considération. Je m'adresse à Sayed Sharafeddine: la population du Mont Amel n'est plus humiliée puisque cette population prend désormais en charge sa destinée et crie: Loin de nous l'humiliation.

Cette résistance est désormais experte et largement équipée pour frapper l'ennemi

Cette résistance est le fruit de vos combats, de vos sacrifices, de votre patience et de votre fidélité. Ces victoires ne sont pas venues de nulle part. Celui qui nous marchande on lui dit clairement: notre résistance n'est pas à vendre, ni à échanger. Cette résistance équivaut à notre vie. Le 6 mai sera le jour de la fidélité à la résistance, aux martyrs et aux blessés. Votre vote sera un message à tout le monde selon lequel la population du Sud ne renoncera pas à sa résistance.

 

La deuxième partie de mon discours sera consacrée aux ennuis et soucis du pays. Depuis les années 1990, on a l'impression que certaines parties prennent à la légère la question de la défense. Autrement dit, on nous dit que vous êtes chargés de la protection du pays contre l'ennemi, alors que les autres parties comme le Courant du Futur qui a pris à sa charge les questions économiques. Bon, si tel est le cas je vous dis: les exploits de la résistance sont nets et clairs au Sud et sur tout le territoire libanais. Paix, sécurité, coexistence, vie sûre… cette époque des dernières 12 ans est du jamais vu au Liban. Ces exploits ont été réalisés malgré les pressions adverses.

Qu'en est-il des exploits économiques du Courant du Futur? La dette publique est à son comble, les secteurs agricole et économique sont sur le point de s'effondrer, et autres. Je ne cherche pas la polémique mais pour mettre chaque partie devant ses responsabilités. L'expérience a démontré que la partie ayant pris à sa charge le dossier économique a échoué. Nous appelons le prochain gouvernement à mettre en place une vision économique globale. Ne procédez pas étape par étape. Si le gouvernement ne dresse pas une vision économique, le pays se dirige vers le gouffre.

Mais ils ne veulent discuter que des armes de la résistance. Pourquoi n'acceptez-vous pas de parler d'une stratégie économique?

Certains ont choisi comme slogan à leurs campagnes électorales: la lutte contre le projet farsi. Il est où ce projet?

Aucun pays ne peut survivre avec la corruption. Il faut cesser la dilapidation de l'argent publique. Le peuple libanais ne doit plus observer le mutisme sinon le Liban s'effondrera.

 

Notre pays est basé sur un système politique communautaire. Les Libanais sont face à un problème dangereux: toutes les questions vitales dans le pays sont entachées de sectarisme. Ce fleuve appartient aux chiites, l'autre fleuve aux maronites…

Le fleuve du Litani est considéré comme un fleuve pour les chiites au lieu d'être considéré comme un fleuve national.

Demain, on va attribuer tel bloc du pétrole aux chiites, tel autre aux sunnites… au lieu de profiter de cette ressource en mesure de payer la dette publique.

 

Tous les secteurs vitaux sont pris sous cet angle. Quand un ministre ne consacre des projets vitaux qu'à la population de sa région, comment parlerons-nous d'un développement équitable?

Le pays suit un trajet dangereux voire catastrophique.

A titre d'exemple, le dossier de l'Université Libanaise. Toutes les parties appellent à protéger cette université. Pour chercher des professeurs universitaires, des critères bien déterminés sont à remplir par ceux-ci. Donc, en vue de préserver une répartition confessionnelle des quotas, on cherche des professeurs qui ne remplissent pas les critères demandés.

Est-ce que ceci sauve l'Université ou bien entame-t-il la réputation de cette université?

 

Nous appelons donc à plus de communication et de dialogue pour résoudre les questions vitales.

Après le 7 mai, toutes les parties réaliseront qu'on ne peut marginaliser telle partie ou telle autre.

Je m'adresse aux frères au Hezbollah dans la circonscription de Tyr et de Zahrani: le candidat du mouvement Amal dans la Békaa de l'Ouest est le candidat du Hezbollah. Les candidats du mouvement Amal à Zahrani sont les candidats du Hezbollah. Que dire donc si le candidat de Zahrani est le grand frère, le chef du Parlement Nabih Berri.

Frères et sœurs au Hezbollah à Zahrani: je vous salue pour vos efforts et je vous le dis: le chef de cette liste électorale sera pour nous le chef du prochain Parlement. Le président Berri est la garantie de la résistance sur le plan patriotique et c'est lui qui est capable de rassembler les Libanais à la table du dialogue comme ce fut le cas en 2006.

Vous n'élirez pas la liste Espoir et Fidélité, mais aussi le chef du prochain parlement, capable de faire primer l'intérêt suprême du pays.

Vous, Inchallah, allez réaffirmer votre choix et votre fidélité à la résistance. Vous allez adresser le message de l'unité islamique, de la coexistence, de la sympathie avec le peuple palestinien, de la lutte contre l'ennemi, et de la protection de nos terres et de nos ressources. Nous resterons les habitants de cette terre et nous resterons fidèles à cette résistance, et que la paix de Dieu soit sur vous".

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