La Maison blanche reste vague sur les armes à feu après la tuerie Newtown
Par Jeff Mason
La Maison blanche a refusé lundi de fournir la moindre précision sur les changements réclamés par Barack Obama pour éviter de nouvelles tueries comme celle de Newtown, alors que les appels en faveur d'un contrôle plus strict sur les armes à feu se multiplient dans le camp démocrate.
Deux jours après la mort de 26 personnes, dont 20 enfants de six et sept ans, tués par un homme lourdement armé dans une école primaire de Newtown, dans le Connecticut, le président américain s'est engagé dimanche soir à faire en sorte que les Etats-Unis protègent mieux leurs enfants.
Il n'a toutefois pas évoqué explicitement un éventuel durcissement de la législation sur les armes à feu et s'est contenté de promettre une réflexion avec des représentants de la police et de la justice, des éducateurs, des parents et des spécialistes des questions psychiatriques.
Lundi, Barack Obama a rencontré son vice-président Joe Biden et les ministres de l'Education, Arne Duncan, de la Justice, Eric Holder, et de la Santé, Kathleen Sebelius, ainsi que des collaborateurs pour "commencer à examiner la réaction possible du pays au drame de Newtown".
Le porte-parole du président Jay Carney a rappelé le soutien de Barack Obama à une éventuelle réinstauration de l'interdiction des armes semi-automatiques. Il a toutefois refusé de dire si le président soutiendrait l'initiative de la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, qui compte proposer l'an prochain au Congrès de rétablir cette interdiction.
"Comme l'a dit le président (...) il s'agit d'un problème complexe qui nécessite un éventail de solutions complexes", a-t-il ajouté.
Elu de Virginie-Occidentale, chasseur et adhérent de la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu aux Etats-Unis, Joe Manchin a jugé que "tout doit être mis sur la table" car "ce massacre atroce de nos enfants nous a changés".
Sénateur de Virginie, où se trouve le siège de la NRA, Mark Warner a pour sa part déclaré qu'il "doit y avoir un moyen de mettre en place des restrictions raisonnables, notamment en ce qui concerne les armes semi-automatiques".
Auparavant réticente à l'idée, Nancy Pelosi, chef de file de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a déclaré lundi qu'elle soutiendrait une interdiction des armes semi-automatiques.
"On ne peut faire taire la voix de la raison", a-t-elle dit. "Par la voie administrative ou législative, nous devons limiter la prolifération des armes et des munitions qui n'ont d'autre utilité que de tuer des citoyens."
Défenseurs traditionnels de la liberté du port d'armes, les républicains restent pour leur part discret sur le sujet.
La NRA est quant à elle totalement silencieuse et elle ne communique plus depuis vendredi.
Comme le relève Nancy Pelosi, Barack Obama peut se passer du Congrès pour agir.
Le président ne peut certes pas interdire lui-même certaines armes mais il peut imposer par décret un renforcement du contrôle de la personnalité des individus souhaitant acquérir une arme. Il peut aussi interdire certaines importations ou encore allonger la durée de conservation des données relatives aux acheteurs d'armes à feu.
Toutes ces mesures n'auraient toutefois probablement pas suffi à empêcher la tuerie de Newtown puisque son auteur, Adam Lanza, semble avoir utilisé des armes légalement acquises par sa mère.
Le pourcentage d'Américains favorables à un contrôle accru sur les armes à feu a augmenté après cette fusillade, d'après un sondage Reuters/Ipsos publié lundi.
D'après cette étude, 50% des personnes interrogées pensent que "le port d'armes devrait être fortement réglementé ou faire l'objet de restrictions". Ils étaient 42% avant vendredi.
De même, les partisans d'une législation limitant les ventes d'armes automatiques sont passés de 54% à 60%.
Source: nouvelobs.com
La Maison blanche a refusé lundi de fournir la moindre précision sur les changements réclamés par Barack Obama pour éviter de nouvelles tueries comme celle de Newtown, alors que les appels en faveur d'un contrôle plus strict sur les armes à feu se multiplient dans le camp démocrate.
Deux jours après la mort de 26 personnes, dont 20 enfants de six et sept ans, tués par un homme lourdement armé dans une école primaire de Newtown, dans le Connecticut, le président américain s'est engagé dimanche soir à faire en sorte que les Etats-Unis protègent mieux leurs enfants.
Il n'a toutefois pas évoqué explicitement un éventuel durcissement de la législation sur les armes à feu et s'est contenté de promettre une réflexion avec des représentants de la police et de la justice, des éducateurs, des parents et des spécialistes des questions psychiatriques.
Lundi, Barack Obama a rencontré son vice-président Joe Biden et les ministres de l'Education, Arne Duncan, de la Justice, Eric Holder, et de la Santé, Kathleen Sebelius, ainsi que des collaborateurs pour "commencer à examiner la réaction possible du pays au drame de Newtown".
Le porte-parole du président Jay Carney a rappelé le soutien de Barack Obama à une éventuelle réinstauration de l'interdiction des armes semi-automatiques. Il a toutefois refusé de dire si le président soutiendrait l'initiative de la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, qui compte proposer l'an prochain au Congrès de rétablir cette interdiction.
"Comme l'a dit le président (...) il s'agit d'un problème complexe qui nécessite un éventail de solutions complexes", a-t-il ajouté.
Elu de Virginie-Occidentale, chasseur et adhérent de la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu aux Etats-Unis, Joe Manchin a jugé que "tout doit être mis sur la table" car "ce massacre atroce de nos enfants nous a changés".
Sénateur de Virginie, où se trouve le siège de la NRA, Mark Warner a pour sa part déclaré qu'il "doit y avoir un moyen de mettre en place des restrictions raisonnables, notamment en ce qui concerne les armes semi-automatiques".
Auparavant réticente à l'idée, Nancy Pelosi, chef de file de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a déclaré lundi qu'elle soutiendrait une interdiction des armes semi-automatiques.
"On ne peut faire taire la voix de la raison", a-t-elle dit. "Par la voie administrative ou législative, nous devons limiter la prolifération des armes et des munitions qui n'ont d'autre utilité que de tuer des citoyens."
Défenseurs traditionnels de la liberté du port d'armes, les républicains restent pour leur part discret sur le sujet.
La NRA est quant à elle totalement silencieuse et elle ne communique plus depuis vendredi.
Comme le relève Nancy Pelosi, Barack Obama peut se passer du Congrès pour agir.
Le président ne peut certes pas interdire lui-même certaines armes mais il peut imposer par décret un renforcement du contrôle de la personnalité des individus souhaitant acquérir une arme. Il peut aussi interdire certaines importations ou encore allonger la durée de conservation des données relatives aux acheteurs d'armes à feu.
Toutes ces mesures n'auraient toutefois probablement pas suffi à empêcher la tuerie de Newtown puisque son auteur, Adam Lanza, semble avoir utilisé des armes légalement acquises par sa mère.
Le pourcentage d'Américains favorables à un contrôle accru sur les armes à feu a augmenté après cette fusillade, d'après un sondage Reuters/Ipsos publié lundi.
D'après cette étude, 50% des personnes interrogées pensent que "le port d'armes devrait être fortement réglementé ou faire l'objet de restrictions". Ils étaient 42% avant vendredi.
De même, les partisans d'une législation limitant les ventes d'armes automatiques sont passés de 54% à 60%.
Source: nouvelobs.com