«Si vous gardez des otages, vous êtes morts»: la menace de Trump au «peuple de Gaza»

Par AlAhed avec AFP
Donald Trump a lancé mercredi 5 mars un «dernier avertissement» au Hamas de libérer les captifs «israéliens», sans quoi le «peuple de Gaza» risque «la mort», le jour même où Washington a confirmé avoir eu des contacts directs avec le mouvement de résistance palestinien.
«Au peuple de Gaza: un bel avenir vous attend, mais pas si vous gardez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS! Prenez une BONNE décision», a menacé le président américain dans un message sur son réseau Truth Social.
Il a encore dit envoyer «à Israël tout ce dont il a besoin pour finir le travail» à Gaza, soulignant qu’«aucun membre du Hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis», à l’heure où la trêve dans la bande de Gaza semble menacée.
«C’est maintenant qu’il faut quitter Gaza, tant que vous pouvez encore le faire», a-t-il ajouté à l’adresse des chefs du mouvement de résistance palestinien.
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a assuré que Trump ne plaisantait pas.
«Il ne dit pas ce genre de choses s’il ne les pense pas, comme les gens peuvent le voir à travers le monde. S’il dit qu’il va faire quelque chose, il va le faire», a-t-il déclaré sur Fox News.
«Donc ils feraient bien de le prendre au sérieux», a-t-il ajouté à l’intention du Hamas.
Contacts directs
Les menaces du président américain, qui a rencontré mercredi huit captifs libérés de Gaza, surviennent le jour où les États-Unis, ainsi que le Hamas, ont confirmé avoir eu des contacts directs.
Ces consultations, sans précédent, rompent avec une politique de longue date qui veut que les États-Unis n’aient pas de pourparlers directs avec des groupes qu’ils considèrent comme «terroristes», ce qui est le cas du Hamas depuis 1997.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que l’envoyé spécial américain pour les captifs, Adam Boehler, était «engagé dans ces négociations, (et) a l’autorité de parler à n’importe qui».
Elle s’est refusée à livrer des détails, arguant que «des vies américaines étaient en jeu», mais a indiqué qu’«Israël avait été consulté», ce qu’a ensuite confirmé le «bureau du Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu.
Pour sa part, un responsable du Hamas a évoqué à l’AFP, sous le sceau de l’anonymat, «deux rencontres directes entre le Hamas et des responsables américains ces derniers jours à Doha».
Il reste cinq captifs américains détenus à Gaza, dont quatre sont confirmés morts et un serait vivant, selon un décompte de l’AFP.
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 sont encore détenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée d’occupation.
Depuis lors, «Israël» a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a fait au moins 48.440 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, d’après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l’ONU.
Après 15 mois de guerre, un accord de trêve conclu via les médiateurs - Qatar, Égypte, États-Unis - est entré en vigueur le 19 janvier. Mais le maintien du cessez-le-feu semble incertain, «Israël» et le Hamas s’opposant sur la façon de le prolonger après l’expiration de sa première phase.
Pendant celle-ci, le Hamas a remis 33 captifs et «Israël» a libéré quelque 1.800 prisonniers Palestiniens.
L’entité «israélienne» a aussi autorisé l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, avant de la bloquer dimanche.
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