Trêve en Ukraine: Moscou et Kiev vont cesser les hostilités en mer Noire, la Russie explique

Par AlAhed avec AFP

Le Kremlin a indiqué mardi le 25 mars que la trêve dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine et en Russie, discutée lors de pourparlers avec les États-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques.

La présidence russe a précisé dans un communiqué qu'«en cas de violation du moratoire par l'une des parties, l'autre partie peut se considérer comme libérée de l'obligation de le respecter», après qu’une nouvelle réunion diplomatique entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenu mardi matin à Ryad.

Cette trêve avait été annoncée la semaine dernière par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de poursuivre les attaques.

Une rencontre entre responsables russes et américains s’était tenue lundi en Arabie saoudite, au lendemain d’échanges entre une délégation de Kiev et de Washington, et un communiqué était attendu mardi.

L’après-midi, le Kremlin avait annoncé que Moscou et Washington allaient «élaborer des mesures» pour permettre l’application de la trêve de 30 jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine.

«La Russie et les États-Unis ont convenu d’élaborer des mesures pour mettre en œuvre les accords des présidents des deux pays sur l’interdiction des frappes sur les installations énergétiques de la Russie et de l’Ukraine pour une période de 30 jours», a annoncé le Kremlin dans un communiqué.

Trêve en mer Noire

Plus tôt dans la journée, les États-Unis ont annoncé que la Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, Washington se disant par ailleurs prêt à aider Moscou pour exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.

La Maison-Blanche a annoncé mardi dans deux communiqués distincts que la Russie et l’Ukraine s'engagent à cesser les hostilités en mer Noire.

Cette déclaration rend compte des discussions de groupes de travail en Arabie saoudite, où Washington a joué le rôle d’intermédiaire pendant les négociations.

«Chacun des deux pays a accepté d'«assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l'usage de la force et d'empêcher l'utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire», selon l'exécutif américain.

Les États-Unis s'engagent par ailleurs, en ce qui concerne l'Ukraine, à «soutenir les efforts en vue d'échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d'enfants ukrainiens déplacés de force».

La Russie, visée par de très nombreuses sanctions, peut quant à elle compter sur l'appui de la Maison-Blanche pour «rétablir l'accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d'engrais, réduire les coûts d'assurance maritime et améliorer l'accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions».

Pendant les pourparlers, les États-Unis ont «répété que le président Donald Trump  voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d'autre».

Washington «va continuer à organiser des négociations entre les deux parties afin de trouver une issue pacifique», selon un paragraphe identique dans les deux communiqués.

L'administration américaine a aussi fait part de sa «reconnaissance» au prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.