Décès du philoshophe français antisioniste Roger Garaudy
Le philosophe Roger Garaudy, ancien chef de file des intellectuels communistes et figure du négationnisme, est décédé mercredi à Chennevières (Val-de-Marne) à l'âge de 98 ans.
Né le 17 juillet 1913 à Marseille, dans une famille athée, d'ouvriers et de marins, Roger Garaudy s'était converti en 1933 au catholicisme puis, en 1980, à l'islam. Avec cette conversion, sa pensée prendra un nouveau tournant et donnera lieu à la publication en 1981 de Promesses de l'Islam (Seuil).
Le 17 juin 1982, il a écrit un article dans les colonnes du Monde intitulé "Après les massacres du Liban. Le sens de l'agression israélienne". En 1996, il a publié son livre Les mythes fondateurs de la politique israélienne.
Tout au long des deux cent trente-sept pages du livre, l'auteur, citant notamment l'anglais David Irving, connu pour ses relations avec les néonazis allemands, il nie le projet d'extermination de Hitler à l'encontre des juifs, nie l'existence des chambres à gaz, nie le génocide...
Il crée une fondation à son nom, en Espagne, à Cordoue où, dans une sorte de musée, il célèbre l'âge d'or de l'Islam en Espagne à la fin du Moyen Age. Il amorce le parcours qui va, en quelques années, le mener vers un antisionisme.
"Le judaïsme n'est pas mis en cause, mais la politique israélienne", affirme-t-il.
Interdit en France, le livre vaut à Roger Garaudy, défendu par Jacques Vergès, une condamnation en 1998 à une peine d'amende et d'emprisonnement avec sursis pour "contestation de crimes contre l'humanité".