La Nakba: histoire d’un peuple meurtri par les souffrances et l’injustice
Ce 15 du mois de Mai coïncide avec la commémoration de la Nakba de 1948... Un jour sombre pour la nation arabo-musulmane où plus de 800 000 Palestiniens ont été expulsés de force de leurs villages et leurs maisons, emportant avec eux les clefs de leurs maisons dans l'espoir de revenir à leurs maisons.
En ce jour l'occupation israélienne a chassé les habitants de 530 villes et villages palestiniens, en plus des habitants de 662 petits villages, causant au peuple palestinien la plus grande opération de nettoyage ethnique jamais connue dans l'histoire moderne.
Pour ce faire, l'occupation israélienne a recouru à plusieurs méthodes. La première celle de la politique de la carotte et du bâton, afin d'attirer les communautés juives à travers le monde à venir en Palestine et y construire des colonies, grignotant à chaque occasion encore plus de la terre arabe palestinienne .
La deuxième méthode adoptée par l'occupation israélienne consistait à se rapprocher des Etats qui jouissent d'un rôle au niveau mondial et les inciter à organiser des conférences et à tenir des promesses de reconnaissance d'un «droit des Juifs en Palestine».
Or, l'occasion s'est présentée au mouvement sioniste au début du XXe siècle, quand l'Empire ottoman a commencé à faiblir et à se désintégrer dans la région. Du coups les sionistes ont réussi à profiter de la situation en arrachant une promesse de la part de la Grande-Bretagne d'établir «un foyer national pour les Juifs en Palestine»: promesse connue sous le nom de «la Déclaration de Balfour».
Après la fin de la Première Guerre mondiale et suite aux accord de Sykes-Picot, la Palestine est tombée sous le mandat de la Grande-Bretagne mandataire offrant une excellente occasion pour les Juifs d’activer leur migration vers les territoires palestiniens, où ils ont construit avec acharnement un grand nombre de colonies et ont commencé des exercices militaires pour former des gangs secrets, équipés d'armes britanniques et d'attaquer des citoyens Arabes et de les expulser de leurs terres.
La terre de la Palestine a été violée par l'annonce de la création artificielle de l'entité israélienne. Ainsi, après l'annonce par la Grande-Bretagne de la fin de son mandat sur la Palestine le quinzième du mois de mai 1948, après avoir permis l'enracinement des Juifs sur la terre de Palestine, l'occupation israélienne a mis en marche sa machine de guerre, adoptant des mesures de répression et d'expulsion qui se poursuivent jusqu'à ce jour afin de modifier l'histoire de la Palestine et de son essence géographique .
Depuis ce jour, de nombreuses résolutions de l'ONU ont été adoptées, sans compter des initiatives et des solutions qui rejettent l'occupation israélienne à commencer par la résolution 181 en passant par la 194 ou la 242 ou la 338 et tant d'autres qui ont malheureusement été jetées dans les oubliettes .
Et malgré la signature de plusieurs accords depuis Camp David à Oslo et Wadi Araba, en plus des pourparlers régionaux et internationaux parrainées par l'allié américain, aucun progrès n'a été réalisé dans le processus de règlement depuis la Nakba jusqu'à ce jour.
Au contraire, les autorités de l'occupation israélienne ont pratiqué les plus barbares formes de la tyrannie et de l'oppression contre le peuple palestinien.
Ainsi, elles continuent à confisquer des terres palestiniennes, à construire des colonies allant même jusqu'à édifier un mur de l'apartheid ou augmenter le nombre des barrages en Cisjordanie occupée ou pire renforcer le siège contre la bande de Gaza pratiquant une politique de punition collective jamais égalée contre tout un peuple.
Toutes les tentatives de destruction des infrastructures de la communauté palestinienne et de démantèlement de la structure de la résistance palestinienne visent à séparer la population palestinienne de ses droits et de ses biens et l'empêcher de rester liée avec la quintessence palestinienne, arabe et islamique.
Source: Al-Manar