Jérusalem-Est et Cisjordanie occupés: Europe et Etats-Unis haussent le ton
Ashton « préoccupée » par les derniers évènements
«La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères est préoccupée par les récents événements survenus la semaine dernière à Jérusalem-Est et en Cisjordanie», a indiqué le cabinet de Catherine Ashton, vendredi dans un communiqué. Ces événement «ont accru la tension sur le terrain et risquent de saper les efforts en cours pour relancer le processus de paix», a mis en garde la chef de la diplomatie européenne.
Mme Ashton s'est notamment déclarée «perturbée» par les heurts qui ont eu lieu mardi sur l'esplanade des Mosquées à al-Qods occupée et la détention du grand mufti d'al-Qods, la plus haute autorité religieuse dans les Territoires palestiniens. «Il est essentiel que l'accès aux lieux saints de Jérusalem pour le culte pacifique de toutes les confessions soit pleinement respecté», a-t-elle déclaré. Elle s'est également déclarée «très préoccupée» par l'approbation jeudi par les autorités israéliennes de la construction de 296 logements dans la colonie de Beit El, en Cisjordanie. «L'UE a déclaré à plusieurs reprises que les colonies sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle à la paix», a rappelé Mme Ashton.
La poursuite de la colonisation israélienne est «contre-productive»
La veille, ce sont les Etats-Unis, qui par la voix du porte-parole adjoint du département d'Etat, Patrick Ventrell, avaient jugé «contre-productive» la poursuite de la colonisation. "Israël" avait annoncé plus tôt la construction de près de 300 logements dans la colonie de "Beit El", en Cisjordanie. «Comme le président (Barack Obama) l'a dit, les Israéliens doivent reconnaître qu'une activité continue de colonisation est contre-productive pour la cause de la paix" entre Israéliens et Palestiniens, a martelé Patrick Ventrell.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement. Plus de 360.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200.000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
«Mur de l'apartheid»
Alors que la cour israélienne s'est prononcée fin avril en faveur d'un tracé du mur qui va couper en deux la vallée de Crémisan, une délégation de douze diplomates européens a visité vendredi cette vallée palestinienne près de Bethléem, menacée par le tracé du mur de séparation israélien pour témoigner leur «solidarité» avec la population locale. Les Palestiniens affirment que le tracé du mur -barrière condamnée dès 2004 par la Cour internationale de justice et l'assemblée générale de l'ONU- a pour objectif de les spolier de leurs terres et de séparer Bethléem, ville palestinienne, de la ville d'al-Qods occupée (Jérusalem), distante de seulement cinq kilomètres.
Depuis plus d'un siècle, les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent les coteaux de Crémisan, célèbres pour leur vignoble -qui produit le vin de messe de Terre sainte--et leur communauté monastique salésienne. Mais la construction de la barrière, que les Palestiniens ont baptisée «mur de l'apartheid», doit séparer Bethléem, Beit Jala et les villages voisins de la vallée de Crémisan qui va basculer du côté israélien de la clôture.
Saccages des oliviers des Palestiniens par les colons extrémistes
Plus au sud, dans la région d'al-Khalil, des colons juifs extrémistes ont saccagé quelque 80 oliviers appartenant à des Palestiniens dans le village d'al-Tiwan. Des faits reconnus par la police israélienne dont la porte-parole a également indiqué que «des slogans comme "le prix à payer" étaient inscrits aux alentours». Des colons extrémistes mènent des actions contre des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens et des militants pacifistes palestiniens. Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement inquiétés.
Source: Le Parisien
«La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères est préoccupée par les récents événements survenus la semaine dernière à Jérusalem-Est et en Cisjordanie», a indiqué le cabinet de Catherine Ashton, vendredi dans un communiqué. Ces événement «ont accru la tension sur le terrain et risquent de saper les efforts en cours pour relancer le processus de paix», a mis en garde la chef de la diplomatie européenne.
Mme Ashton s'est notamment déclarée «perturbée» par les heurts qui ont eu lieu mardi sur l'esplanade des Mosquées à al-Qods occupée et la détention du grand mufti d'al-Qods, la plus haute autorité religieuse dans les Territoires palestiniens. «Il est essentiel que l'accès aux lieux saints de Jérusalem pour le culte pacifique de toutes les confessions soit pleinement respecté», a-t-elle déclaré. Elle s'est également déclarée «très préoccupée» par l'approbation jeudi par les autorités israéliennes de la construction de 296 logements dans la colonie de Beit El, en Cisjordanie. «L'UE a déclaré à plusieurs reprises que les colonies sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle à la paix», a rappelé Mme Ashton.
La poursuite de la colonisation israélienne est «contre-productive»
La veille, ce sont les Etats-Unis, qui par la voix du porte-parole adjoint du département d'Etat, Patrick Ventrell, avaient jugé «contre-productive» la poursuite de la colonisation. "Israël" avait annoncé plus tôt la construction de près de 300 logements dans la colonie de "Beit El", en Cisjordanie. «Comme le président (Barack Obama) l'a dit, les Israéliens doivent reconnaître qu'une activité continue de colonisation est contre-productive pour la cause de la paix" entre Israéliens et Palestiniens, a martelé Patrick Ventrell.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement. Plus de 360.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200.000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
«Mur de l'apartheid»
Alors que la cour israélienne s'est prononcée fin avril en faveur d'un tracé du mur qui va couper en deux la vallée de Crémisan, une délégation de douze diplomates européens a visité vendredi cette vallée palestinienne près de Bethléem, menacée par le tracé du mur de séparation israélien pour témoigner leur «solidarité» avec la population locale. Les Palestiniens affirment que le tracé du mur -barrière condamnée dès 2004 par la Cour internationale de justice et l'assemblée générale de l'ONU- a pour objectif de les spolier de leurs terres et de séparer Bethléem, ville palestinienne, de la ville d'al-Qods occupée (Jérusalem), distante de seulement cinq kilomètres.
Depuis plus d'un siècle, les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent les coteaux de Crémisan, célèbres pour leur vignoble -qui produit le vin de messe de Terre sainte--et leur communauté monastique salésienne. Mais la construction de la barrière, que les Palestiniens ont baptisée «mur de l'apartheid», doit séparer Bethléem, Beit Jala et les villages voisins de la vallée de Crémisan qui va basculer du côté israélien de la clôture.
Saccages des oliviers des Palestiniens par les colons extrémistes
Plus au sud, dans la région d'al-Khalil, des colons juifs extrémistes ont saccagé quelque 80 oliviers appartenant à des Palestiniens dans le village d'al-Tiwan. Des faits reconnus par la police israélienne dont la porte-parole a également indiqué que «des slogans comme "le prix à payer" étaient inscrits aux alentours». Des colons extrémistes mènent des actions contre des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens et des militants pacifistes palestiniens. Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement inquiétés.
Source: Le Parisien