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Présidentielles américaines : Obama, offensif, dépeint un Romney incompétent en politique étrangère

Présidentielles américaines : Obama, offensif, dépeint un Romney incompétent en politique étrangère
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Le président américain Barack Obama, très offensif, a présenté lundi soir son adversaire républicain Mitt Romney comme incompétent et indécis en politique étrangère lors de leur dernier débat à 15 jours d'une élection présidentielle très ouverte.


"A chaque fois que vous avez exprimé une opinion, vous avez eu tort", a lancé le président américain, lors d'un face-à-face vif, parfois tendu, au cours duquel il n'a pas lâché son adversaire des yeux.

"Vous avez dit que nous aurions dû aller en Irak bien qu'il n'y ait pas d'armes de destruction massive. Vous avez dit que nous devrions toujours avoir des soldats en Irak", a ajouté M. Obama, qui vante lors de sa campagne sa promesse tenue d'un retrait de ce pays.
Présidentielles américaines : Obama, offensif, dépeint un Romney incompétent en politique étrangère

A plusieurs reprises, les deux candidats ont trouvé des points d'accord comme lorsqu'ils se sont érigés en défenseurs de l'entité sioniste, et ont mis en garde l'Iran au sujet de son programme nucléaire.

Sur le thème de la politique étrangère, le président américain a affirmé que si les attaques des forces gouvernementales contre les citoyens syriens sont déchirantes, le fait d'y "mêler militairement" les Etats-Unis constituerait une démarche grave. Mitt Romney a eu la même approche, soulignant qu'il ne voulait pas d'un engagement militaire américain en Syrie. Le candidat républicain a ajouté que les Etats-Unis devaient avoir un rôle de leader pour "identifier les mouvements d'opposition responsables en Syrie", et s'assurer qu'ils ont les armes nécessaires pour combattre le régime de Bachar el-Assad.

M. Obama a ajouté que les Etats-Unis travaillaient avec leurs alliés dans cette région pour "en savoir plus sur l'opposition".


Obama et Romney sont au coude-à-coude dans la plupart des sondages nationaux même si le dirigeant démocrate sortant conserve une avance dans plusieurs Etats dont l'Ohio (nord), où M. Romney doit triompher s'il veut espérer s'installer à la Maison Blanche.

"En matière de politique étrangère, on dirait que vous voulez importer les politiques des années 1980", a encore ironisé M. Obama, en relevant que M. Romney avait qualifié la Russie de plus grand ennemi des Etats-Unis, une survivance de la Guerre froide selon le président.

"Vous avez dit d'abord que nous ne devrions pas avoir de calendrier en Afghanistan, puis vous avez dit que nous le devrions. Maintenant vous dites peut-être, ou ça dépend, ce qui veut dire que vous n'avez pas seulement tort, vous envoyez des messages confus à nos soldats et à nos alliés", a-t-il ajouté.

M. Obama a aussi mis les rieurs de son côté en répliquant aux reproches de M. Romney sur la baisse du nombre de bâtiments de la marine. Les Etats-Unis ont aussi "moins de chevaux et de baïonnettes", s'est-il écrié pour illustrer l'évolution des priorités militaires.

De son côté, M. Romney, interrogé sur la lutte contre Al-Qaïda, a émis des doutes sur la stratégie de M. Obama. "Je le félicite pour avoir éliminé Oussama ben Laden et avoir combattu la direction d'Al-Qaïda. Mais ce n'est pas seulement en tuant qu'on s'en sortira", a-t-il affirmé.

Il a aussi repris sa diatribe sur la "faiblesse" dont l'administration démocrate a fait preuve selon lui en matière de relations avec l'étranger, en particulier l'Iran. "Tant que je serai président, l'Iran n'aura pas l'arme nucléaire", a répliqué M. Obama, en assurant aussi que si "Israël" était attaqué, les Etats-Unis seraient à ses côtés. Il a aussi affirmé que les "sanctions écrasantes" mises en place contre la république islamique "fonctionnent".

Le président américain et le républicain qui aspire à le vaincre le 6 novembre débattaient lundi soir pour la dernière fois de ce cycle électoral sur le campus de l'université Lynn de Boca Raton à 75 km au nord de Miami. Ce débat a parfois dévié sur l'économie et même l'éducation, contraignant l'animateur Bob Schieffer à recadrer les candidats.

La politique étrangère, contrairement à l'économie, n'est pas considérée comme un facteur décisif dans le choix des électeurs américains, sauf situation grave.

Sources: agences

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