Missiles Patriot : la Turquie fait enrager Damas et Moscou
Un représentant du ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié vendredi de "nouvelle provocation" le projet de déploiement de missiles de défense aérienne Patriot en Turquie par l'Otan. Il a prévenu que "la Syrie fait porter au gouvernement du (Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan la responsabilité de la militarisation de la situation à la frontière entre la Syrie et la Turquie et de l'augmentation de la tension et des dégâts au détriment des peuples amis" syrien et turc. "La Turquie a ouvert son territoire à des milliers de terroristes syriens et étrangers, les armant, les entraînant et les infiltrant en Syrie pour participer à l'effusion de sang", a-t-il encore accusé, selon l'agence officielle Sana.
De son côté, la Russie a averti vendredi qu'une telle escalade pourrait provoquer un "conflit armé grave". "Plus on accumule d'armes, plus elles risquent d'être utilisées", a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devant la presse. La diplomatie russe a par ailleurs indiqué que Sergueï Lavrov s'était entretenu au téléphone avec le secrétaire général de l'alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, pour lui exprimer "l'inquiétude" de Moscou.
Jusqu'à 170 soldats allemands à la frontière turque
L'Allemagne, membre de l'Otan tout comme la Turquie, sera très probablement le fournisseur de ces batteries de missiles et des militaires nécessaires à leur déploiement et leur utilisation. Elle l'avait déjà fait en 1991 durant la guerre du Golfe, puis en 2003 durant l'offensive occidentale contre l'Irak. La loi fondamentale allemande (équivalent de la Constitution) interdit l'intervention de militaires hors du territoire national, sauf dans le cadre d'opérations de maintien de la paix ou de défense au sens strict du terme, avec un mandat d'une organisation internationale et un vote spécifique du Parlement.
Si cette opération doit être menée à bien, la Bundeswehr (force de défense nationale) pourrait déployer jusqu'à 170 soldats sur le territoire turc, pour armer une à deux batteries de missiles Patriot. Celles-ci sont composées de plusieurs éléments tractés par camion, dont la plate-forme de lancement, le radar, l'antenne, le centre de contrôle ou encore les groupes électrogènes. La France a apporté jeudi son soutien à la demande d'Ankara.
Source: lepoint.fr, édité par moqawama.org
De son côté, la Russie a averti vendredi qu'une telle escalade pourrait provoquer un "conflit armé grave". "Plus on accumule d'armes, plus elles risquent d'être utilisées", a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devant la presse. La diplomatie russe a par ailleurs indiqué que Sergueï Lavrov s'était entretenu au téléphone avec le secrétaire général de l'alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, pour lui exprimer "l'inquiétude" de Moscou.
Jusqu'à 170 soldats allemands à la frontière turque
L'Allemagne, membre de l'Otan tout comme la Turquie, sera très probablement le fournisseur de ces batteries de missiles et des militaires nécessaires à leur déploiement et leur utilisation. Elle l'avait déjà fait en 1991 durant la guerre du Golfe, puis en 2003 durant l'offensive occidentale contre l'Irak. La loi fondamentale allemande (équivalent de la Constitution) interdit l'intervention de militaires hors du territoire national, sauf dans le cadre d'opérations de maintien de la paix ou de défense au sens strict du terme, avec un mandat d'une organisation internationale et un vote spécifique du Parlement.
Si cette opération doit être menée à bien, la Bundeswehr (force de défense nationale) pourrait déployer jusqu'à 170 soldats sur le territoire turc, pour armer une à deux batteries de missiles Patriot. Celles-ci sont composées de plusieurs éléments tractés par camion, dont la plate-forme de lancement, le radar, l'antenne, le centre de contrôle ou encore les groupes électrogènes. La France a apporté jeudi son soutien à la demande d'Ankara.
Source: lepoint.fr, édité par moqawama.org