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Le mont-Carmel: « Israël » plus fragile que la toile d’araignée (Presse)

Le mont-Carmel: « Israël » plus fragile que la toile d’araignée (Presse)
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Zuhayr Andraos, 9/12/2010

Premièrement, tout au long de 62 ans, Israël a réussi à intensément laver le cerveau de l’opinion publique internationale et régionale, affirmant qu’il est l’Etat le plus puissant et le plus développé au Moyen-Orient, et que son armée, la plus puissance, est capable d’occasionner le défaite de toutes les armées arabes réunies, et qu’il est un oasis de démocratie dans le désert de la dictature arabe. Mais, pendant et après l’agression contre le Liban au cours de l’été 2006, cette « légende » commence à tomber et à se fracasser. Le Hezbollah Libanais a réussi, avec ses modestes forces, comparées à l’armée de l’Etat qui s’élève au quatrième rang mondial pour l’exportation des armes, à détruire la doctrine avancée par celui que les sionistes appellent le fondateur de l’Etat hébreu, David Ben Gourion, disant que les guerres d’Israël doivent se dérouler sur la terre de l’ennemi et qu’il faut d’autre part, que la guerre soit tranchée en quelques jours. L’agression a conduit Ben Gourion à se retourner dans sa tombe : le front interne israélien est devenu la scène de la bataille, et pour la première fois dans l’histoire d’Israël, un million de citoyens se réfugient ou fuient vers le centre de l’Etat en sécurité contre les fusées de la résistance, et la guerre, contrairement à la théorie du fondateur de l’Etat, a duré 34 jours et n’a pas tranché : Israël n’a pas vaincu et le Hezbollah n’a pas été vaincu.
Deuxièmement : la seconde guerre du Liban fut un signe marquant et un tournant dans l’histoire du conflit sanglant et permanent entre le mouvement sioniste, représenté par sa fabrication, l’Etat hébreu, et la nation arabe. La légende commence à se fracasser, la légende d’un Etat invincible, Israël essaie de contenir la crise, il a inventé de justifications et avancé les explications, il a formé des commissions d’enquête, mais plus de quatre ans après son aventure non calculée, comme le disent les Arabes de la modération, de la connivence et de l’abandon, menée par la résistance libanaise, dirigée par le Hezbollah, et précisément le 2 décembre 2010, il s’avère que l’époque des défaites est bien finie, en paroles, dans le cœur et dans le fond, et il est clair et évident qu’il n’y a plus besoin aujourd’hui ni de fusées ni d’obus, ni d’armes conventionnelles ou non conventionnelles. Une simple allumette, accompagnée et soutenue par la colère de la terre contre ses habitants, et sous un ciel bleu, a été suffisante pour dévoiler la vérité de l’Etat de l’occupation : l’incendie le plus grand le plus puissant et le plus dur dans l’histoire d’Israël s’est déclenché, brûlant le vert et le sec, et a montré au monde entier, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, les carences de cet Etat. Les commissions d’enquête ne les ont pas épargnés, et les festivals des accusations réciproques ne les ont pas aidés, car la vérité est claire, et des centaines de milliers de dunums incendiés dans le Carmel sont le plus grand témoignage, la confirmation la plus claire, que le front intérieur en Israël, présente une anomalie permanente, il n’est pas prêt pour la guerre et ses états-majors ne sont pas prêts pour la paix, ni à stopper l’écoulement du sang dû aux armes terribles et interdites sur le plan international.
Troisièmement : le général Moshé Ayalon, ancien chef de l’état-major, et vice premier ministre actuel dit dans son livre que Arafat a constitué une menace stratégique contre l’Etat hébreu, faisant remarquer que Arafat avait foi en la nécessité de supprimer Israël par deux facteurs : le premier est le facteur démographique et le second, le facteur terroriste, soit la résistance. C’est pourquoi, selon Ayalon, il n’a jamais abandonné, même une seule fois, le terrorisme contre l’Etat hébreu. De même, Ayalon affirme que Arafat a utilisé l’accord d’Oslo comme une étape pour la destruction d’Israël, expliquant qu’il avait adopté la théorie de la toile de l’araignée, avant même Hassan Nasrullah, Ahmadinejad et Assad. Selon lui, la théorie de la toile d’araignée affirme qu’Israël est un puissant Etat sur le plan militaire, mais la société juive en Israël est une société à laquelle il ne manque rien, et c’est pourquoi elle ne veut pas faire la guerre. Par conséquent, selon cette théorie, ajoute Ayalon, Arafat, puis Nasrullah, puis le président