Syrie : le conflit très mal couvert par les médias, selon un journaliste britannique
Le président syrien ne serait pas du tout en train de perdre le contrôle du pays.
Si l'on en croit la majorité des médias occidentaux, Bachar al-Assad, le président de la Syrie en proie à un conflit sanglant depuis près de deux ans, sera bientôt renversé. C'est d'ailleurs exactement ce qu'a prétendu le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, quand il a affirmé : "Je pense que la fin se rapproche pour M. Bachar al-Assad […] Même les russes l'envisagent". Le régime a perdu de nombreux points stratégiques, en particulier dans le nord du pays, et l'armée syrienne libre (ASL) serait désormais aux portes de Damas, se battant pour la maîtrise de l'aéroport.
Ce n'est pourtant pas exactement ce que rapporte Patrick Cockburn, journaliste multi-récompensé pour ses articles et ses livres sur le Moyen-Orient qui livre dans The Independent le récit des 10 jours qu'il a passés récemment en Syrie. Si Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire générale de l'Otan, déclarait que le régime de Bachar était sur le point de s'effondrer, Cockburn a eu des échos radicalement différents. "Les Syriens et les diplomates étrangers les mieux informés déclarent, au contraire, que les attaques les plus récentes des rebelles sur la capitale ont été repoussées par une contre-offensive gouvernementale".
De même, ses sources déclarent que "les dernières avancées rebelles qui ont nourri les spéculations à l'étranger sur le fait que le gouvernement syrien serait sur le point d'exploser, sont à expliquer en partie par une nouvelle stratégie de l'armée syrienne qui se retire des avant-postes et des bases indéfendables et concentre ses troupes dans les villes et les villages". Après Damas, Patrick Cockburn s'est ensuite rendu à Homs, le cœur de la révolution, désormais majoritairement tenue par les forces loyalistes d'Assad. On est donc loin d'une défaite imminente, bien au contraire semble-t-il.
Un avis partagé par Elizabeth Kennedy d'Associated Press qui rapporte qu'Assad est loin d'être fini puisqu'il est toujours suivi par "des milliers de troupes loyales et qu'il dispose d'un monopole sur la puissance aérienne". De plus le processus diplomatique moribond donne au leader syrien une certaine marge de manœuvre, et ce malgré les nombreuses condamnations internationales. Quant à la montée en puissance de l'implication des extrémistes parmi les rebelles, elle "ruine les espoirs que l'occident inverse le cours de la guerre civile en envoyant des armes lourdes à l'opposition", continue Elizabeth Kennedy.
Source: www.atlantico.fr, édité par moqawama.org
Si l'on en croit la majorité des médias occidentaux, Bachar al-Assad, le président de la Syrie en proie à un conflit sanglant depuis près de deux ans, sera bientôt renversé. C'est d'ailleurs exactement ce qu'a prétendu le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, quand il a affirmé : "Je pense que la fin se rapproche pour M. Bachar al-Assad […] Même les russes l'envisagent". Le régime a perdu de nombreux points stratégiques, en particulier dans le nord du pays, et l'armée syrienne libre (ASL) serait désormais aux portes de Damas, se battant pour la maîtrise de l'aéroport.
Ce n'est pourtant pas exactement ce que rapporte Patrick Cockburn, journaliste multi-récompensé pour ses articles et ses livres sur le Moyen-Orient qui livre dans The Independent le récit des 10 jours qu'il a passés récemment en Syrie. Si Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire générale de l'Otan, déclarait que le régime de Bachar était sur le point de s'effondrer, Cockburn a eu des échos radicalement différents. "Les Syriens et les diplomates étrangers les mieux informés déclarent, au contraire, que les attaques les plus récentes des rebelles sur la capitale ont été repoussées par une contre-offensive gouvernementale".
De même, ses sources déclarent que "les dernières avancées rebelles qui ont nourri les spéculations à l'étranger sur le fait que le gouvernement syrien serait sur le point d'exploser, sont à expliquer en partie par une nouvelle stratégie de l'armée syrienne qui se retire des avant-postes et des bases indéfendables et concentre ses troupes dans les villes et les villages". Après Damas, Patrick Cockburn s'est ensuite rendu à Homs, le cœur de la révolution, désormais majoritairement tenue par les forces loyalistes d'Assad. On est donc loin d'une défaite imminente, bien au contraire semble-t-il.
Un avis partagé par Elizabeth Kennedy d'Associated Press qui rapporte qu'Assad est loin d'être fini puisqu'il est toujours suivi par "des milliers de troupes loyales et qu'il dispose d'un monopole sur la puissance aérienne". De plus le processus diplomatique moribond donne au leader syrien une certaine marge de manœuvre, et ce malgré les nombreuses condamnations internationales. Quant à la montée en puissance de l'implication des extrémistes parmi les rebelles, elle "ruine les espoirs que l'occident inverse le cours de la guerre civile en envoyant des armes lourdes à l'opposition", continue Elizabeth Kennedy.
Source: www.atlantico.fr, édité par moqawama.org