Iran: Deux ressortissants britanniques emprisonnés pour espionnage

Par AlAhed avec agences

Un couple de Britanniques, arrêtés en janvier lors d'un séjour en Iran et dont la situation n'a été rendu publique que la semaine dernière, est accusé d'espionnage, a déclaré mardi le pouvoir judiciaire iranien.

Craig et Lindsay Foreman «sont entrés en Iran en se faisant passer pour des touristes», a affirmé le porte-parole de la Justice iranienne, Asghar Jahangir, les accusant de «coopération avec des services de renseignement de pays hostiles et occidentaux».

Leur lien avec des services de renseignement «a été confirmé» mais «des enquêtes supplémentaires sont en cours», a pour sa part indiqué Mizan, l'organe de presse du pouvoir judiciaire.

Londres s'est dit mardi «profondément inquiet» face aux accusations d'espionnage.

Nous sommes profondément inquiets face aux informations concernant deux ressortissants britanniques inculpés d'espionnage en Iran», a indiqué le Foreign Office dans un communiqué, ajoutant: «Nous continuons de soulever cette affaire directement avec les autorités iraniennes».

La semaine dernière, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran, Hugo Shorter, a rencontré les deux suspects, identifiés comme Craig et Lindsay Foreman, au bureau du procureur général de Kerman, sur la base d’une coordination judiciaire et de renseignement.

Cette rencontre a été organisée à la demande de l’ambassadeur britannique et approuvée par les autorités judiciaires iraniennes, avec la coordination de l’appareil sécuritaire.

Craig et Lindsay Foreman sont arrivés en Iran le 30 décembre 2024 depuis l'Arménie, selon le compte Instagram de Lindsay Foreman.

Ils devaient prendre la route du Pakistan le 4 janvier 2025.

Les deux quinquagénaires ont été arrêtés dans le sud-est de l'Iran, dans la province de Kerman, située à environ 800 kilomètres à vol d'oiseau de Téhéran.

L’Iran a déjà arrêté des ressortissants étrangers, y compris des citoyens ayant la double nationalité pour espionnage.

Certains de ces prisonniers ont été libérés pour des raisons humanitaires, et d’autres ont été échangés contre des ressortissants iraniens détenus à l’étranger.