Le parcours d’Ahmad Mikati, un vétéran du terrorisme

La re-arrestation du terroriste expérimenté, Ahmad Sélim Mikati, par le service des Renseignements de l'armée libanaise, a confirmé un fait : les verdicts émis par la Justice contre les terroristes takfiris, pour crimes d'atteinte à la sécurité de l'Etat et de formation de groupes de malfaiteurs, n'ont jamais été à la hauteur des forfaits commis contre le citoyen et la sécurité et ce en raison de la politisation systématique des poursuites judiciaires, par ceux qui insistent à protéger les criminels, arrivant même à les amnistier, pour des motifs politiques et électoraux.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'histoire d'Ahmad Mikati, surnommé «Abi Bakr» et «Abil Hoda». Cet homme qui, à peine sorti de prison, y retourne pour des récidives, encore plus graves. L'homme en question est en effet habitué à rejoindre les rangs des groupuscules «islamistes», dès leur formation, tout comme son frère, Yehya Mikati (né en 1974, et surnommé «Abi Dajana», membre du groupuscule relevant d'Al-Qaïda et dirigé par Bassam Kanj, désigné par «le groupe de Donnié», en référence aux accrochages avec l'armée libanaise fin 1999).
Daech à Donnié
Mikati a entamé son «action jihadiste» à partir de la localité de Donnié, comme membre du
groupe dirigé par Bassam Kanj, pour être de retour dans la région afin d'y installer un groupuscule lié à «Daech». L'objectif ? Perpétrer des opérations terroristes, provoquer des dissidences de militaires en prélude au lancement de la branche de «Daech» dans le Liban nord, ce milieu propice pour l'installation dudit «Etat islamique», avant de l'étendre sur le territoire libanais.
Mikati (sa mère Aazaz, né à Tripoli en 1968), ne s'est pas contenté de l'adhésion aux groupes terroristes. Il a tenté, à la tête d'un groupe armé, d'enlever des touristes dans la Citadelle de Tripoli, dans le but de les échanger avec ses compagnons, détenus dans le cadre des affrontements de Donnié et jugés par le Conseil de Justice, avant qu'ils ne soient tous graciés en 2005.
Un repaire à Ain-Heloué
Mikati, ainsi que plusieurs de ses compagnons ayant participé aux affrontements du Jurd de Donnié, ont fui pour se réfugier dans le camp d'Ain-Heloué. Là, il a présidé le reste «des islamistes de Donnié», qui ont tenté de prendre le contrôle du camp en tant qu'organisation «islamiste». Mais des affrontements les ont opposés aux milices du Mouvement Fath, en aout 2002, durant lesquels fut tué Mohammad Riad Mahmoud, surnommé «Abi Thabet».
Ce dernier est le frère du gendre de Mikati et émir de l'organisation «Jund el-Cham», Khaled Riad Mahmoud, surnommé Abi Sleiman, tué plus tard en Syrie, après la chute de Qalaat al-Hosn, situé à Tel-Kalkh, dans le gouvernorat syrien de Homs, en 2014.
Cet incident imprévu a poussé Mikati à quitter le camp d'Ain-Heloué en octobre 2002, par une carte d'identité falsifiée portant le nom de Badih el-Masri.
Il est arrivé à la forteresse de Saïda, où une voiture l'attendait pour l'emmener au village d'Aramoune, limitrophe de Beyrouth. Il y a résidé une semaine dans la demeure du Palestinien «Kh.y», avant de se rendre au village de Majdal Anjar de la Bekaa, où il fut reçu par Ismail Ali Khatib, qui l'a hébergé pendant une semaine, avant de l'emmener de nouveau à Aramoune, par crainte d'être suspecté par l'armée libanaise. Mais vu la suspicion des habitants de l'immeuble, Mikati est rentré à Tripoli en début de 2003, où il s'est caché dans une mansarde près de la mer, avant de déménager dans la demeure familiale. Il a repris ses contacts avec les terroristes et tenté d'enrôler d'autres dans son voisinage, afin de paver la voie à «l'Etat islamique» auquel il aspirait.
La prise pour cible des restaurants étrangers
Sur cette base, Mikati a assuré le soutien au groupuscule de Khaled Mohammad, surnommé «Abi Docham», qui tournait dans l'orbit d'Al-Qaïda. Ce groupe a pris pour cible plusieurs restaurants étrangers dans la capitale, à Dora, Jounieh et Tripoli en mars 2003.
