Merhebi, meilleur exemple illustrant les slogans prônés par le courant du Futur

Après s’être donné en spectacle en proférant les insultes contre l’armée et en agressant les forces de Sécurité, et puis la demande du procureur général sur la levée de l’immunité du député du Futur, Mouin Merhebi ne semble guère soucieux des décisions du pouvoir judiciaire et de l’Etat, que son courant politique avait tant appelé à édifier et à respecter.
Les députés du courant du Futur n’ont émis aucune réserve contre l’agression menée par leur confrère contre les FSI.
De surcroit, Mohammad Kabbara, Khaled Daher et Nidal Tohmé ont tenu une rencontre, en présence d’un groupe de dignitaires religieux, en solidarité avec celui qui a tiré contre les FSI, dans sa demeure à Tripoli.
Le héros de l’agression, Mouin Merhebi, a affirmé aux journalistes que la levée de l’immunité était une question insignifiante, affirmant sa disposition à rééditer l’incident.
Merhebi confirme donc son intention de récidive. Qu’en est-il de la position de l’Etat face à l’irrespect affiché à son prestige tout comme à son rôle?
Des sources judiciaires ont affirmé à al-Ahednews, qu’en cas de crime en flagrant délit et de l’ouverture d’une enquête dans les 24 heures suivantes, l’arrestation du député ne nécessite pas la levée de l’immunité.
Ces sources s’interrogent si les forces de sécurité avaient assumé leur devoir et initié une enquête immédiate sur l’incident, juste après son déroulement.
Elles rappellent que selon le processus judiciaire qui suit la demande du procureur général, laquelle est déférée devant le ministre de la Justice, ce dernier se doit de soumettre la demande au Parlement, qui tient une assemblée générale pour voter la levée de l’immunité.
La personne interviewée par al-Ahednews a rappelé dans ce contexte, la levée de l’immunité du député Yehia Chamas en 1994, à la suite d’un vote à l’Assemblée Générale.
Une autre question se pose à ce titre. Le Parlement sera-t-il convoqué pour voter la demande de la levée de l’immunité du député Mouin Merhebi? Sachant que le commandement de l’armée avait précédemment avancé une telle demande dans le passé.
Sur ce et puisque le député Merhebi a été pris en flagrant délit, son crime permet, selon le code des procédures pénales, son arrestation immédiate, sans attendre le processus de la levée de l’immunité, ignoré par le Parlement comme il a été le cas dans l’affaire de Boutros Harb, lequel avait dépassé les lignes rouges dans l’attaque contre le pouvoir judiciaire.
En effet, l’insistance de Merhebi à réitérer son crime et son attitude ignorant l’Etat et ses lois, pourraient être l’un des résultats du laxisme de la Justice ou du Parlement, quant à la permission aux institutions étatiques de demander des comptes à leurs agresseurs.
Sinon, comment interpréter l’obstination du député du Nord à prendre des positions qualifiées d’affront à l’égard de l’Etat?
Et comment un député censé être un exemple à suivre dans le respect des lois et des normes, peut-il aller si loin dans ses positions hostiles à l’Etat, sous la couverture politique du bloc parlementaire du Futur, auquel il appartient?
Une action immédiate des institutions étatiques est désormais exigée, en une période où l’armée libanaise est offensée, les FSI sont visées par le feu et la Justice insultée, par les représentants du peuple, les députés de la Nation.
Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org
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