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Tripoli et le compte à rebours de la bataille

Tripoli et le compte à rebours de la bataille
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L’heure H est prévue ce samedi. Une information qui s’est répandue comme le feu en début de semaine, sur la scène tendue de Tripoli. Les quartiers chauds de Bab-Tebbeneh et de Jabal Mohsen, se préparent, à l’heure actuelle, à un nouveau round de violence. Une rixe  dans l’hôpital gouvernemental a rapidement revêtu un aspect confessionnel, et fut suffisante pour mobiliser les combattants…

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un habitant de Jabal-Mohsen, Talal Ajaya, a été tué, dans le contexte des combats absurdes que témoigne la capitale du Liban nord.

Que le timing des accrochages soit fixé d’avance n’est guère un phénomène exceptionnel àTripoli et le compte à rebours de la bataille
Tripoli. En effet, les habitants de Tripoli s’attendaient à la plupart des rounds de violence avant leur déclenchement. Mais la situation semble, à l’heure actuelle, plus dangereuse que jamais.

Les analystes qui suivent de près la situation dans la ville, y prévoient de nouveaux combats, différents du passé. Certains craignent même que ces combats ne soient pas limités dans le lieu et le temps. Ces craintes ne sont pas fondées sur des analyses politiques, mais aussi sur des indices voire des preuves. Des indices qui ont poussé Rifaat Eid, le responsable des relations politiques du parti Arabe Démocratique, à faire plusieurs déclarations successives, mettant en garde contre le danger de la situation et menaçant de riposter fermement à toute tentative de prendre Jabal Mohsen pour cible.

Une source active sur le terrain a rapporté la demande de l’un des «courtiers des armes», d’assurer des obus de mortier de 106 mm, pour le compte de l’un des groupes armés de Bab-Tebbeneh. «Lorsque des obus de mortier sont demandés, cela signifie que le mortier est déjà prêt», déduit la source.

Cette dernière affirme que l’utilisation des munitions est prévue sur la scène tripolitaine et non ailleurs.

Selon ses propos à Al-Ahednews, le mouvement de l’achat des armes augmentera dans les deux prochains mois au niveau de la qualité et de la quantité.

L’achat des armes n’est pas le seul indice sur la tension croissante. L’accélération des rencontres publiques et confidentielles entre les groupes armés attire de même l’attention.

Plus de dix rencontres avaient eu lieu dans les deux semaines précédentes, dont notamment celles de Beddawi (7-3-2013),  de Bab-Tebbeneh, de la mosquée Rachwani (13-3-2013), de Qobbeh, de la mosquée Hamzeh(15-3-2013) et enfin celle tenue dans la demeure de cheikh Salem Rafei, le 18-3-2013.

Les discussions durant ces meetings ont été axées sur la nécessité d’unifier les forces pour la bataille décisive contre Jabal Mohsen.

Ces discussions ont même abordé les détails relatifs à la bataille, concernant le déploiement des groupes armés et la distribution des armes.

Selon les fuites d’informations, les groupes armés ont souligné la nécessité de bien profiter duTripoli et le compte à rebours de la bataille
front Mankoubine-Beddaoui, contrôlé par le groupuscule d’Amer Ariche. Ce fait n’est pas dû uniquement à la force de ce groupuscule, mais aussi au site stratégique de la région, lui permettant de bénéficier de l’appui en provenance d’Akkar, commandé par le frère du député Khaled Daher.

Les informations parvenues à Al-Ahednews, confirment que les «groupes islamistes» détiennent dorénavant l’initiative sur le terrain. Ces groupes s’acharnent à accaparer la décision militaire, sans toutefois provoquer les politiciens.

D’autres données, encore plus dangereuses, font état d’une intervention directe du front Al-Nosra et de certaines factions de l’«Armée syrienne libre», dans le combat.

Les informations provenant de Tripoli signalent une activité croissante de trois Syriens, (M.K, S.M et K.B),  dirigées par un ressortissant arabe, résidant à Abi Samra.

Ces derniers distribuent les fonds et coordonnent entre les groupes armés, au nom du front Al-Nosra, relevant d’Al-Qaïda.

Tripoli se prépare à un nouveau round de violence

Les services de sécurité, ainsi que les responsables politiques, sont au courant de tous les faits précités.

Certains parlent, de même, de complicité entre les miliciens et des officiers ou membres de toutes les  forces de l’ordre, sans exception aucune.

Un observateur a fait souligner que depuis une semaine, un véhicule de l’armée libanaise a pris position dans une zone dominant l’entourage, où des soldats ont installé un barrage.

Cette activité de l’armée a été contestée par Amer Ariche, venu réclamer aux soldats de déserter le lieu. A la suite de contacts rapides, les soldats se sont retirés dans leur véhicule.

Houssam Sabbagh, une des figures «islamistes» recherchées par la justice par plusieurs mandats d’arrêt, se déplace en public dans l’entourage de sa demeure. Les milices qu’il commande se déploient, avec leurs armes, en toute liberté et tranquillité, tout comme un grand nombre de groupes armés, lesquels installent des barrages nocturnes et vérifient les cartes d’identité des passants.

Les incidents survenus ces derniers jours ne sont pas la raison directe du combat prévu. Ces incidents ont découlé du laxisme des autorités libanaises, de la provocation confessionnelle et de la cupidité.

La situation qui prévaut à l’heure actuelle menace de se transformer en effusion de sang. Les responsables doivent réaliser que le fléau qui sévit à Tripoli depuis des mois, pourrait ne pas épargner leurs somptueux palais,  ni les cabanes de misère de leurs électeurs.

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

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