Le groupe en question renfermait plusieurs hommes détenus et inculpés pour crimes terroristes, dont Abdul Nasser Saïd Sanjar (Sa mère Fatima, né au Koweït en 1971, surnommé Abi Omar et Abi Zeid). Ce dernier est connu comme membre de Fath el-Islam. Il était l'émissaire de Chaker el-Abssi auprès des religieux de Tripoli et de Akkar, tels cheikh Dahi el-Islam Chahhal. Il fut arrêté et emprisonné dans la prison de Roumieh pour la deuxième reprise, avant de s'en évader le 13 aout 2011. Il s'est immédiatement rendu en Syrie, où il a combattu aux côtés du front Al-Nosra. Il fut tué à Idlib, le 26 avril 2013.
Al-Qaïda ordonne à Mikati: le Liban, une scène de «Jihad»
Avec l'occupation de l'Irak par les forces américaines, Mikati a communiqué avec Ismail el-Khatib, conformément aux désirs des coordonnateurs de l'organisation Al-Qaïda, dont le Saoudien Ahmad Toueijri, surnommé Abi Jaafar, dans le but d'étendre «le jihad» sur la scène libanaise. Les deux hommes ont œuvré pour former une cellule qui a planifié pour attaquer le siège de l'ambassade italienne à Beyrouth, le consulat ukrainien à Hazmieh et plusieurs postes sécuritaires officiels, par des voitures piégées ou des bombes.
Cette cellule terroriste planifiait de perpétrer une opération suicide contre l'ambassade italienne et d'assassiner l'ambassadeur d'Ukraine, comme a décidé Mikati, après avoir personnellement inspecté l'entourage des deux ambassades. Mais des renseignements fournis par des services étrangers et libanais, ont abouti à l'arrestation de Mikati dans la localité de Kaskas à Beyrouth, le 17 septembre 2004. Il était alors déguisé et portait deux cartes d'identité falsifiées. Cette arrestation a entravé les attentats. Al-Qaïda a essuyé un important revers au Liban. Le ministre de l'Intérieur, Elias el-Murr, a alors reconnu que la cellule terroriste en question relevait de l'organisation Al-Qaïda.
La participation aux évènements de la Syrie
Mikati n'a pu bénéficier de l'amnistie, puisque cette dernière a englobé les inculpés dans l'affaire des affrontements de Donnié et de celle de la cellule terroriste qu'il formait en compagnie d'el-Khatib. Sur ce, il a été libéré de la prison de Roumieh en 2010, après avoir purgé sa peine.
Plus tard, il a bénéficié des changements politiques au Liban, notamment à Tripoli. Il a dirigé un groupe armé qui a participé aux affrontements entre Jabal Mohsen et Tripoli. Mais il ne fut pas arrêté comme d'autres miliciens. Il a joué un rôle important dans le recrutement de jeunes pour participer aux combats dans les régions syriennes limitrophes de la frontière libanaise. Il a même envoyé en Syrie, son fils, Omar, et son neveu, Bilal Omar Mikati, devenu célèbre après son apparition dans la vidéo de la décapitation du militaire libanais martyr Ali Ahmad El-Sayed.
Source : Al-Ahednews
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'histoire d'Ahmad Mikati, surnommé «Abi Bakr» et «Abil Hoda». Cet homme qui, à peine sorti de prison, y retourne pour des récidives, encore plus graves. L'homme en question est en effet habitué à rejoindre les rangs des groupuscules «islamistes», dès leur formation, tout comme son frère, Yehya Mikati (né en 1974, et surnommé «Abi Dajana», membre du groupuscule relevant d'Al-Qaïda et dirigé par Bassam Kanj, désigné par «le groupe de Donnié», en référence aux accrochages avec l'armée libanaise fin 1999).
Daech à Donnié
Mikati a entamé son «action jihadiste» à partir de la localité de Donnié, comme membre du

Mikati (sa mère Aazaz, né à Tripoli en 1968), ne s'est pas contenté de l'adhésion aux groupes terroristes. Il a tenté, à la tête d'un groupe armé, d'enlever des touristes dans la Citadelle de Tripoli, dans le but de les échanger avec ses compagnons, détenus dans le cadre des affrontements de Donnié et jugés par le Conseil de Justice, avant qu'ils ne soient tous graciés en 2005.
Un repaire à Ain-Heloué
Mikati, ainsi que plusieurs de ses compagnons ayant participé aux affrontements du Jurd de Donnié, ont fui pour se réfugier dans le camp d'Ain-Heloué. Là, il a présidé le reste «des islamistes de Donnié», qui ont tenté de prendre le contrôle du camp en tant qu'organisation «islamiste». Mais des affrontements les ont opposés aux milices du Mouvement Fath, en aout 2002, durant lesquels fut tué Mohammad Riad Mahmoud, surnommé «Abi Thabet».
Ce dernier est le frère du gendre de Mikati et émir de l'organisation «Jund el-Cham», Khaled Riad Mahmoud, surnommé Abi Sleiman, tué plus tard en Syrie, après la chute de Qalaat al-Hosn, situé à Tel-Kalkh, dans le gouvernorat syrien de Homs, en 2014.
