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Une offensive des pays du Golfe contre Damas

Une offensive des pays du Golfe contre Damas
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La Ligue arabe a lancé de nouvelles flèches contre le régime syrien, après avoir ouvert la voie à ses membres désirant armer l’opposition, au moment où le secrétariat général de la Ligue et sa présidence égyptiennes, ont exhorté «la Coalition nationale syrienne» à fonder «un comité exécutif» en vue de lui livrer le siège de la Syrie, vacant depuis plus d’un an et demi.

Ces faits coïncident avec le refus, par le Qatar, de restituer à la Syrie son siège dans l’institution panarabe, comme l’avait proposé le ministre libanais des Affaires Etrangères, Adnane Mansour. Cette proposition «orpheline», précédée par des mises en gardes adressées à Beyrouth, l’appelant à respecter la politique de distanciation à l’égard des évènements en Syrie.

Le professeur des Relations Internationales de l’université de Damas, Bassam Abou Abdallah, a indiqué à Al-Ahednews que la Ligue arabe était une ombrelle pour la mise en œuvre des politiques américaines dans la région. Il a rappelé que ce rôle de la Ligue avait commencé depuis l’invasion de l’Irak, arrivant à la violation, à l’heure actuelle, du pacte selon lequel fut fondée cette Ligue.

L’analyste syrien s’est interrogé sur la tenue de la réunion des ministres arabes au Caire,Une offensive des pays du Golfe contre Damas dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires dans les rues de la capitale égyptienne. «Comment les membres des délégations arabes sont-ils parvenus au centre de la ville?», s’est-il interrogé.

Selon M. Abou Abdallah, les pétromonarchies du Golfe accaparent les décisions de la Ligue. Il a noté dans ce contexte que «l’appel à l’exécution de la volonté du peuple syrien, n’a pas pris en compte l’avis des peuples des émirats et monarchies du Golfe».
«Inviter l’opposition syrienne à occuper le siège vacant de la Syrie, devrait ouvrir la même voie à d’autres oppositions», a-t-il ironisé, appelant au moins à engager l’opposition bahreïnie dans les réunions de la Ligue, cette opposition étant plus légitime que son pareille syrienne.

L’analyste syrien s’est dit désolé de la présence de pays transgressant les lois et les pactes, à la tête de la Ligue arabe. D’après lui, on pourrait tout attendre de la part de ces pays, ne disposant pas de Constitutions claires, alors qu’ils réclament la démocratie dans d’autres.
Il a déploré la réalité sur la scène arabe, avec la propagation des concepts du pétrodollar.
M. Abou Abdallah a précisé que la nouvelle offensive des pays du Golfe, résulte de leurs sentiments de défaite sur le terrain.

Il affirme que les Arabes seront perdants avec la poursuite de l’option militaire en Syrie.
«Les Américains ont admis l’armement de l’opposition, pour la nécessité d’améliorer leur situation lors des négociations avec les Russes, autour de la situation syrienne», a-t-il conclu.

L’ancien ministre libanais, Karim Pakradouni, indique, pour sa part à Al-Ahednews, que les pays du Golfe auraient dû jouer le rôle de médiateur, pour mettre fin à la guerre en Syrie au lieu d’inciter à exacerber le conflit.«La position des pétromonarchies est désormais claire. Ils sont hostiles à la Syrie et à son peuple», a-t-il affirmé.

«Des tentatives sont en cours pour transformer le Liban en scène ou front militaire, soutenant les rebelles de la Syrie», a-t-il mis en garde.
Et de poursuivre : «La position déclarée consistant à armer l’opposition coïncide avec le discours d’intimidation directe contre le Liban. Cette intimidation illustrée par la visite des diplomates du Conseil de coopération des pays du Golfe au Président de la République. Une visite suivie par la publication d’un communiqué qui a abordé la sécurité et la stabilité du Liban».

Une offensive des pays du Golfe contre DamasM. Pakaradouni rappelle que le mouvement des pays du Golfe envers le Liban, a été précédé par l’infiltration de combattants au pays, où ils se sont déployés dans plusieurs régions, dont les zones frontalières du nord et de l’est, et le camp de Ein-Helwé à Saïda.
L’ancien ministre a salué les positions du ministre libanais des Affaires Etrangères durant la réunion de la Ligue arabe, au cours de laquelle il a appelé à restituer à la Syrie son siège. «Cette position respecte les hauts intérêts du Liban, qui ne doit guère provoquer son voisin syrien».

Et de préciser : «Les tentatives des pays du Golfe de faire exploser le front libanais en face de la Syrie, sont survenues à la suite de la position neutre affichée par la Jordanie, et le refus américain de l’intervention des parties irakiennes dans la question syrienne. De ce fait, les pays du Golfe ont choisi d’opérer au flanc-mou, représenté par les frontières ouest de la Syrie».

«Les menaces des pays du Golfe contre le Liban visent à lui imposer de négliger le trafic des armes et le passage des combattants via ses frontières, en vue de poursuivre la guerre contre la Syrie», a-t-il conclu.

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

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