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Comment un prisonnier devient un élément takfiri, made in Saudi Arabia

Comment un prisonnier devient un élément takfiri, made in Saudi Arabia
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Dans le contexte de l'extension de la pensée takfirie dans le monde, notamment dans notre région, une source saoudienne éminente a révélé des vérités inédites sur les prisons «politiques» de l'Arabie Saoudite. En d'autres termes, ce qu'on appelle des prisons réservées aux personnes accusées d'appartenance aux organisations terroristes. Ces lieux d'incarcération où sont formés les takfiris et endoctrinés sur les idées wahhabites.

Dans une interview accordée à Al-Ahednews, la source saoudienne explique que les prisons en question comptent sept, dont notamment celle de Haer à Riyad, celle d'Abha et celle nommée Zahban à Jiddah...

Les nationalités des prisonniers

Selon la source, les prisonniers ne regroupent pas seulement des Saoudiens mais aussi des ressortissants de plusieurs pays arabes, comme l'Egypte, la Tunisie, l'Irak, la Syrie, les Emirats et le Yémen, ainsi que des Européens, dont des Français, des Américains, des Allemands et des Autrichiens.

Surpopulation des prisons

Concernant le nombre des prisonniers, la source saoudienne estime qu'il est exorbitant etComment un prisonnier devient un élément takfiri, made in Saudi Arabia dépasse dans certains lieux d'incarcération le nombre autorisé internationalement. Selon ses propos, les autorités entassent les prisonniers dans les cellules, afin d'affecter leur état psychologique.
«Une des raisons du nombre élevé des détenus réside dans l'emprisonnement des personnes accusées de délits, au moment où les prisonniers dans ces lieux sont censés être condamnés dans des affaires politiques ou intellectuelles, comme l'appartenance aux groupes terroristes», explique-t-il.

Comment les prisonniers se transforment en Takfiris ?

La source saoudienne évoque plusieurs cas d'accusés, condamnés dans des affaires non liées à l'extrémisme, mais qui ont abouti à former des terroristes extrémistes, dans tout le sens du terme.
«Dès l'émission du verdict, le condamné est placé en régime cellulaire, pour une période d'un an au minimum, dans le but de le frustrer et de détruire son moral. Un condamné a même passé 4 ans en réclusion, pour sortir comme un aliéné mental. A la suite du régime cellulaire, le prisonnier confronte le véritable danger, à savoir les chambres publiques, où il rencontre les takfiris et leurs leaders. Le séquestré se sent alors sauvé de la période de la torture. Il ignore que dans cette période il a rejoint les salons du takfir où se fait le lavage des cerveaux».
«En raison de la détérioration de son état psychique, le prisonnier éprouve le besoin de communiquer avec les autres et de bâtir des relations. Il se trouve alors attiré par les prêcheurs de la pensée wahhabite. Avec le temps, il admet leurs actes, croient en leur ligne de conduite et devient en fin de compte un élément takfiri, made in Saudi Arabia».
La personnalité saoudienne interviewée par notre site évoque des commissions spéciales dont la mission déclarée consiste à inspecter l'état des prisonniers. Mais en réalité, ces commissions sont enrôlées par les autorités pour servir leurs intérêts. Elles comprennent des «conseillers» takfiris, qui orientent les condamnés vers l'extrémisme ou leur conseillent de suivre l'exemple des cheikhs du takfir.

Des salaires alloués aux condamnés takfiris !

De surcroit, la source saoudienne révèle que des salaires sont alloués aux prisonniers qui adhèrent à la pensée extrémiste. «Suite à l'opération du lavage du cerveau, les chefs des gangs takfiris promettent aux condamnés des salaires mensuels, qui leur seront versés au terme de la période d'incarcération». Selon lui, le montant du salaire pourrait atteindre les 2000 riyals saoudiens pour les étrangers et les 4000 pour les Saoudiens ou les Arabes. On affirme dans ce contexte, que certains salaires sont payés aux proches des détenus, dans le but de renforcer les relations entre les «conseillers» et les prisonniers qui souhaitent sortir de prison possédant les sommes qui leur permettent de vivre et de travailler.

La transaction conclue

Au terme de l'interview, la source précitée évoque une transaction qualifiée de «maléfique», entre les autorités et les prisonniers, déjà transformés en extrémistes takfiris. «Les autorités saoudiennes ont autorisé la relaxe de certains condamnés en contrepartie de leur combat parmi les rangs de l'armée saoudienne ou d'autres organisations terroristes takfiries wahhabites».
Certains prisonniers dans les lieux d'incarcération en question, ont même indiqué que le royaume les avait incités à participer à l'invasion de Bahreïn par les forces du «Bouclier de la péninsule», en mars 2011. Les autorités avaient proposé à d'autres de se rendre en Syrie, au début de la crise, sous le slogan du soutien de la révolution. D'après ces anciens prisonniers, les autorités avancent des promesses aux condamnés pour les envoyer en Syrie et en Irak pour y mener le «Jihad».

Source : Al-Ahednews


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