Cet incident imprévu a poussé Mikati à quitter le camp d'Ain-Heloué en octobre 2002, par une carte d'identité falsifiée portant le nom de Badih el-Masri.
Il est arrivé à la forteresse de Saïda, où une voiture l'attendait pour l'emmener au village d'Aramoune, limitrophe de Beyrouth. Il y a résidé une semaine dans la demeure du Palestinien «Kh.y», avant de se rendre au village de Majdal Anjar de la Bekaa, où il fut reçu par Ismail Ali Khatib, qui l'a hébergé pendant une semaine, avant de l'emmener de nouveau à Aramoune, par crainte d'être suspecté par l'armée libanaise. Mais vu la suspicion des habitants de l'immeuble, Mikati est rentré à Tripoli en début de 2003, où il s'est caché dans une mansarde près de la mer, avant de déménager dans la demeure familiale. Il a repris ses contacts avec les terroristes et tenté d'enrôler d'autres dans son voisinage, afin de paver la voie à «l'Etat islamique» auquel il aspirait.
La prise pour cible des restaurants étrangers
Sur cette base, Mikati a assuré le soutien au groupuscule de Khaled Mohammad, surnommé «Abi Docham», qui tournait dans l'orbit d'Al-Qaïda. Ce groupe a pris pour cible plusieurs restaurants étrangers dans la capitale, à Dora, Jounieh et Tripoli en mars 2003.
Le groupe en question renfermait plusieurs hommes détenus et inculpés pour crimes terroristes, dont Abdul Nasser Saïd Sanjar (Sa mère Fatima, né au Koweït en 1971, surnommé Abi Omar et Abi Zeid). Ce dernier est connu comme membre de Fath el-Islam. Il était l'émissaire de Chaker el-Abssi auprès des religieux de Tripoli et de Akkar, tels cheikh Dahi el-Islam Chahhal. Il fut arrêté et emprisonné dans la prison de Roumieh pour la deuxième reprise, avant de s'en évader le 13 aout 2011. Il s'est immédiatement rendu en Syrie, où il a combattu aux côtés du front Al-Nosra. Il fut tué à Idlib, le 26 avril 2013.
Al-Qaïda ordonne à Mikati: le Liban, une scène de «Jihad»
Avec l'occupation de l'Irak par les forces américaines, Mikati a communiqué avec Ismail el-Khatib, conformément aux désirs des coordonnateurs de l'organisation Al-Qaïda, dont le Saoudien Ahmad Toueijri, surnommé Abi Jaafar, dans le but d'étendre «le jihad» sur la scène libanaise. Les deux hommes ont œuvré pour former une cellule qui a planifié pour attaquer le siège de l'ambassade italienne à Beyrouth, le consulat ukrainien à Hazmieh et plusieurs postes sécuritaires officiels, par des voitures piégées ou des bombes.
Cette cellule terroriste planifiait de perpétrer une opération suicide contre l'ambassade italienne et d'assassiner l'ambassadeur d'Ukraine, comme a décidé Mikati, après avoir personnellement inspecté l'entourage des deux ambassades. Mais des renseignements fournis par des services étrangers et libanais, ont abouti à l'arrestation de Mikati dans la localité de Kaskas à Beyrouth, le 17 septembre 2004. Il était alors déguisé et portait deux cartes d'identité falsifiées. Cette arrestation a entravé les attentats. Al-Qaïda a essuyé un important revers au Liban. Le ministre de l'Intérieur, Elias el-Murr, a alors reconnu que la cellule terroriste en question relevait de l'organisation Al-Qaïda.
La participation aux évènements de la Syrie
Mikati n'a pu bénéficier de l'amnistie, puisque cette dernière a englobé les inculpés dans l'affaire des affrontements de Donnié et de celle de la cellule terroriste qu'il formait en compagnie d'el-Khatib. Sur ce, il a été libéré de la prison de Roumieh en 2010, après avoir purgé sa peine.
Plus tard, il a bénéficié des changements politiques au Liban, notamment à Tripoli. Il a dirigé un groupe armé qui a participé aux affrontements entre Jabal Mohsen et Tripoli. Mais il ne fut pas arrêté comme d'autres miliciens. Il a joué un rôle important dans le recrutement de jeunes pour participer aux combats dans les régions syriennes limitrophes de la frontière libanaise. Il a même envoyé en Syrie, son fils, Omar, et son neveu, Bilal Omar Mikati, devenu célèbre après son apparition dans la vidéo de la décapitation du militaire libanais martyr Ali Ahmad El-Sayed.
Source : Al-Ahednews