Syrie: Les craintes américaines freinent les aides arabes aux rebelles
Découragés par le manque de soutien américain, l’Arabie saoudite et le Qatar ont suspendu la livraison aux rebelles syriens d’armes lourdes, capables de changer le cours de la guerre, a déclaré le quotidien de la côte Est, The New York Times (NYT). Sans l’artillerie lourde, les insurgés se trouvent dans l'impasse face aux troupes du régime de Bachar al-Assad, suffisamment armées, prolongeant ainsi la durée de la guerre qui a commencé il y a 19 mois, ajoute le quotidien dans son édition de lundi.
Des responsables saoudiens et qataris ont révélé au NYT qu'ils «espèrent convaincre les États-Unis, qui ont peur que les missiles et autres armes lourdes ne tombent entre les mains des terroristes, que leurs craintes peuvent être surmontées». «Nous cherchons les moyens qui empêcheraient ce type d'armement de tomber dans les mauvaises mains», a déclaré un responsable arabe.
«Tu peux fournir des Ak47 (Kalachnikov) aux rebelles, mais tu ne peux pas arrêter les forces du régime avec des Kalachnikov», a affirmé le ministre d'Etat qatari pour les Affaires étrangères. M. Khaled Al Attiya a souligné qu'il était en faveur d'un armement plus lourd pour les insurgés. «Nous avons cependant besoin du soutien des États-Unis d’abord, et si c'est possible, de celui des Nations unies», a ajouté le ministre qatari.
Plusieurs responsables qataris et saoudiens craignent que le conflit en Syrie n’exacerbe les tensions sectaires, qui risquent de se transformer en «un jihad populaire incontrôlable, dont les conséquences sur les gouvernements arabes seraient plus dangereuses que la guerre afghane de 1980».
L’article du New York Times signale également que les rebelles syriens évoquent ouvertement des intermédiaires qataris et saoudiens, qui distribuent des armes au nom de leurs gouvernements. Ils ont révélé que le principal fournisseur saoudien est le député libanais Okab Saqr, membre du parti politique du principal allié de l’Arabie saoudite au Liban, Saad Hariri. Maysara, un commandant rebelle, a expliqué que M. Saqr est confronté à un problème d’approvisionnement en armes. Il a dit avoir entendu un jour le député libanais en train de demander aux insurgés le nom et les coordonnées d'un vendeur d’armes de l'ex-Yougoslavie, et dire qu'il espérait le rencontrer. L’article ajoute que «la réception et la distribution d'armes dans un environnement aussi chaotique sont décourageantes». L’Arabie saoudite armerait des groupes rebelles plutôt laïques, tandis que le Qatar semble être plutôt proche des Frères musulmans, écrit Mickael Gordon. Mais ce n’est pas toujours vrai car les groupes rebelles adaptent leur identité politique et idéologique dans le but d’obtenir des fonds et des armes. Dans une tentative plutôt comique pour trouver un soutien, un groupe armé s'est baptisé «Brigade Rafik Hariri», du nom de l'ancien Premier ministre libanais, que la Syrie est accusé d’avoir assassiné. Son fils, Saad Hariri, joue un rôle de premier plan dans la distribution des aides saoudiennes aux rebelles.
Source: New York Times, traduit par moqawama.org
Des responsables saoudiens et qataris ont révélé au NYT qu'ils «espèrent convaincre les États-Unis, qui ont peur que les missiles et autres armes lourdes ne tombent entre les mains des terroristes, que leurs craintes peuvent être surmontées». «Nous cherchons les moyens qui empêcheraient ce type d'armement de tomber dans les mauvaises mains», a déclaré un responsable arabe.
«Tu peux fournir des Ak47 (Kalachnikov) aux rebelles, mais tu ne peux pas arrêter les forces du régime avec des Kalachnikov», a affirmé le ministre d'Etat qatari pour les Affaires étrangères. M. Khaled Al Attiya a souligné qu'il était en faveur d'un armement plus lourd pour les insurgés. «Nous avons cependant besoin du soutien des États-Unis d’abord, et si c'est possible, de celui des Nations unies», a ajouté le ministre qatari.
Plusieurs responsables qataris et saoudiens craignent que le conflit en Syrie n’exacerbe les tensions sectaires, qui risquent de se transformer en «un jihad populaire incontrôlable, dont les conséquences sur les gouvernements arabes seraient plus dangereuses que la guerre afghane de 1980».
L’article du New York Times signale également que les rebelles syriens évoquent ouvertement des intermédiaires qataris et saoudiens, qui distribuent des armes au nom de leurs gouvernements. Ils ont révélé que le principal fournisseur saoudien est le député libanais Okab Saqr, membre du parti politique du principal allié de l’Arabie saoudite au Liban, Saad Hariri. Maysara, un commandant rebelle, a expliqué que M. Saqr est confronté à un problème d’approvisionnement en armes. Il a dit avoir entendu un jour le député libanais en train de demander aux insurgés le nom et les coordonnées d'un vendeur d’armes de l'ex-Yougoslavie, et dire qu'il espérait le rencontrer. L’article ajoute que «la réception et la distribution d'armes dans un environnement aussi chaotique sont décourageantes». L’Arabie saoudite armerait des groupes rebelles plutôt laïques, tandis que le Qatar semble être plutôt proche des Frères musulmans, écrit Mickael Gordon. Mais ce n’est pas toujours vrai car les groupes rebelles adaptent leur identité politique et idéologique dans le but d’obtenir des fonds et des armes. Dans une tentative plutôt comique pour trouver un soutien, un groupe armé s'est baptisé «Brigade Rafik Hariri», du nom de l'ancien Premier ministre libanais, que la Syrie est accusé d’avoir assassiné. Son fils, Saad Hariri, joue un rôle de premier plan dans la distribution des aides saoudiennes aux rebelles.
Source: New York Times, traduit par moqawama.org