Le 31 octobre 2002, le Conseil des ministres a approuvé l'octroi des visas d'entrée à l'aéroport international de Beyrouth et aux passages frontaliers pour les ressortissants des pays du Golfe.
Le renforcement du tourisme et l'épanouissement de l'Economie libanaise furent derrière cette décision. Mais rapidement, les terroristes de ces pays ont exploité cette opportunité.
Les visas à la demande ont favorisé la vague du tourisme terroriste au Liban. Le terroriste Majed

el-Majed illustre cet exemple. Les deux kamikazes de l'hôtel Du Roy prouvent ce constat. Les empreintes saoudiennes dans la planification des attentats suicides suscitent plusieurs interrogations et nécessitent la remise en question de la décision prise en 2002 par le gouvernement, comme a proposé le directeur de la SûretéGénérale, Abbas Ibrahim. Pour lui, se dissimuler derrière l'alibi du tourisme afin de se jouer de la sécurité du Liban est catégoriquement refusé. Il faudrait donc appliquer le principe de la réciprocité entre Riyad et Beyrouth.
Le principe de la réciprocité évoqué dans les lois qui régissent les relations internationales n'a pas plu à certains faucons du 14 Mars. Le ministre de la Justice, Ashraf Rifi, a coupé la voie à la demande d'Ibrahim. La malveillance politique a marqué son approche : Téhéran en contrepartie de Riyad.
Une source du 8 Mars place les propos de Rifi dans le contexte des polémiques superflues. En effet, les dangers cernent le pays. Ce fait exige la remise en question de toutes les anciennes décisions sur la base du slogan « Liban d'abord». Une personnalité informée et interviewée par Al-Ahednews a exprimé sa surprise, voire sa stupéfaction, face à l'approche du ministre de la Justice.
Selon elle, aucun attentat terroriste n'a été perpétré au Liban par un Iranien tout au long de l'histoire du Liban. De fait, placer Téhéran face à l'Arabie n'est qu'hérésie politique surtout que l'accord conclu entre Téhéran et Beyrouth d'octroyer les visas d'entrée dans l'aéroport des deux pays, réfute les positions désobligeantes véhiculées par certains. «Où en est l'équité lorsqu'un Libanais attend des jours pour obtenir un visa aux pays du Golfe, au moment où les touristes de ces pays la reçoivent immédiatement à l'AIB ?» s'interroge-t-on.
L'ancien ministre des Affaires étrangères, Adnan Mansour, appuie ces propos. Selon lui, le Liban souffre ces jours-ci du tourisme terroriste, facilité par l'octroi immédiat des visas à l'AIB, ce qui pave la voie devant les terroristes pour perpétrer leurs attentats.
L'ancien ministre affirme qu'à l'ombre des circonstances délicates que traverse le Liban, il faut réexaminer la décision de 2002 afin de permettre aux autorités d'étudier le dossier des demandeurs de visas, en coopération avec la SG.
Du jour au lendemain, les enquêtes montrent l'ampleur des périls qui menacent le Liban, en provenance de l'extérieur, via les passages frontaliers et l'aéroport. Le Liban, son peuple et politiciens savent l'identité des kamikazes et des planificateurs. Quelques mesures de prévention seraient suffisantes pour couper la voie au complot. Toutefois, certains refusent !
Source : Al-Ahednews