Des rumeurs accompagnent la crise syrienne… Assad s’éclaffe de rire en écoutant celle de son assassinat

Les guerres psychologiques sont généralement nourries de rumeurs. Pour ce, l’Armée syrienne libre (ASL) a recouru, depuis quelques jours, à propager une rumeur sur l’assassinat du président syrien, Bachar Assad. Quelques minutes passées, la rumeur a chuté. Le président va bien, poursuit ses activités quotidiennes au palais Mouhajirine et suit de près la situation de son pays.

Les Syriens n’ont pas été surpris par l’absurdité de la rumeur. Ils sont habitués à d’autres encore plus ridicules. Ils croient que de telles rumeurs sont nécessaires pour nourrir la poursuite des combats de l’ASL, mais ils sont aussi conscients du fait, que ces rumeurs, s’inscrivent dans le cadre de la guerre menée par l’occident et ses alliés arabes pour détruire leur moral, notamment celui des officiers de l’armée syrienne arabe.

De l’assassinat du président Assad, à son départ du pouvoir, passant par la défection du vice-président Farouk el-Chareh et le contrôle de l’aéroport de Damas, arrivant aux pertes significatives provoquées dans les rangs des forces de l’ordre, des rumeurs diverses qui s’entrecroisent avec les défaites successives de l’ASL et des groupes armés.

Sur ce, le président du centre médiatique «Irtikaze», Salem Zahrane, lie entre le timing du

mensonge sur l’assassinat d’Assad et les résultats de la récente bataille d’Alep.
«Un scénario diabolique est ourdi contre Damas, visant à la déserter de ses habitants avant qu’elle ne soit agressée par les milices armées, comme il a été le cas dernièrement avec la série des attentats à Jaramana. Ces attentats avaient pour but de terroriser les citoyens et de les contraindre à s’enfuir», a expliqué le journaliste.

Dans ce contexte, il attire l’attention sur la déclaration d’Abou Ali Khaybi, qui avait diffusé la rumeur de la mort d’Assad, au nom de la soi-disant «brigade des martyrs de Douma». «En effet, il était évident que ce dernier exhortait les Syriens à quitter Damas durant les trois prochains jours, ce qui signifie de déserter la capitale de ses habitants, notamment de ceux qui soutiennent le régime et de ce fait, affaiblir le potentiel de la troupe et des forces paramilitaires».

Le journaliste en déduit qu’il était nécessaire d’intimider les gens pour qu’ils perdent leur confiance dans l’Etat et les placer devant un ultimatum : Se rendre aux rebelles armés ou quitter Damas. M. Zahrane fonde sa lecture des faits, sur l’avis d’un responsable de sécurité. «Les gangs terroristes ont été surpris par la réaction du commandement syrien. Ils désiraient pousser le président Assad à faire une apparition publique, qui leur permettrait de déterminer son lieu et puis de l’assassiner. Mais leur tentative a été avortée», a-t-il estimé. «Les autorités syriennes adoptent la règle suivante : on ne se comporte jamais comme le désire l’adversaire», a-t-il précisé.

Selon ses propos, un haut responsable syrien lui avait indiqué qu’après l’insistance sur une apparition publique du président Assad, à la suite de rumeur, le commandement syrien a décidé de ne pas y répondre, pour des raisons de sécurité.

M. Zahrane a rapporté les propos de l’évêque Grec-orthodoxe de Damas, Louka el-Khouri, lequel a dernièrement rendu visite au palais Mouhajirine où il s’est entretenu, durant une heure, avec le président syrien. Il a affirmé que Assad était en parfaite santé et exerçait ses activités en toute force et détermination. «Lorsque l’évêque avait abordé avec le président la rumeur de son assassinat, il s’est esclaffé de rire pour un bon moment», a-t-il dit, citant le prélat.

Avant de recevoir l’évêque, le président syrien avait reçu l’appel téléphonique du président du courant Marada, le député libanais Sleiman Franjieh, qui a confirmé qu’Assad était sain et sauf.
M. Zaharane qui avait dernièrement divulgué une tentative d’assassinat du président Assad, depuis huit mois, a raconté à Al-Ahednews les détails d’un tel projet : «C’était une cellule liée à une organisation politique kurde, opérant en public contre les autorités turques et proche du régime, mais travaillant pour le compte des services de renseignement français. Cette cellule a tenté de bénéficier des services de deux employés de la compagnie de nettoyage du palais présidentiel. Elle est même parvenue à enrôler les deux employés, qui étaient censés s’infiltrer dans le palais, via les conteneurs des déchets, et y transporter les explosifs pour les utiliser plus tard dans un attentat contre le ministre Walid Mouallem et le président Bachar Assad, en coopération avec des employés du bureau du ministre… Les Renseignements syriens ont découvert le plan depuis le début et l’ont accompagné jusqu’à la dernière étape, pour arrêter toutes les personnes impliquées. Ces derniers paraitront dans les médias dans les prochaines semaines ou mois, lorsque les autorités syriennes décideront du timing convenable».

Ce n’est guère la première fois que des rumeurs concernant le président Assad sont lancées. Dans le passé, on avait annoncé avoir violé l’ordinateur personnel du président via la webcam, voire de le photographier en quelques secondes… Le commandement syrien n’avait pas démenti cette rumeur. La méthode à l’égard de tels racontars est désormais claire : Faire prévaloir les intérêts sécuritaires sur toute déclaration ou réaction imprudentes.

M. Zahrane affirme toutefois que selon les données dont il dispose, les bureaux essentiels du palais présidentiel sont dépourvus de dispositifs de technologie ou d’internet, dont notamment celui du président Assad.

Les récentes archives de la crise syrienne abondent d’informations et de données. Une de ces informations relate le discours du journaliste koweitien Mechaal el-Jaser devant le Parlement de son pays, où il avait exposé un rapport complet sur une opération de fabrication de robot qui ressemble au président syrien, et qui, connecté à l’ordinaire, est capable d’imiter ses mouvements. Ce modèle était destiné à annoncer la démission du président syrien du pouvoir.

Certains médias syriens avaient mis en garde contre l’existence de certaines régions dans le désert du Golfe, où sont construits des décors ayant des traits communs avec certaines régions syriennes, en vue d’y filmer des manifestations et des pilonnages, comme étant en cours sur le territoire syrien.

D’autres informations révèlent des plans visant à falsifier les logos de certains chaines télévisées syriennes et de les pirater en vue d’y annoncer la démission du commandement syrien…
Même les services de renseignements russe et chinois, avaient fait parvenir des informations sur des plans pour produire un film sur la chute d’Assad, ou sur l’arrivée d’un sosie du président Assad  à Doha, pour y annoncer la démission.

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org