Près de Qousseir, un village chrétien soulagé par l’avancée de l’armée
Dans le centre de la Syrie, les habitants d’un village majoritairement chrétien près du lac Qouttina sont soulagés par l’avancée de l’armée : depuis huit mois, ils devaient prendre leurs barques de nuit pour échapper au siège des rebelles.
À 13 km au nord-ouest de Qousseir, place forte des insurgés que les forces du régime tentent de conquérir, une petite route, bordée de champs de blé vert tachetés de coquelicots, mène à al-Ghassaniyé, un bourg abritant 8 000 chrétiens et une minorité hétérodoxe surnommée les mourchidiine, apparue en Syrie au début du XXe siècle. « Nous avons été encerclés pendant huit mois par les rebelles, installés dans des villages mitoyens, qui nous interdisaient d’emprunter la route. Il ne nous restait que le lac », explique Ghassan Hamdane, le moukhtar (officier de l’état civil). Qousseir et al-Ghassaniyé se situent dans la province multiconfessionnelle de Homs, où se succèdent localités sunnites, alaouites, chrétiennes et d’autres confessions.
À 2 km d’al-Ghassaniyé gisent les décombres du village de Choumariyé d’où l’armée a chassé les rebelles il y a deux jours, permettant d’ouvrir la route. Maisons effondrées et murs calcinés témoignent de la violence des combats.
« Nous devions traverser le lac la nuit pour aller chercher du mazout, de l’essence, de la farine et d’autres produits alimentaires. C’était un calvaire car les hommes armés (insurgés) ouvraient le feu si par malheur ils apercevaient une embarcation », explique le chef de la municipalité, Ahmad al-Aalé. Une vidéo postée le 15 septembre 2012 par un groupe islamiste nommé Kataëb Ahl al-Athr montre des tirs avec des armes de gros calibre contre des embarcations traversant le lac de nuit et qualifie les passagers de « chabbiha » (miliciens prorégime). Le lac de Qouttina, qui borde la localité, se trouve à 12 km de Homs, la troisième ville du pays. Alimenté par l’Oronte, il s’étend sur 61 km2. « En raison du siège qui était imposé par les rebelles, j’ai bravé le vent, les vagues, les tornades pour transporter ce dont mon village avait besoin », confie Hassan Bachir al-Mahmoud, qui possède une embarcation.
Dans ce village agricole où l’on cultive principalement des pommes de terre et des choux, ce sont les pêcheurs qui ont été appelés à la rescousse. « Le premier mois, ils ramaient dans leurs vieilles barques en bois, puis ils ont acheté des bateaux à moteur pour faciliter le transport », raconte Hassan. La guerre est loin d’être finie, car il reste encore quatre villages tenus par les insurgés avant d’atteindre la ville de Qousseir par le nord-ouest. « L’armée doit les prendre pour que le siège soit totalement levé, mais il reste à chasser encore 4 000 rebelles dans la région », affirme M. Hamdane. Il assure que c’est l’armée syrienne qui a « libéré » le secteur et s’agace quand on l’interroge sur le rôle joué par le Hezbollah. « Le Hezbollah est plus à l’ouest, près de la frontière libanaise, et pas ici », insiste-t-il.
Source: L'Orient Le Jour
À 13 km au nord-ouest de Qousseir, place forte des insurgés que les forces du régime tentent de conquérir, une petite route, bordée de champs de blé vert tachetés de coquelicots, mène à al-Ghassaniyé, un bourg abritant 8 000 chrétiens et une minorité hétérodoxe surnommée les mourchidiine, apparue en Syrie au début du XXe siècle. « Nous avons été encerclés pendant huit mois par les rebelles, installés dans des villages mitoyens, qui nous interdisaient d’emprunter la route. Il ne nous restait que le lac », explique Ghassan Hamdane, le moukhtar (officier de l’état civil). Qousseir et al-Ghassaniyé se situent dans la province multiconfessionnelle de Homs, où se succèdent localités sunnites, alaouites, chrétiennes et d’autres confessions.
À 2 km d’al-Ghassaniyé gisent les décombres du village de Choumariyé d’où l’armée a chassé les rebelles il y a deux jours, permettant d’ouvrir la route. Maisons effondrées et murs calcinés témoignent de la violence des combats.
« Nous devions traverser le lac la nuit pour aller chercher du mazout, de l’essence, de la farine et d’autres produits alimentaires. C’était un calvaire car les hommes armés (insurgés) ouvraient le feu si par malheur ils apercevaient une embarcation », explique le chef de la municipalité, Ahmad al-Aalé. Une vidéo postée le 15 septembre 2012 par un groupe islamiste nommé Kataëb Ahl al-Athr montre des tirs avec des armes de gros calibre contre des embarcations traversant le lac de nuit et qualifie les passagers de « chabbiha » (miliciens prorégime). Le lac de Qouttina, qui borde la localité, se trouve à 12 km de Homs, la troisième ville du pays. Alimenté par l’Oronte, il s’étend sur 61 km2. « En raison du siège qui était imposé par les rebelles, j’ai bravé le vent, les vagues, les tornades pour transporter ce dont mon village avait besoin », confie Hassan Bachir al-Mahmoud, qui possède une embarcation.
Dans ce village agricole où l’on cultive principalement des pommes de terre et des choux, ce sont les pêcheurs qui ont été appelés à la rescousse. « Le premier mois, ils ramaient dans leurs vieilles barques en bois, puis ils ont acheté des bateaux à moteur pour faciliter le transport », raconte Hassan. La guerre est loin d’être finie, car il reste encore quatre villages tenus par les insurgés avant d’atteindre la ville de Qousseir par le nord-ouest. « L’armée doit les prendre pour que le siège soit totalement levé, mais il reste à chasser encore 4 000 rebelles dans la région », affirme M. Hamdane. Il assure que c’est l’armée syrienne qui a « libéré » le secteur et s’agace quand on l’interroge sur le rôle joué par le Hezbollah. « Le Hezbollah est plus à l’ouest, près de la frontière libanaise, et pas ici », insiste-t-il.
Source: L'Orient Le Jour