Le Parlement turc autorise des opérations militaires en Syrie
Après l'incident frontalier qui a tué mercredi 5 civils turcs dans un village frontalier du sud-est de la Turquie, Ankara, qui assure « ne pas vouloir faire la guerre », poursuit ses bombardements sur le territoire de son voisin, et ce malgré les appels à la retenue.
La Turquie poursuivait jeudi ses bombardements sur la Syrie en représailles aux tirs d'obus de la veille. Le gouvernement turc a demandé et obtenu du Parlement l'autorisation formelle de mener des opérations militaires en territoire syrien au nom de la «sécurité nationale». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la riposte militaire turque a déjà tué «plusieurs soldats syriens».
Toutefois la Turquie assure qu'elle « ne compte pas déclarer la guerre » à son voisin. «La Turquie ne cherche pas à faire la guerre mais elle est parfaitement capable de se défendre contre toute attaque menaçant sa souveraineté», a prétendu l'un des vice-présidents du parti au pouvoir, Ömer Celik.
L'incident d'Akçakale a été fermement condamné par les États-Unis, l'Union européenne et l'Otan, qui a affiché une solidarité sans faille avec la Turquie. La France a de son côté affirmé son «plein soutien» à son allié turc. Face à la réaction turque, de nombreux États avaient surtout à cœur d'appeler les deux voisins à la retenue jeudi. «Nous exprimons notre solidarité à la Turquie, mais nous ne voulons pas assister à une escalade militaire après cet incident», a déclaré le chef de la diplomatie britannique, William Hague. La Grèce a également souhaité jeudi une «désescalade de la tension». La chancelière allemande Angela Merkel a appelé Ankara à « une réaction mesurée ». La République islamique d'Iran a demandé aux deux parties de « faire preuve de retenue, d'enquêter sur l'incident et de tenir compte des objectifs des ennemis dans la région. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que son pays était en contact avec les autorités syriennes, qui auraient déclaré «que ce qui s'est passé à la frontière avec la Turquie était un incident tragique, et que cela ne se reproduirait pas». « La Syrie a présenté ses excuses à la Turquie et a promis qu'un tel incident ne se reproduirait pas », a déclaré jeudi le vice-premier ministre turc Besir Atalay. La Syrie a pour sa part annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'origine des tirs et présenté les condoléances de son pays «aux familles des victimes et à nos amis, le peuple turc».
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, saisis par la Turquie, devaient publier jeudi une déclaration condamnant vigoureusement les tirs syriens. Cette déclaration devait être entérinée dès mercredi soir mais la Russie a demandé que son adoption soit reportée à 16 heures. «Nous estimons important qu'une approche mesurée, fondée sur les faits réels, soit pratiquée au Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que par les principaux acteurs internationaux et régionaux», a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
Source: agences
La Turquie poursuivait jeudi ses bombardements sur la Syrie en représailles aux tirs d'obus de la veille. Le gouvernement turc a demandé et obtenu du Parlement l'autorisation formelle de mener des opérations militaires en territoire syrien au nom de la «sécurité nationale». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la riposte militaire turque a déjà tué «plusieurs soldats syriens».
Toutefois la Turquie assure qu'elle « ne compte pas déclarer la guerre » à son voisin. «La Turquie ne cherche pas à faire la guerre mais elle est parfaitement capable de se défendre contre toute attaque menaçant sa souveraineté», a prétendu l'un des vice-présidents du parti au pouvoir, Ömer Celik.
L'incident d'Akçakale a été fermement condamné par les États-Unis, l'Union européenne et l'Otan, qui a affiché une solidarité sans faille avec la Turquie. La France a de son côté affirmé son «plein soutien» à son allié turc. Face à la réaction turque, de nombreux États avaient surtout à cœur d'appeler les deux voisins à la retenue jeudi. «Nous exprimons notre solidarité à la Turquie, mais nous ne voulons pas assister à une escalade militaire après cet incident», a déclaré le chef de la diplomatie britannique, William Hague. La Grèce a également souhaité jeudi une «désescalade de la tension». La chancelière allemande Angela Merkel a appelé Ankara à « une réaction mesurée ». La République islamique d'Iran a demandé aux deux parties de « faire preuve de retenue, d'enquêter sur l'incident et de tenir compte des objectifs des ennemis dans la région. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que son pays était en contact avec les autorités syriennes, qui auraient déclaré «que ce qui s'est passé à la frontière avec la Turquie était un incident tragique, et que cela ne se reproduirait pas». « La Syrie a présenté ses excuses à la Turquie et a promis qu'un tel incident ne se reproduirait pas », a déclaré jeudi le vice-premier ministre turc Besir Atalay. La Syrie a pour sa part annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'origine des tirs et présenté les condoléances de son pays «aux familles des victimes et à nos amis, le peuple turc».
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, saisis par la Turquie, devaient publier jeudi une déclaration condamnant vigoureusement les tirs syriens. Cette déclaration devait être entérinée dès mercredi soir mais la Russie a demandé que son adoption soit reportée à 16 heures. «Nous estimons important qu'une approche mesurée, fondée sur les faits réels, soit pratiquée au Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que par les principaux acteurs internationaux et régionaux», a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
Source: agences