«Des zones militaires israéliennes», nouvelle forme de souffrance palestinienne
Les politiques colonisatrices israéliennes se multiplient et l’objectif est constant : éliminer la présence des Palestiniens. La région Al-Aghwar du nord, située au nord de la Cisjordanie occupée est un exemple qui confirme ce constat.
Depuis 1970, cette région subit une guerre féroce de colonisation. «139 mille acres de ses
terrains du sud d'Ariha (Jéricho) ont été alors confisqués, s’ajoutant à 250 mille acres en 1996», indique l’expert dans les affaires de la colonisation, Abdelhadi Hantach, dans une interview à Al-Ahednews. Il a qualifié ce qui se déroule dans cette région «d’opération de nettoyage ethnique, dans tout le sens du terme».Il ajoute : «Nous sommes devant un plan global, visant à établir une zone tampon de 13 à 15 km de largeur, allant de Bissane au Nord, arrivant au sud de la Cisjordanie, près du Jourdain et de la mer Morte».
L’expert palestinien réfute la propagande israélienne sur la nature des zones militaires dans cette importante région, affirmant que c’étaient des prétextes, utilisés pour expulser les habitants, notamment les bédouins. Ces gens subissent plusieurs genres de pressions, tels, la nécessité d’obtenir des permis pour le déplacement ou le départ forcé, sous prétexte de crainte pour leur vie durant les entrainements de l’armée.
En réponse à une question concernant l’absence de positions internationales envers la situation dangereuse à Al- Aghwar, M. Hantach a précisé que les forces de l’occupation exécutent leurs plans par étapes. De ce fait, elles préviennent les réactions efficaces. «Certaines condamnations ont été exprimées dans le passé par des capitales occidentales et européennes, sans toutefois changer les réalités sur le terrain, au niveau de la consécration de la colonisation et de l’agression».
Le membre de l’Initiative nationale palestinienne et coordonnateur de la Campagne populaire pour la résistance contre le mur de séparation et la colonisation, Salah Khawaja, a expliqué qu'Al-Aghwar est une région stratégique et source essentielle des produits alimentaires de la Cisjordanie. Il a révélé que le nombre des Palestiniens dans cette région avait atteint plus de 300 mille personnes avant 1967, alors qu’à l’heure actuelle, 80% de ses citoyens ont été forcés de partir à cause de l’agressivité israélienne.
Concernant les agissements israéliens dans la région, M. Khawaja explique : «Dans le passé, les entraînements duraient quelques heures. Mais en ce moment, les régions sont désertées pendant des jours voire des semaines successives, dans un contexte d’opérations de démolissage de villages, à l’instar des villages Ein-Maleh, Hadidieh et Ein-Bayada».Selon le coordonnateur de la campagne populaire, les opérations de destruction systématique visent essentiellement à vider Al-Aghwar de toute trace de palestiniens.
Le conseil des villageois d’El-Maleh, représentant les bédouins d’Al-Aghwar, affirme que la récente période a témoigné d’escalade dangereuse par les forces d’occupation, tantôt par le remise d’ordres d’évacuation des maisons comme a eu lieu dans la localité Ras-el-Ahmar et tantôt par les tirs de feu délibérés près des habitations des Palestiniens, ce qui a fait des blessés parmi les enfants et les personnes âgées.
Selon le Conseil, les habitants d’Al-Aghwar souffrent pour assurer le pain quotidien à leurs enfants, en raison de la politique systématique du «transfert», adoptée par les forces sionistes qui agressent les bétails des Palestiniens et confisquent leurs terrains agricoles.
Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org
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