Al-Ahednews effectue une tournée aux frontières syro-jordaniennes
Deraa est la porte sud de la Syrie. Elle est située à trois Kilomètres des frontières jordaniennes et à 90 km de la capitale. Elle constitue le passage essentiel pour le transport des marchandises vers la Jordanie, les pays du Golfe et l'Egypte.
Les correspondants d'Al-Ahednews se sont dirigés vers Deraa, via l'autoroute internationale menant aux frontières jordaniennes, passant par plusieurs villages situés aux deux bords de la route, où se déploie l'armée syrienne, en un spectacle significatif.
La première halte était dans la ville Bosra-Cham, située à 40 km à l'est de Deraa. Cette ville a
connu une vague de tensions depuis le début de la guerre déchainée contre la Syrie, vu son site stratégique élevé dans la plaine Houran et sa proximité des villages Smad, Maaraba et Jamrine, principal bastion des rebelles dans la région.
À partir de Bosra-Cham, les correspondants se sont dirigés via un chemin de terre, vers les frontières syro-jordaniennes, qui s'étendent tout au long de 370 km, dans les gouvernorats de Deraa et Soueida.
Le trajet ne fut pas facile. Les journalistes devaient traverser plusieurs villages, dans lesquels l'armée a installé des barrages, afin d'interdire l'infiltration des rebelles dans ces villages, via des rues principales ou même secondaires.
Ces mesures de sécurité s'étendent jusqu'aux périphéries de Soueida, limitrophe de Deraa.
Les correspondants sont arrivés aux barrières qui séparent les deux pays. Un calme précaire prévaut dans les lieux. Les rebelles avaient aménagé des passages dans les barrières de sables aux frontières, dans le but de faciliter le trafic des armes et l'infiltration des combattants vers le territoire syrien, puisque la distance qui sépare cette zone de Damas ne dépasse pas les 140 km, ce qui assure un accès au gouvernorat du rif de Damas.
Les opérations de trafic d'armes et de passage des combattants se déroulaient au su et au vu des soldats jordaniens, sans aucune entrave, surtout dans la nuit.
La ligne de passage des armes, tels les fusils, les lance-roquettes et les bombes, a transformé le flanc sud de la Syrie en un point déterminant dans le combat. Un fait reconnu plus tard par le gouvernement jordanien.
Un des officiers syriens a informé les correspondants de la presse que l'armée jordanienne avait tantôt participé aux accrochages, soutenant les groupes armés lesquels tentaient de s'infiltrer dans le territoire syrien!
Le rôle de cette armée ne se limitait pas à faciliter le passage des rebelles, mais contribuait à l'évacuation des blessés vers les hôpitaux sous une couverture de feu! L'armée jordanienne n'a même pas démenti les informations selon lesquelles certains de ses soldats ont été blessés dans les accrochages.
De surcroit, des dizaines d'avions chargés d'armes et d'équipements militaires, avaient atterri durant les nuits des mois derniers à l'aéroport jordanien Akaba. Les arsenaux étaient ensuite transportés au nord, vers la base militaire du roi Abdallah II, relevant des forces de l'infanterie de l'armée jordanienne. Dans cette base, les rebelles syriens étaient entrainés et équipés, avec l'aide d'experts américains.
La seconde base militaire utilisée dans ce contexte est celle des forces jordaniennes de l'air, au nord-est du pays, en un point situé entre les frontières de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak. Ce fait facilitait l'accès vers le territoire syrien, par voie terrestre, mais aussi aérienne.
Dans cette base, les entrainements se déroulaient sur des armes plus sophistiquées, tels les lance-missiles portables, sol-air.
À l'arrivée des journalistes au passage frontalier officiel Nassib, entre la Syrie et la Jordanie, ils ont constaté un mouvement de passage normal des voyageurs et des marchandises, contrairement aux informations véhiculées par certaines chaines satellitaires, ayant annoncé la présence des rebelles à ce passage. Les forces étatiques syriennes s'y trouvent toujours, facilitant le mouvement des passagers dans les deux sens.
Sur le trajet de retour, via des chemins rocailleux, les regards des habitants accompagnaient le passage des journalistes, leur exprimant leur refus de la présence des opposants armés et de l'intervention jordanienne.
