Prisonniers palestiniens: « Israël » viole l’accord du 15 mai

« Israël » a violé les termes de l’accord assurant sa réponse aux principales revendications des prisonniers palestiniens qui ont observé une grève de la faim pour réclamer de meilleures conditions d'incarcération. C'est grâce à un accord signé le 15 mai, sous médiation égyptienne, entre l'administration pénitentiaire et les détenus palestiniens que ces derniers ont décidé de cesser leur jeûne. Mais l'entité sioniste n’a pas répondu aux trois principales revendications des grévistes: la levée de la détention administrative et de l'isolement carcéral ainsi que l'autorisation des visites pour les prisonniers originaires de Gaza.

Pour cette raison, les prisonniers Mahmoud Sarsak et Akram Rikhawi, dont la santé se détériore continuellement en absence du traitement convenable, poursuivent leur grève de la faim.

Mona Neddaf, avocate de l’ONG palestinienne Addameer, a rendu visite mercredi dernier aux cinq prisonniers du centre médical de la prison de Ramleh, parmi eux les deux grévistes en question.

Mahmoud Sarsak, âgé de 25 ans, est en grève de la faim depuis 77 jours consécutifs pour protester contre sa détention sans inculpation. En dépit des annonces qu’il serait relâché en juillet, les autorités israéliennes n’ont pas fixé jusqu’à présent la date précise de sa libération.
« La santé de Sarsak était tellement détériorée qu’il n’a pu parler que quelques minutes », a indiqué l’avocate.

De même, Akram Rikhawi qui demeure en grève de la faim pour son 43ème jour consécutif, a été transféré au centre médical de la prison de Ramleh depuis son arrestation en 2004 pour maladies diverses telles que l’asthme, le diabète et l’ostéoporose. A cause de son état de santé déjà mauvais, Rikhawi a subi des conséquences plus lourdes sur son corps et il est maintenant dans une condition très fragile.

Mona Neddaf a également rendu visite à Bilal Diab et à Thaer Halahleh qui ont mis fin le 14 mai à leur grève de la faim, qui a duré pendant 77 jours consécutifs.
Selon Neddaf, Diab éprouve de fortes douleurs à l’estomac et à la tête et son corps rejette toute nourriture à l’exception de la soupe et du lait.
Malgré l’accord faisant état de l’autorisation des visites familiales, la mère de Bilal Diab s’est vue refuser son droit de visite il y a 2 jours, sous prétexte « d’une vague raison sécuritaire ».

Quant à Halahela, « il ressent de fortes douleurs à l’estomac, au pancréas et dans le dos », a déclaré Mona Neddaf, ajoutant que « le 20 mai il a été transféré à la prison militaire d’Ofer pour interrogatoire puis il a été ramené au centre médical de la prison de Ramleh ».

Thaer Halahela et Bilal Diab devraient être relâchés à l’expiration de leurs 6 mois, c’est-à-dire le 5 juin pour le premier et le 11 août pour le second. Tous les deux ont confirmé qu’ils reprendraient leur grève de la faim « si cet accord n'était pas appliqué ».

Mohammad Taj a cessé sa grève de la faim, entamée il y a 60 jours, pour une seule journée, alors qu’il avait demandé d’être traité comme un prisonnier de guerre. Le lendemain du 15 mai, les services des prisons israéliennes ont refusé cet accord verbal, il a donc repris sa grève.
« Le 21 mai, Taj a été obligé par la force de mettre fin à sa grève », a rapporté Neddaf citant le prisonnier.
« Mohammad Taj a été transféré, le 15 mai, de la prison de Ramleh à celle d’Al Jalameh. Il a été sévèrement battu, et les gardiens de prisons ont essayé à plusieurs reprises de lui faire avaler du lait à travers la gorge », a-t-elle précisé.

Bien que l’accord fasse état d’une diminution de la durée de la détention administrative, de multiples infractions concernant les actuels condamnés à détention administrative ont été commises cette semaine. De plus, des personnes arrêtées tout récemment ont reçu leur ordre de détention administrative.


Source: Divers