Le Hamas remet au CICR les corps des quatre captifs «israéliens» tués par «Israël» à Gaza

Par AlAhed avec agences

Le mouvement de résistance islamique de la Palestine Hamas a remis ce jeudi 20 février au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) les corps des quatre captifs «israéliens» tués dans des bombardements d’«Israël»  sur la bande de Gaza assiégée.

Le Hamas a affirmé que «cette décision reflétait son engagement à consolider le cessez-le-feu pour une paix durable» dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.

Des combattants du Hamas ont exposé sur une scène montée à Khan Younès, dans le sud de la bande Gaza, quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des captifs «israéliens».

Au-dessus du podium, une banderole représente Benjamin Netanyahu en vampire, responsable de la mort de ces quatre captifs, dont une mère et ses deux enfants (Shiri, Ariel et Kfir Bibas), ainsi qu'un journaliste octogénaire (Oded Lifshitzet).

Les cercueils ont été ensuite transférés dans des 4×4 blanches du CICR)qui ont ensuite quitté le secteur.

Le «gouvernement» Netanyahu a tué les captifs

«Les quatre captifs ont été tués lors des frappes aériennes israéliennes durant la guerre génocidaire de 15 mois, qui a coûté la vie à au moins 48 284 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants», a indiqué le Hamas dans un communiqué.

Le Hamas avait annoncé en novembre 2023 la mort de Shiri Bibas et de ses enfants dans un bombardement «israélien» contre Gaza.

«Aux familles de Bibas et Lifshitz: nous aurions préféré que vos fils vous reviennent vivants, mais votre armée et les dirigeants de votre gouvernement ont choisi de les tuer au lieu de les ramener», a-t-il ajouté.

Et de souligner: «Ils ont tué avec eux 17 881 enfants palestiniens, dans leur bombardement criminel de la bande de Gaza, et nous savons que vous comprenez qui est vraiment responsable de leur mort. Vous avez été victimes d'un gouvernement qui ne se soucie pas de ses enfants».

Le Hamas a déclaré que l'armée «israélienne» avait tué les prisonniers en bombardant leurs centres de détention, et que «le gouvernement du Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu en portait l'entière responsabilité après avoir fait obstruction à plusieurs reprises à l'accord d'échange.

«Le criminel Netanyahu pleure aujourd'hui sur les corps de ses prisonniers qui lui sont revenus dans des cercueils, dans une tentative flagrante d'échapper à la responsabilité de leur meurtre devant son public», poursuit le communiqué.

Le Hamas a assuré avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les captifs et préserver leur vie, «mais les bombardements barbares et continus de l'occupation les ont empêchés de pouvoir sauver tous les prisonniers».

Echange de prisonniers samedi

Le Hamas a annoncé qu’il libérerait samedi également six autres captifs vivants en échange de centaines de prisonniers palestiniens, dont la moitié sont des femmes et des enfants enlevés par l’occupation pendant la guerre.

Cette remise est intervenue un jour après que le mouvement de résistance a déclaré être prêt à libérer tous les captifs «israéliens» en un seul échange, dans le cadre de la deuxième phase de l’accord de trêve à Gaza.

«Israël» et le Hamas appliquent actuellement la première phase de la trêve, qui a débuté le 19 janvier. Depuis, 19 captifs «israéliens» ont été libérés en échange de plus de 1 100 Palestiniens.

À l’issue de cette première phase, 58 captifs «israéliens» seront toujours détenus à Gaza. Selon l’armée d’occupation, 34 d’entre eux seraient morts.