RDC: L’Onu s’inquiète du risque d’attaques sur des bases «ethniques» dans l’est

Par AlAhed avec agences

Une responsable de la mission de maintien de la paix de l'Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a mis en garde mardi contre les risques d'attaques sur des bases «ethniques» dans l'est du pays, ravagé par des combats.

«Des attaques sur des bases ethniques dans une région avec une histoire très sensible doivent être prises très au sérieux», a déclaré Vivian van de Perre lors d'une intervention par vidéo devant le Conseil de sécurité de l'Onu.

«Ces quatre derniers jours, le bureau des droits de l'Homme de l'Onu a documenté au moins un cas de lynchage basé sur l'appartenance ethnique dans un site de déplacés à Goma», a-t-elle noté.

La responsable onusienne a d'autre part insisté sur la détérioration de la situation sécuritaire pour les civils.

«En accord avec ses obligations liées au droit humanitaire international, lors des derniers jours la Monusco a accueilli de nombreuses personnes cherchant refuge», a-t-elle indiqué.

Plus de 500.000 déplacés depuis début janvier

«Mais les bases de la Monusco ne sont pas capables d'accueillir le grand nombre de gens cherchant à se mettre à l'abri», civils mais aussi combattants ayant remis leurs armes, et «les bases de la Monusco ne sont pas sures», a-t-elle insisté, portant elle-même casque bleu et gilet par balle.

Elle a notamment évoqué deux tirs de mortier sur des camps de la mission.

Les combats dans l'est de la RDC ont fait plus de 500.000 déplacés depuis début janvier, a déclaré mardi la ministre congolaise des Affaires étrangères.

«La situation humanitaire continue à se dégrader avec plus de 500.000 nouveaux déplacés supplémentaires dans les provinces du nord et du Sud-Kivu au mois de janvier uniquement», a indiqué Thérèse Kayikwamba Wagner lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.