Un nouveau radar anti-missile américain dévoilé en Norvège
Bientôt un radar Globus III en Norvège! La télévision publique norvégienne NRK a relayé la nouvelle de la construction prochaine de cet élément essentiel du bouclier anti-missile américain dirigé contre la Russie.
La bourgade norvégienne de Vardø ne vous dit probablement rien, elle est pourtant d'une importance stratégique majeure pour les Américains. Située dans l'extrême nord-est du pays, à proximité avec la frontière russe, elle va accueillir le nouveau système des radars Globus III, dont les premières illustrations ont été divulguées par le groupe audiovisuel public NRK.
Selon le commandement militaire norvégien, qui en a révélé l'existence, la station radar de Vardø est destinée à l'observation scientifique et la surveillance des objets spatiaux. Elle doit également servir à «contrôler le respect des intérêts nationaux». Pourquoi alors figure-t-elle en tant «qu'infrastructure militaire» dans les documents américains?
«Ce sont les militaires qui ont dévoilé cette illustration des radars à Vardø. Mais il vaut mieux demander aux sources américaines quels sont leurs véritables objectifs», évoque le sous-titre de l'image publiée par NRK.
C'est ce qu'on fait les journalistes norvégiens, qui ont découvert que le Globus III de Vardø sera relié à une autre base de radars militaires en Floride. Ce réseau est contrôlé par 21e Space Wing des Forces aériennes des États-Unis et vise à déjouer les attaques nucléaires contre les États-Unis et à contrôler les menaces spatiales.
Ainsi, c'est le renseignent qui serait l'objectif principal des radars.
Ce nouveau radar fera son apparition à Vardø, à proximité d'un ouvrage similaire, le Globus II, mis en service en 2001. Selon l'ancien analyste de la CIA Allen Tompson, ce radar «accomplirait les mêmes tâches que celles de Globus II», mais avec une précision et des performances accrues.
Le système Globus est un projet conjoint de Forces aériennes des États-Unis et des services norvégiens de renseignement. Le déploiement du système devrait intervenir d'ici 2020 et couterait un milliard de couronnes norvégiennes (environ 107,5 millions d'euros), selon NRK.
Source: agences