iranien, ont jugé que l’Etat hébreu ressemble à la toile d’araignée. De l’extérieur, tu le vois fort, mais lorsque tu y entres, tu découvres qu’il est très faible et qu’il se décompose. A notre avis, l’incendie du Carmel est venu confirmer, sans aucune possibilité de doute, qu’il n’est pas besoin de mener des opérations militaires contre Israël pour faire de la théorie de l’araignée une réalité, mais il faut juste rappeler à Ayalon, à ce propos, et à ceux qui tournent autour de lui, la parole du Très-Haut, dans Son noble Livre : « Ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Dieu sont semblables à l’araignée qui, à partir de sa toile, se donne une demeure. Mais y a-t-il une demeure plus fragile que celle de l’araignée ? Si seulement ils pouvaient le savoir ! » (sourate de l’Araignée).
Quatrièmement : les analystes israéliens, toutes appartenances confondues, ont exprimé leur colère contre les défaillances et les négligences des gouvernements successifs d’Israël en ce qui concerne le service des pompiers et des secours, où des voitures dignes des musées et des outils anciens sont utilisés pour éteindre les incendies. Le premier ministre s’adresse personnellement aux dirigeants des Etats les suppliant, les appelant et réclamant l’aide, et il fut remarqué, Gloire à Dieu qui modifie les états, qu’Israël, dans sa grandeur, a eu recours à Chypre, à la Turquie, à la Grande-Bretagne et à la France pour obtenir de l’aide et circonscrire la (catastrophe nationale), il loue le plus grand avion dans le monde auprès de son allié, les Etats-Unis, pour maîtriser un incendie déclenché sur une montagne, et il paiera un demi-million de dollars pour l’emprunt et le prêt. Où se trouve l’armée de l’air israélienne, que tout sioniste enfanté par sa mère, qui a bu le lait du racisme et a été nourri par la haine envers les Arabes, chante les louanges ? Ils ont écrit sur la négligence, ils ont longuement développé la défaillance et l’un d’eux, Amir Aron, analyste militaire dans le Haaretz hébreu, a été assez effronté et arrogant, pour critiquer son gouvernement dans un article publié le 6/12/10, parce qu’il a permis à un avion russe, qui a largement participé à éteindre l’incendie, à prendre des photos de lieux stratégiques israéliens. Mais aucun, sans exception, n’a mis le doigt sur la blessure en sang : que leur arrivera-t-il, à eux et à nous, nous ce sont les Arabes dans la patrie arabe, si une guerre globale éclate, comme ils menacent de le faire, où, selon les scénarios préparés par leurs centres de recherches, des armes non conventionnelles seront utilisées, en d’autres termes, des armes chimiques, biologiques et nucléaires ? Il faut juste rappeler que le fer de lance du mal et de l’impérialisme dans le monde a lancé des bombes atomiques en 1944, sur les deux villes de Hiroshima et de Nagasaki au Japon, il y a 66 ans et jusqu’à présent, les enfants de ces deux villes naissent avec des malformations. Nous ne voulons pas imaginer combien la science et la technologie se sont développées depuis cette date, ni combien les armes nucléaires sont destructrices, et c’est là où nous voulons en venir.
Si les Israéliens pensent, et nous penchons à croire qu’ils le pensent, que cette terre mérite la vie, ils doivent organiser une campagne populaire interne pour se débarrasser des armes de destruction massive que leur Etat possède, avant et à travers la bataille fallacieuse en vue d’empêcher l’Iran d’obtenir la bombe. Lorsque le ministre de la sécurité, Ehud Barak, a affirmé que si l’Iran attaquait son pays, Israël riposterait et ferait retourner la république islamique des dizaines d’années en arrière, ajoutant que personne ne pourra compter et dénombrer les cadavres en Iran, qu’arrivera-t-il à son propre Etat et qu’arrivera-t-il à sa propre population ? Nous nous contentons ici d’indiquer que le centre américain de recherches Saban a récemment publié une étude stratégique qui affirme que 800.000 citoyens israéliens mourront si une guerre se déclenchait entre Israël et l’Iran.
Avant de clore, en vérité, et je vous le dis en toute vérité, le messie, paix sur lui, a dit, et nous répétons à haute voix, sans difficulté à respirer ou à souffler, à cause de l’air pollué par la catastrophe du Carmel: nous ne nous réjouissons pas de votre peine, nous ne sommes pas en peine pour votre joie, nous ne sommes pas et ne serons pas dans la joie pour votre joie, et naturellement, nous ne sommes pas en peine pour votre peine.


Source: Al-Qods al-Arabi, Londres, 9/12/2010
Traduction: Fadwa Nassar

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