noscript

Please Wait...

Les Etats Unis imposent à la France la stratégie à suivre au Mali

Les Etats Unis imposent à la France la stratégie à suivre au Mali
folder_openRapports access_time depuis 12 années
starAJOUTER AUX FAVORIS


La France ne cesse de glisser dans le bourbier africain du Mali, dans un contexte de prudence affichée par les autorités françaises, à l’égard de la couverture médiatique de la guerre, contrairement à l’attitude officielle lors de la guerre française en Lybie.
Cette prudence semble justifiée, à la suite de l’enlèvement de plusieurs Français au Cameroun et leur transport au Nigeria, où la France accuse le groupe «Boko Haram», proche d’Al-Qaïda, de les prendre en otage. Cet incident coïncide avec la mort d’un second soldat français, dans un accrochage avec les groupes armés, au nord du Mali.

L’hebdomadaire «Le Canard enchainé», proche des services de sécurité français, aLes Etats Unis imposent à la France la stratégie à suivre au Mali récemment publié un article sur l’imposition, par Washington, de sa vision stratégique au Mali, aux dépens de la stratégie française.
Le journal a indiqué dans son rapport : «le plan stratégique de Hollande au Mali, établi avant l’intervention militaire, est refusé par la Maison Blanche».
Citant un diplomate français, le journal a ajouté : «Washington veut que les forces françaises entreprennent de poursuivre les groupes armés et non la force africaine en gestation, puisque la mise en place de cette force découle de la décision de l’ONU, laquelle n’envisage pas de lui attribuer une telle mission. Cette dernière doit être assumée par les Français».

A Washington, le sous-secrétaire aux Affaires Etrangères, John Carner, a indiqué au Congrès, que «toute opération militaire au nord du Mali, si nécessaire serait-elle, doit être menée par les Français. Cette opération ne doit pas se dérouler sous la tutelle des Nations Unies».
Selon le journal français, l’Elysée n’a pas répliqué à la position américaine, laquelle signifie que la force française formée de 4000 soldats ne sera pas prochainement rapatriée, comme a tenté de dire le gouvernement français.

Contrairement au palais présidentiel français, le commandement militaire français n’a pas jugé négative la position américaine, consistant à définir les missions de la force africaine, qui protègera les villes, et des forces françaises, qui poursuivront les groupes armés, au-delà même des frontières maliennes, arrivant au sud de la Lybie.
Cependant, certaines figures sceptiques de la Droite chrétienne française, estiment que Washington ne veut pas que la France commande une force internationale dans une région riche en uranium, en gaz et en pétrole.

Dans le même contexte, les autorités françaises maintiennent l’état d’alerte dans les villes Les Etats Unis imposent à la France la stratégie à suivre au Malifrançaises, notamment à Paris, où on peut voir les patrouilles de l’armée française circuler dans les lieux touristiques et commerciaux, bondés de passagers.
En outre, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les aéroports français et dans les banlieues renfermant les émigrés et les mosquées des salafistes.
Des perquisitions non-médiatisées se déroulent dans certaines régions, mais le black-out médiatique découle du désir des autorités françaises de ne pas provoquer une agitation politique et sécuritaire au pays.

Le gouvernement français jouit de l’appui absolu de l’opposition de Droite et de toutes les tranches sociales, dans son opération militaire au Mali et ce sous la rubrique du nationalisme, lequel nécessite le soutien des soldats dans le combat, quelles que soient les causes.

Il convient de noter que l’ancien gouvernement français, tout comme le gouvernement socialiste en place, ont appuyé les associations salafistes, à la suite de la consolidation des relations avec le Qatar. En effet, certains ministres Français de l’Intérieur avaient encouragé les islamistes salafistes wahhabites en France, face à l’école malikite à laquelle  adhèrent les Algériens et donc, la communauté algérienne et maghrébine de France. Mais la conjoncture actuelle rappelle le conflit salafiste-occidental. Un conflit dont la France paie le prix pour l’avoir ignoré, par des politiques erronées, tantôt à l’égard de l’Iran et tantôt à l’égard de l’Algérie.


Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

//