Le moral des soldats de l'armée syrienne est toujours élevé. Ils ont prouvé que la capitale syrienne ne souffre guère d'un flanc faible.
Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org
Les correspondants d'Al-Ahednews se sont dirigés vers Deraa, via l'autoroute internationale menant aux frontières jordaniennes, passant par plusieurs villages situés aux deux bords de la route, où se déploie l'armée syrienne, en un spectacle significatif.
La première halte était dans la ville Bosra-Cham, située à 40 km à l'est de Deraa. Cette ville a
connu une vague de tensions depuis le début de la guerre déchainée contre la Syrie, vu son site stratégique élevé dans la plaine Houran et sa proximité des villages Smad, Maaraba et Jamrine, principal bastion des rebelles dans la région.À partir de Bosra-Cham, les correspondants se sont dirigés via un chemin de terre, vers les frontières syro-jordaniennes, qui s'étendent tout au long de 370 km, dans les gouvernorats de Deraa et Soueida.
Le trajet ne fut pas facile. Les journalistes devaient traverser plusieurs villages, dans lesquels l'armée a installé des barrages, afin d'interdire l'infiltration des rebelles dans ces villages, via des rues principales ou même secondaires.
Ces mesures de sécurité s'étendent jusqu'aux périphéries de Soueida, limitrophe de Deraa.
Les correspondants sont arrivés aux barrières qui séparent les deux pays. Un calme précaire prévaut dans les lieux. Les rebelles avaient aménagé des passages dans les barrières de sables aux frontières, dans le but de faciliter le trafic des armes et l'infiltration des combattants vers le territoire syrien, puisque la distance qui sépare cette zone de Damas ne dépasse pas les 140 km, ce qui assure un accès au gouvernorat du rif de Damas.
Les opérations de trafic d'armes et de passage des combattants se déroulaient au su et au vu des soldats jordaniens, sans aucune entrave, surtout dans la nuit.
La ligne de passage des armes, tels les fusils, les lance-roquettes et les bombes, a transformé le flanc sud de la Syrie en un point déterminant dans le combat. Un fait reconnu plus tard par le gouvernement jordanien.
Un des officiers syriens a informé les correspondants de la presse que l'armée jordanienne avait tantôt participé aux accrochages, soutenant les groupes armés lesquels tentaient de s'infiltrer dans le territoire syrien!
Le rôle de cette armée ne se limitait pas à faciliter le passage des rebelles, mais contribuait à l'évacuation des blessés vers les hôpitaux sous une couverture de feu! L'armée jordanienne n'a même pas démenti les informations selon lesquelles certains de ses soldats ont été blessés dans les accrochages.
De surcroit, des dizaines d'avions chargés d'armes et d'équipements militaires, avaient atterri durant les nuits des mois derniers à l'aéroport jordanien Akaba. Les arsenaux étaient ensuite transportés au nord, vers la base militaire du roi Abdallah II, relevant des forces de l'infanterie de l'armée jordanienne. Dans cette base, les rebelles syriens étaient entrainés et équipés, avec l'aide d'experts américains.
La seconde base militaire utilisée dans ce contexte est celle des forces jordaniennes de l'air, au nord-est du pays, en un point situé entre les frontières de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak. Ce fait facilitait l'accès vers le territoire syrien, par voie terrestre, mais aussi aérienne.
Dans cette base, les entrainements se déroulaient sur des armes plus sophistiquées, tels les lance-missiles portables, sol-air.
À l'arrivée des journalistes au passage frontalier officiel Nassib, entre la Syrie et la Jordanie, ils ont constaté un mouvement de passage normal des voyageurs et des marchandises, contrairement aux informations véhiculées par certaines chaines satellitaires, ayant annoncé la présence des rebelles à ce passage. Les forces étatiques syriennes s'y trouvent toujours, facilitant le mouvement des passagers dans les deux sens.
Sur le trajet de retour, via des chemins rocailleux, les regards des habitants accompagnaient le passage des journalistes, leur exprimant leur refus de la présence des opposants armés et de l'intervention jordanienne.
Le moral des soldats de l'armée syrienne est toujours élevé. Ils ont prouvé que la capitale syrienne ne souffre guère d'un flanc faible.
Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org
Comments
//