Attaques «israéliennes» au Liban-Sud: Le bilan s’élève à 26 martyrs, Téhéran condamne
Par AlAhed avec agences
Des tirs de l’armée d’occupation «israélienne» ont fait deux martyrs et 17 blessés parmi les civils dans le sud du Liban, au lendemain de la prolongation du cessez-le-feu entre «Israël» et le Liban, a annoncé lundi 27 janvier le ministère libanais de la Santé.
Des habitants du sud du Liban ont pu revenir lundi dans certains villages frontaliers où s'est déployée l'armée libanaise, au lendemain d'une journée sanglante.
Ces violences interviennent alors que la date limite pour le retrait «israélien» du sud du Liban a été repoussée au 18 février.
Le retrait des troupes d’occupation «israéliennes» devait au départ s'achever dimanche, à l'expiration du délai de 60 jours prévu par l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.
Dimanche, 24 personnes, dont six femmes, avaient été tombées en martyre et plus de 100 blessées par des tirs «israéliens» alors qu'elles bravaient avec des centaines d'autres habitants les soldats d’occupation pour tenter de retourner dans leurs villages dévastés, selon le ministère de la Santé.
Dans des circonstances similaires, deux personnes ont été tombées en martyre lundi et 17 autres blessées dont un enfant et un secouriste, a indiqué la même source.
Téhéran dénonce le tout dernier crime «israélien»
Lundi, Téhéran a dénoncé le tout dernier crime «israélien» au Liban qui a pris pour cible des citoyens qui retournaient chez eux.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a indiqué dans un communiqué qu’«au cours des 60 derniers jours, l’entité israélienne a violé à plusieurs reprises l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah libanais».
«Le récent crime perpétré par Israël contre les personnes rentrant chez elles à l’expiration du délai de 60 jours constitue le niveau le plus élevé de manque d’engagement d’Israël et une violation flagrante des droits de l’homme», ajoute la déclaration.
«Il s’agit également d’un exemple clair de crime de guerre», a noté le porte-parole de la diplomatie iranienne, tenant pour responsables les États-Unis et la France, qui sont les garants et observateurs de l’accord de cessez-le-feu.
Dans son communiqué, M. Baghaï a exprimé sa profonde préoccupation concernant la présence continue des forces d’occupation dans le sud du Liban, qu’il perçoit comme «une prolongation de l’agression militaire israélienne à l’encontre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Liban».
Et de poursuivre: «Outre les garants de l’accord de cessez-le-feu et le commandement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), il incombe au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des mesures efficaces pour mettre fin aux actes d’agression d’Israël et demander des comptes à l’entité sioniste».
Le porte-parole du ministère iranien des AE a également réitéré le soutien total de l’Iran au gouvernement, au peuple et à la Résistance du Liban face à l’expansionnisme et aux actes d’agression de l’entité «israélienne».
En outre, il a salué la résistance exemplaire et le courage du peuple libanais contre l’entité d’occupation et a commémoré les martyrs de la Résistance, en particulier le secrétaire général martyr du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah.
La guerre «israélienne» contre le Liban avait fait plus de 4.000 martyrs selon les autorités libanaises et de 900.000 déplacés.