Iran: Pas de négociations directes avec les États-Unis sous la pression maximale, dit Araghchi

Par AlAhed avec agences

Des négociations directes avec les États-Unis sur le programme nucléaire pacifique de l’Iran ne sauraient être fructueuses tant que la «pression maximale» et les menaces militaires resteront en vigueur, a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d’un entretien téléphonique, jeudi soir, avec son homologue britannique, David Lammy.

M. Araghchi a exprimé son désaccord avec l’instrumentalisation de la diplomatie à des fins d’intimidation à l’encontre de Téhéran, que ce soit sur un plan politique ou psychologique.

Il a évoqué à ce titre les positions et messages contradictoires des responsables américains concernant les négociations avec l’Iran.

Il a déclaré que la République islamique d’Iran, en toute responsabilité et conformément aux usages diplomatiques, avait communiqué sa réponse à la partie américaine par les voies diplomatiques appropriées.

L’administration Trump a récemment réactivé la politique dite de «pression maximale», mise en place lors de son premier mandat en 2016.

Cette politique s’est traduite, en 2018, par le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances mondiales, suivi du rétablissement de sanctions économiques sévères contre Téhéran.

En vertu des termes de l’accord de 2015, l’Iran s’était engagé à mettre en œuvre des mesures de restriction provisoires concernant ses activités nucléaires, en échange de la levée des sanctions économiques imposées par l’Occident.

Le 7 mars, Donald Trump a annoncé avoir adressé une missive à l’Iran, l’invitant à entamer des pourparlers relatifs à son programme nucléaire tout en menaçant de manière explicite d’une action militaire.

M. Araghchi a également fait part de sa déception face aux positions peu constructives de certains pays européens et de l’Union européenne, notamment l’imposition de sanctions contre l’Iran sous des prétextes infondés les appelant à reconsidérer leur approche sur l’Iran et les enjeux liés au Moyen-Orient.

Au cours de cet échange téléphonique, les ministres des Affaires étrangères iranien et britannique ont exprimé leur satisfaction quant à la reprise des fonctions des nouveaux ambassadeurs à Londres et à Téhéran.

Ils ont manifesté leur souhait que cette évolution contribue à améliorer les relations bilatérales de manière plus efficace et plus harmonieuse.

Les deux parties ont aussi discuté de diverses questions consulaires et ont clairement exprimé leurs préoccupations mutuelles à cet égard, soulignant l’importance du maintien de canaux de communication ouverts pour traiter les dossiers bilatéraux et les questions d’intérêt commun.

David Lammy a exprimé ses félicitations à son homologue iranien à l’occasion des célébrations de Norouz et du Nouvel An, réitérant l’engagement du Royaume-Uni et d’autres nations européennes en faveur d’une résolution diplomatique du dossier nucléaire pacifique iranien.