Lavrov: "La France combat au Mali ceux qu’elle a armés en Libye"
La France est en train de combattre au Mali ceux qu'elle avait armés en Libye, a affirmé dimanche le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en appelant les Occidentaux à avoir "une vue d'ensemble" sur la région.
"Au Mali, la France lutte contre ceux qu'elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi en violant l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré M. Lavrov dans une interview à la télévision russe diffusée en Extrême-Orient et dont les extraits sont publiés par les agences de presse russes.
Les mêmes groupes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar al-Assad, a poursuivi le ministre, dont l'interview devait être diffusée en Russie centrale à 19h30 GMT.
"Je suis accablé par l'incapacité de nos partenaires d'arrêter de fixer un point sur la carte et d'avoir une vue d'ensemble sur la région", a-t-il poursuivi.
M. Lavrov avait critiqué dans le passé les largages d'armes françaises à la rébellion hostile au régime de Mouammar Kadhafi, dénonçant des interprétations abusives de la résolution de l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger la population civile.
La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'était abstenue lors d'un vote sur la Libye en mars 2011, qui a permis les frappes internationales contre les forces de Kadhafi, conduisant à la chute du régime.
Mais Moscou n'a eu de cesse par la suite de répéter que l'ampleur de l'intervention des avions de l'Otan contre les installations libyennes sortait du cadre de la résolution des Nations unies.
Le ministre russe des affaires étrangères a affirmé que la Russie est attachée à sa vision concernant les questions internationales, insistant sur l'impératif de régler ces questions sur la base du respect mutuel. Il a fait noter que "le monde pensait que Moscou avait perdu le monde arabe", mais "ceci n'est pas vrai".
"Nous avons appris la leçon de la Libye", a-t-il assuré, estimant que les partenaires occidentaux apprennent actuellement cette leçon. Or ce qui se passe en Syrie et au Mali est l'écho des événements en Libye, estime-t-il.
Le chef de la diplomatie russe a tenu à souligner que son pays, contrairement à la majorité des autres pays, menait régulièrement le dialogue avec toutes les parties concernées, soit le gouvernement et les parties de l'opposition, sans exception.
Il a, par ailleurs, averti que le nouveau gouvernement en Libye n'est pas maître du territoire libyen, faisant, par ailleurs, savoir que les autorités libyennes envoyaient à Moscou des signaux pour reprendre l'exécution des projets que Moscou avait commencés durant la période du général Moammar al-Kadhafi.
Passant à l'Irak, Lavrov a souligné que le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, visiterait la Russie dans le but de développer la coopération économique, dont le travail des compagnies russes dans le domaine du pétrole et de l'énergie.
Source: agences, édité par moqawama.org
"Au Mali, la France lutte contre ceux qu'elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi en violant l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré M. Lavrov dans une interview à la télévision russe diffusée en Extrême-Orient et dont les extraits sont publiés par les agences de presse russes.
Les mêmes groupes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar al-Assad, a poursuivi le ministre, dont l'interview devait être diffusée en Russie centrale à 19h30 GMT.
"Je suis accablé par l'incapacité de nos partenaires d'arrêter de fixer un point sur la carte et d'avoir une vue d'ensemble sur la région", a-t-il poursuivi.
M. Lavrov avait critiqué dans le passé les largages d'armes françaises à la rébellion hostile au régime de Mouammar Kadhafi, dénonçant des interprétations abusives de la résolution de l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger la population civile.
La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'était abstenue lors d'un vote sur la Libye en mars 2011, qui a permis les frappes internationales contre les forces de Kadhafi, conduisant à la chute du régime.
Mais Moscou n'a eu de cesse par la suite de répéter que l'ampleur de l'intervention des avions de l'Otan contre les installations libyennes sortait du cadre de la résolution des Nations unies.
Le ministre russe des affaires étrangères a affirmé que la Russie est attachée à sa vision concernant les questions internationales, insistant sur l'impératif de régler ces questions sur la base du respect mutuel. Il a fait noter que "le monde pensait que Moscou avait perdu le monde arabe", mais "ceci n'est pas vrai".
"Nous avons appris la leçon de la Libye", a-t-il assuré, estimant que les partenaires occidentaux apprennent actuellement cette leçon. Or ce qui se passe en Syrie et au Mali est l'écho des événements en Libye, estime-t-il.
Le chef de la diplomatie russe a tenu à souligner que son pays, contrairement à la majorité des autres pays, menait régulièrement le dialogue avec toutes les parties concernées, soit le gouvernement et les parties de l'opposition, sans exception.
Il a, par ailleurs, averti que le nouveau gouvernement en Libye n'est pas maître du territoire libyen, faisant, par ailleurs, savoir que les autorités libyennes envoyaient à Moscou des signaux pour reprendre l'exécution des projets que Moscou avait commencés durant la période du général Moammar al-Kadhafi.
Passant à l'Irak, Lavrov a souligné que le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, visiterait la Russie dans le but de développer la coopération économique, dont le travail des compagnies russes dans le domaine du pétrole et de l'énergie.
Source: agences, édité par moqawama.org