Heurts à Bahreïn avant le procès de cheikh Qassem, reporté à février
Des heurts nocturnes ont opposé à Bahreïn les forces de sécurité et des partisans du cheikh Issa Qassem, déchu de sa nationalité pour «confessionnalisme», peu avant le procès de ce dernier qui a été reporté au 12 février.
Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et tiré à la chevrotine pour disperser des centaines des manifestants sortis dans la nuit dans plusieurs villages autour de Manama, ont indiqué des témoins. «Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Qassem», ont scandé les protestataires, dont certains étaient habillés de blanc en référence au linceul, selon les témoins.
Les manifestants, des hommes et des femmes, ont brandi des photos de cheikh Qassem pour protester contre son procès. Aucun bilan des heurts n'a été fourni.
Cheikh Issa était absent du tribunal de Manama, qui a tenu dans la matinée une brève audience sous de strictes mesures de sécurité, selon des témoins. Le tribunal a fixé sa prochaine audience au 12 février, a indiqué une source judiciaire.
Des sit-in de protestations sont organisés périodiquement, notamment à Diraz, le village où se retranche cheikh Issa Qassem depuis qu'il a été déchu de sa nationalité.
A 75 ans, ce chef spirituel de la majorité chiite et adversaire du régime à Bahreïn est poursuivi en justice pour des accusations sans fondement: «collecte illégale de fonds» et «blanchiment». Il a été déchu le 20 juin de sa nationalité, le ministère de l'Intérieur l'ayant accusé d'«encourager le confessionnalisme».
Cette mesure avait été critiquée par des ONG et des alliés occidentaux de Bahreïn, tout comme par la République islamique de l’Iran.
Bahreïn est le théâtre de troubles sporadiques depuis la répression d'un mouvement de contestation pacifique lancé en février 2011 pour réclamer des droits.
Source: agences et rédaction