Syrie: Manifestations pour dénoncer l’occupation d’une partie du pays par «Israël»

Par AlAhed avec agences
Plusieurs rassemblements anti-«Israël» ont lieu en Syrie mardi 25 février, pour protester contre l'occupation d'une partie du pays par l'armée «israélienne», mais aussi pour dénoncer des propos de Netanyahu dimanche 23 février. Le «Premier ministre israélien» se dit opposé au déploiement de l'armée syrienne dans le sud du pays. Des propos perçus comme un appel à une partition du pays.
Une présence armée «pour un temps indéterminé»
Le «chef du gouvernement israélien» dit donc refuser le déploiement des nouvelles forces syriennes dans toute une partie du pays et notamment les régions où vit la communauté druze. Les forces de l’armée «resteront dans la région du mont Hermon et alentours pour un temps indéterminé, afin de protéger nos localités et contrer toute menace», a déclaré Benyamin Netanyahu à «Holon».
«Nous n’autoriserons pas que (...) la nouvelle armée syrienne entre dans la zone au sud de Damas», a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : «Nous exigeons la démilitarisation totale du sud de la Syrie».
Ces propos ont suscité la colère de plusieurs organisations syriennes, du sud du pays. À Deraa, Soueïda et Qouneïtra tout d’abord, mais aussi d’autres villes, comme la capitale Damas, Homs ou Lattaquié. Elles sont dénoncées comme des tentatives «d’imposer la division» sur la Syrie.
«Nous rejetons tout projet visant à fragmenter notre pays ou à lui porter préjudice», écrit le Conseil de Deraa.
A Soueïda, la place de Karama (dignité) a assisté à une manifestation imposante, à laquelle ont participé des personnalités syndicales, professionnelles et civiles.
Les participants ont souligné leur rejet de tous les projets de division et de séparatisme, appelant toutes les activités locales et nationales à s’opposer au projet «israélien» proposé, affirmant que les habitants de Jabal al-Arab sont des citoyens syriens et propriétaires de la terre, et une partie intégrante du tissu syrien, qu’ils ne sont pas des minorités qui ont besoin de protection de l’extérieur, et ne se contenteront que d’un État de droit qui protège la terre et le peuple.
De même, les participants à la conférence de dialogue national à Damas ont dénoncé les «déclarations provocatrices» du «Premier ministre israélien». Dans une déclaration finale lue par la membre du comité préparatoire, Hoda al-Atassi, les participants ont souligné leur «rejet des déclarations provocatrices du Premier ministre israélien» et ont condamné «l'intrusion israélienne dans les territoires syriens».
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