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Les rebelles enrôlent les enfants syriens dans le combat... Un phénomène qui enfreint les lois et les normes

Les rebelles enrôlent les enfants syriens dans le combat... Un phénomène qui enfreint les lois et les normes
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Il n'est guère surprenant que les organisations internationales des droits de l'homme condamnent les groupes armés en Syrie, pour avoir enrôlé les mineurs syriens, dans leurs rangs. Des centaines de séquences de films, de vidéos et des photos, montrent ces enfants armés jusqu'aux dents, aux lignes avancées des fronts.Ce phénomène attire l'attention dans certaines régions syriennes, notamment à Rif Idlib, Rif Alep, à Deirezzor et à Hassaka .Ce phénomène a été confirmé par des responsables officiels syriens, en dépit de l'absence de statistiques précises sur le nombre des enfants enrôlés, à l'ombre de la difficulté de la situation dans les zones de combat.

Un crime qui dépasse le port des armes à l'exploitation sexuelle

La présidente du comité syrien pour les Affaires de la famille, Dr. Insaf Hamad, a indiqué à Al-Ahednews que «l'enrôlement des enfants est un crime, sanctionné par les lois, puisqu'il est considéré comme un genre de traite des êtres humains».

«Ce phénomène est intolérable et constitue un crime sur le plan local et international, puisqu'ilLes rebelles enrôlent les enfants syriens dans le combat... Un phénomène qui enfreint les lois et les normes enfreint les lois, les conventions internationales et les protocoles relatifs aux droits de l'enfant».

Et d'ajouter : «Le comité syrien pour les Affaires de la famille suit de près le phénomène de l'enrôlement des enfants qui s'était propagé d'une manière suspecte en Syrie, où les images des enfants armés sont observés sur Youtube. Le comité élabore des programmes de sensibilisation diffusés par les chaines de télévision. Il a établi un plan en coopération avec le ministère de la Réconciliation nationale et les commissions de la réconciliation au sein du Parlement syrien et ce en raison de l'incapacité du comité à communiquer directement avec ces catégories sociales, afin de leur assurer le traitement nécessaire».

Mme Hamad a précisé que les enfants armés sont âgés de moins de 18 ans. L'enrôlement des enfants syriens dans la crise ne se limite pas à porter les armes, mais aussi à les transporter, à accompagner les rebelles et à assurer la garde sur les barrages.

Selon ses propos, un tel phénomène transformerait l'enfant en individu anormal. «Le comité syrien tente de sensibiliser les parents de ces enfants, en leur affirmant que la loi sanctionne les personnes impliquées dans cette affaire et les expose à la poursuite en justice. De leur part, les dignitaires religieux, en coopération avec le ministère des Awkafs, expliquent le danger de ce crime sur les Syriens et les sensibilisent à son encontre».

Elle a enfin fait état des problèmes lesquels entravent la communication directe avec les parents des enfants concernés, notant que «ce phénomène dangereux dépasse le danger du port d'armes pour l'exploitation sexuelle des enfants par les rebelles».

Une violation d'ordre moral et légal

Le bâtonnier des avocats syriens, Nizar Skif, a pour sa part indiqué que le recours des groupes terroristes à enrôler les mineurs dans les combats, constitue une violation d'ordre moral avant qu'elle ne soit d'ordre légal.

«L'enrôlement des enfants représente une grande atteinte à la patrie et une violation desLes rebelles enrôlent les enfants syriens dans le combat... Un phénomène qui enfreint les lois et les normes normes, puisque cet enfant mineur doit être le centre d'intérêt pour l'habiliter à devenir un membre efficace dans la société, loin de la criminalité, du combat et du port des armes. Le port de ces dernières, selon la Constitution et les lois, est uniquement du ressort de l'armée syrienne arabe», a-t-il expliqué.

Alors que sur le plan légal, M.Skif a fait valoir que les conventions internationales sur les droits de l'Homme et celles relatives aux enfants, avaient mis en garde contre les dangers de l'implication des enfants dans les conflits internes, tout en soulignant la nécessité de prendre soin des enfants et de leur assurer des conditions de vie convenable. De ce fait, les agissements des groupes armés s'opposent à toutes les normes internationales et aux règles humaines, religieuses et morales.

M.Skif a appelé à traiter ce phénomène négatif, dans le but de protéger cette génération d'un climat étranger à celui de la société syrienne, les enfants étant les ressources humaines de l'avenir.

Et M.Skif de conclure : «Le phénomène de l'enrôlement des enfants constitue une forme de traite des hommes, et des mineurs».

Une niaiserie et l'ignorance et la pauvreté en sont la cause


Le membre du Front populaire pour la Libération et le Changement, Afif Rahmé, a dit à Al-Ahenews que le recours de l'opposition à l'enrôlement des enfants confirmait son ignorance, sa niaiserie et son manque de conscience.

«Notre société n'a jamais témoigné de tel phénomène. Malheureusement, on inculque à l'enfant l'idée du meurtre et de la violence pour qu'il y voie ses intérêts. Nous mettons en garde contre les résultats catastrophiques de ce genre de comportement, après la fin des évènements en Syrie. Nous craignons que la violence ne soit ancrée dans l'esprit de l'enfant, ce qui le pousserait à commettre des crimes ou à souffrir de troubles psychologiques et sociaux», a indiqué l'opposant.

Les rebelles enrôlent les enfants syriens dans le combat... Un phénomène qui enfreint les lois et les normes Selon M. Rahmé, de tels agissements pourraient encourager l'enfant à transgresser les lois et les traditions. Il s'est dit ne pas être surpris du fait, que les zones rurales syriennes soient les lieux où se concentre l'enrôlement des enfants, puisque les gouvernorats ruraux souffrent plus que d'autres de l'ignorance et de l'analphabétisme et de ce fait, les enfants y sont attirés par la violence pour prouver leur présence et imiter les adultes, à l'ombre notamment de la propagation du chômage, comme l'affirment les statistiques officielles syriennes.

M. Rahmé a rappelé que la société syrienne traverse une période de crise économique et financière, ce qui a incité certains à en profiter. Il a affirmé que le règlement de cette situation doit se faire à partir des réalités insatisfaisantes et non en se concentrant sur la question du complot.

«Aucune personne ne serait en mesure de devenir mercenaire sauf s'il souffre de l'extrême pauvreté. Ce qui a eu lieu dans les milieux populaires de certains gouvernorats prédisposées à de telles situations, comme est le cas de Rif Idlib, où 36 % des habitants travaillent dans l'agriculture alors que le tiers restant, travaille dans les services sociaux. Des exemples similaires à ce qui se déroule à Hassaka, Deraa, Rekka et Deirezzor, dans la mesure où la condition sociale est mauvaise. C'est ce qui doit être pris en compte en parlant du phénomène de l'enrôlement des enfants en Syrie», a conclu M. Rahmé.

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

 

 

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