noscript

Please Wait...

Sayed Nasrallah: ’La riposte du Hezbollah à l’assassinat de Samir Kontar est inéluctable’

Sayed Nasrallah: ’La riposte du Hezbollah à l’assassinat de Samir Kontar est inéluctable’
folder_openRésumés des discours access_time depuis 8 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Le Hezbollah a organisé ce dimanche une cérémonie funèbre en mémoire du martyr Samir Kontar, une semaine après son assassinat par l'ennemi israélien.

En cette occasion, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s'est exprimé via l'écran géant devant des centaines de proches, amis et partisans de Samir et de la résistance.

Voici les idées principales du discours de Sayed Nasrallah:

"Que la paix de Dieu soit sur vous. Au nom du Hezbollah et de la famille du martyr, je remercie ceux qui ont présenté leurs condoléances pour le martyre de Samir Kontar, et affiché leur sympathie avec la résistance.

Je renouvelle mes condoléances pour les familles des martyrs tués dans l'attaque de Jaramana en Syrie et surtout les combattants qui ont succombé.

Sayed Nasrallah: ’La riposte du Hezbollah à l’assassinat de Samir Kontar est inéluctable’

Je présente mes condoléances aux familles des combattants de la résistance qui tombent en martyre sur la voie de la défense de la patrie contre le terrorisme takfiriste. Mes condoléances aussi à la communauté alaouite pour la mort du président du parti arabe démocratique Ali Eid. Par contre, nous félicitons la nation arabe pour la naissance des deux prophètes, Mohammad et Issa (Christ) qui coïncident cette année. Nous espérons que musulmans et chrétiens pourront coexister à nouveau dans cette région meurtrie par la violence.

Je voudrai m'attarder sur la vie et la personnalité du martyr Samir Kontar. Dès son jeune âge, il était un jeune homme sérieux, qui croit en une cause véridique, celle de la Palestine. Tout le monde le connaissait comme tel. Il pouvait comme la plupart des jeunes du monde arabe, vivre dans son milieu social sans se soucier de la cause de la Palestine. Mais, comme de nombreux jeunes arabes, Libanais, Syriens, Yéménites,  Irakiens, sont venus au Liban pour rejoindre les groupes palestiniens pour faire partie des combats contre l'Entité sioniste.

Dans le cadre des échanges des détenus avec Israël, on restituait de nombreux corps de martyrs arabes et on les remettait à leurs familles. Depuis des années, le projet réservé pour la région est de préoccuper les peuples par des problèmes secondaires pour les distraire de la cause primordiale. Samir était prêt à se sacrifier à l'extrême. La première opération menée par Samir ne pouvait se solder que par sa mort ou par sa détention. De nos jours, les opérations des jeunes palestiniens contre les sionistes sont des opérations martyres. Ils savent qu'ils pourront mourir ou être détenus.

Certains peuvent croire en la véracité de la cause de la résistance, mais ils ne sont pas capables de présenter des sacrifices. Samir, à l'inverse, est l'exemple du sacrifice et de la bravoure. Nous avons besoin de faire revivre cet esprit de sacrifice. Le martyr Samir a enduré les souffrances de la vie derrière les barreaux pendant trente ans. On ne décèle dans ses yeux que force, décision, volonté, espoir, et ténacité. Il a ainsi mérité le titre du doyen des détenus arabes et libanais.

Après chaque opération d'échange de prisonniers, Samir Qintar devenait plus fort. Juste ces opérations suffisaient pour entamer le moral de Samir. Mais ceci n'a pas eu d'impact sur lui. Alors que des détenus purgeaient leur peine en prison sans rien faire, Samir étudiait sans cesse, insufflait plus de force dans les cœurs des autres prisonniers, et donnait des leçons sur la force et la lutte contre l'ennemi. Il représente une véritable école pour la nation, l'école de la lutte contre l'occupant. Il jouait ce rôle derrière les barreaux. Il était plein d'enthousiasme et de décision. Parmi les autres qualités de Samir, l'amour d'autrui. Lorsque l'égoïsme s'infiltre dans le cœur d'un combattant, ceci signifie que la résistance à laquelle il appartient, devient en danger.

Samir et ses collègues présentaient non seulement leur argent, mais aussi leur propre liberté. J'ai connu Samir après sa libération. Quand nous étions en pleines négociations avec Israël, pour échanger des détenus en l'an 2000. Dès le premier jour des pourparlers, les Israéliens et les médiateurs allemands refusaient la libération de Samir. Après une longue période de négociations, et après l'entêtement israélien, nous étions face à un dilemme: soit on abandonne Samir pour libérer les autres, soit on arrête de négocier.

