En Syrie, les enfants paient le prix fort à la guerre
Les meurtres, mutilations et recrutements d’enfants ont augmenté significativement l’année dernière en Syrie dans un contexte d’escalade drastique de la violence, selon un bilan dressé par l’Unicef.
Touchés au cœur de leur quotidien, la vie de millions d'enfants en Syrie est complètement bouleversée, dit Geert Cappelaere, le directeur de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. «Chaque enfant est marqué à vie, avec des conséquences terribles sur sa santé, son bien-être et son avenir», dit-il.
Selon l'Unicef, au moins 652 enfants ont été tués (+20% par rapport à 2015) et plus du tiers l'ont été «dans ou à proximité d'une école».
En outre, plus de 850 enfants ont été recrutés pour combattre dans le conflit, soit plus du double du nombre enregistré en 2015. Certains d'entre eux tiennent des rôles «extrêmes» de «bourreaux, kamikazes ou gardiens de prisons».
La situation quotidienne de tous les enfants syriens est en outre complexe à évaluer en raison des difficultés d’accès à plusieurs zones du pays. 2,8 millions d’enfants vivent dans ces zones peu accessibles, dont 280.000 en zone assiégée, pratiquement coupés de l’aide humanitaire.
Une situation catastrophique
En février 2017, l’ONU dénonçait déjà la situation humanitaire générale en Syrie expliquant qu’un seul convoi humanitaire avait pu acheminer de l’aide pour seulement 40 000 personnes en janvier en Syrie, alors que plus de 900 000 attendent d’être secourues.
Un tel contexte empêche «de fournir rapidement une assistance humanitaire aux filles et aux garçons les plus vulnérables» .Au-delà des bombes, des balles et des explosions, des enfants meurent en silence de maladies qui pourraient être facilement évitées.
Après six ans de conflit, «près de 6 millions d'enfants dépendent maintenant de l'assistance humanitaire» et «plus de 2,3 millions sont actuellement réfugiés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Egypte et en Irak», écrit l'Unicef. Selon l'instance onusienne, 280.000 enfants vivent dans les secteurs assiégés, sans accès à de la nourriture ou des médicaments.
Source : agences et rédaction