Romney promeut un "leadership américain" au Proche-Orient
Les pays du Proche-Orient, secoués encore jeudi 13 septembre par des manifestations anti-américaines, ont besoin d'un "leadership américain", a estimé le candidat républicain à la Maison Blanche Mitt Romney, sans revenir sur ses propos, très critiqués, de la veille.
Silence sur la polémique
Attaques sur le budget de la défense
"Le monde a besoin d'un leadership américain. Le Proche-Orient a besoin d'un leadership américain et j'ai l'intention d'être un président qui incarne ce leadership que l'Amérique respecte et qui nous vaut d'être admirés partout dans le monde", a déclaré M. Romney lors d'une réunion de campagne à Fairfax, en Virginie, dans le nord-est des Etats-Unis.
"Quand on regarde le monde aujourd'hui, on dirait que nous sommes à la merci des événements au lieu de les susciter. Or une des qualités essentielles de l'Amérique est de susciter les événements", a ajouté M. Romney devant 2 700 partisans réunis dans un parc.
M. Romney n'est cependant pas revenu sur ses déclarations de la veille, qui lui ont valu d'être critiqué de toutes parts, y compris dans son propre camp. Le candidat républicain avait évoqué l'envoi de "signaux ambigus" par l'administration Obama après les manifestations violentes mardi devant des ambassades américaines.
Son rival président démocrate Barack Obama l'avait alors accusé de "tirer d'abord et viser ensuite" en matière de politique étrangère. Nicholas Burns, ancien haut diplomate qui a travaillé pour l'ancien président républicain George W. Bush, s'était dit "consterné de voir le gouverneur Romney insuffler de la politique quand nos ambassades sont attaquées".
M. Romney a aussi critiqué Barack Obama pour avoir réduit le budget de la défense de 500 milliards de dollars et l'a rendu responsable d'une autre coupe potentielle de 500 autres milliards en janvier. "Si je suis président des Etats-Unis, nous restaurerons notre engagement militaire et ferons en sorte que l'armée américaine reste la plus forte du monde", a-t-il promis.
Le candidat multimillionnaire s'en est également pris au bilan économique d'Obama, estimant que sa présidence avait généré "un fossé grandissant entre les plus riches et le reste de l'Amérique", après la publication d'un rapport du bureau du recensement selon lequel le revenu américain médian a baissé de 1,5 % entre 2010 et 2011.