La position de Samir a permis de mener à bien l'échange. Samir avait dit: si ma libération entrave celle de mes confrères, je vous appelle à les libérer maintenant, et vous pouvez me libérer ultérieurement. C'était un acte honorable et noble qui reflète la bonne morale de ce héros. Samir était décidé à persévérer sur cette voie. Malgré son ralliement précoce à la résistance, sa détention durable, Samir a refusé d'abandonner la voie de la résistance. Je lui ai proposé d'opter pour le travail médiatique, pour la prédication en faveur de la lutte contre l'ennemi sioniste, pour toute autre action sociale, vu sa personnalité symbolique pour les peuples de la nation.

Lorsque la crise en Syrie a éclaté, Samir a vu dans la formation du noyau de la résistance populaire dans le Golan, l'espoir de jouer un rôle efficace dans le combat. Il m'a ainsi proposé d'assumer cette responsabilité.

Sachez que les Israéliens craignaient fortement tout projet de résistance populaire en Syrie, dans le Golan et à la frontière avec les territoires occupés par l'Entité sioniste. Je suivais de près les réactions israéliennes face à toute opération militaire en provenance de la Syrie. Les Israéliens pourchassaient les éléments de cette résistance populaire, et accusaient l'Iran de se tenir derrière la formation d'une résistance pareille. Tout simplement, l'ennemi a une grande peur de voir que des opérations militaires sont lancées à partir du Golan. Rappelez que l'Entité sioniste a demandé l'annexion du Golan à ses territoires, exploitant la situation sécuritaire instable en Syrie.

Donc, il est normal que les Israéliens ne soient pas en mesure d'admettre toute forme de résistance. Face à ce grand rôle joué par Samir, les Israéliens ont violé les règles d'engagement et attaqué Jaramana. Ils voulaient en finir avec cet homme qui menaçait stratégiquement leur Entité. Les Israéliens veulent interdire que le dossier du Golan devienne une priorité. Autre qualité de l'esprit de Samir: la confiance en la libération de la Palestine et en la disparition d'Israël. Tel est le cœur du conflit avec l'ennemi israélien qui oeuvrait depuis toujours à effacer tout espoir de l'esprit arabe.

De plus, le rôle joué par les régimes arabes favorise le désespoir. Face aux politiques meurtrières israéliennes, les Palestiniens ne doivent point attendre une coalition décisive, ni tempête de fermeté pour venir les libérer. Mais dans l'école de Samir, ce détenu pour trente ans, pas de place au désespoir. Et les jeunes palestiniens, qui endurent depuis 67 ans d'occupation, font preuve d'une décision sans égal. Hier, une fillette palestinienne est sortie de la prison israélienne, a dit d'un ton ferme: Le jour où les sionistes quitteront notre terre viendra.

Autre exemple, des enfants palestiniens, fils d'un martyr récemment tombé, disaient à un journaliste d'une télévision israélienne que les Israéliens doivent quitter la Palestine, parce que cette terre ne leur appartient pas. Nous sommes concernés par la bataille de l'espoir. Les régimes arabes favorisent le désespoir, la capitulation. Mais sachez que toute force occupante va un jour disparaitre. Tels sont les exemples de l'histoire. Israël se base sur les soutiens financiers d'un pays lointain, les Etats-Unis. Lorsque les ressources américaines diminueront, la force d'Israël va s'effondrer.

Si l'on profite des ressources humaines actuellement en Syrie, en Irak et au Yémen, si l'on cherche les groupes qui tuent et sont tués dans ces pays, avec leurs armes, ils seraient en mesure de rayer Israël de la carte. Nous avons besoin de raviver l'esprit de l'espoir, en appelant le peuple palestinien à rester attaché à sa terre. Les Israéliens placent les Palestiniens devant deux choix: soit la soumission palestinienne au projet israélien, soit le départ des Palestiniens vers l'Arabie Saoudite, la Jordanie et ailleurs. Le fait de rester sur le sol palestinien est le premier facteur qui entrave le projet sioniste. Si le peuple palestinien ne reste pas en Palestine, la cause disparaitra, tout comme la résistance.

Les pays arabes doivent donc offrir leur argent et leurs armes pour assurer la survie de ce peuple. Samir Kontar est le symbole de l'espoir. La riposte viendra sans doute, regardez aux frontières: où sont déployés les chars et les soldats sionistes au long de la frontière. Ils sont enfouis dans le sol comme des rats. Si vous estimez que la force de la résistance est minime, pourquoi avez-vous si peur?

L'intimidation pratiquée contre nous est vaine. Je réplique à tous les Israéliens qui nous ont menacés dernièrement: quelles que soient les répercussions, nous ne pouvons tolérer l'effusion du sang de nos combattants et de nos martyrs. Notre décision est ferme et fixe. La question est maintenant aux mains de ceux qui ont la responsabilité de préserver le sang de nos combattants et de nos martyrs.

D'ailleurs, le compte est ouvert depuis longtemps avec cet ennemi, et il ne sera jamais fermé. Samir est tombé en martyre dans cette bataille. Je lui envie, et j'envie tous les martyrs qui ont pu enfin réaliser leurs rêves. Que la paix de Dieu soit sur vous".

Source : French.alahednews

    

Comments

//