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Cheikh Qassem: Nous n’acceptons pas d’allonger la durée du cessez-le-feu, la résistance a le droit d’agir comme elle le juge approprié

Cheikh Qassem: Nous n’acceptons pas d’allonger la durée du cessez-le-feu, la résistance a le droit d’agir comme elle le juge approprié
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a prononcé sa première allocution depuis l’expiration du délai de 60 jours accordé à l'armée «israélienne» pour se retirer du sud du Liban selon l’accord du cessez-le-feu, consacrée selon lui à «faire le point».

Au début de son discours, il a félicité le peuple palestinien et sa résistance pour l’exploit du cessez-le-feu à Gaza.

«La victoire de Gaza est une victoire pour le peuple palestinien ainsi que pour tous les peuples de la région et les peuples libres du monde qui l’ont soutenu», a-t-il affirmé.

Et de souligner: «L’objectif du déluge d’Al-Aqsa a été atteint, le projet israélien visant à détruire le Hamas et la résistance a échoué».

Concernant la situation au Liban, cheikh Qassem a dit intitulé son discours «Récit et inventaire des comptes».

Il a indiqué que l’agression contre le Liban a été soutenue par les États-Unis et l’Occident «qui ne respecte aucune loi».

Cheikh Qassem a déclaré que «la résistance était une option politique, nationale et humaine pour faire face à l’occupation et libérer les terres occupées», ajoutant: «Nous sommes plus forts avec notre foi, nos choix et nos droits que leur occupation».

«Les jours les plus difficiles»

«Les USA et Israël voulaient mettre fin à la résistance, qui les ont affrontés avec une ténacité légendaire, un courage exceptionnel et une détermination de martyr qui a porté ses fruits sur le terrain», a-t-il noté.

Le secrétaire général du Hezbollah a révélé que «la résistance avait repris l’initiative et le contrôle: Elle a comblé le vide dans les 10 jours qui ont suivi le début de la guerre».

«Nous avons retrouvé notre présence grâce à la force de la foi et à la détermination de la résistance», a-t-il martelé.

«Face à cette stagnation, Israël a plaidé pour un cessez-le-feu par l’intermédiaire des Etats-Unis, nous l’avons accepté avec l’État libanais, c’est une victoire», a-t-il souligné.

Cheikh Qassem a par ailleurs indiqué que «nombreux sont ceux qui ont pensé que nous vaincrions Israël par un coup fatal» et «nos partisans ne s’attendaient pas à perdre autant de dirigeants en si peu de temps».

Il a reconnu que «du 27 septembre jusqu’à 7 octobre 2024, nous avons vécu les jours les plus difficiles, mais nous avons retrouvé notre présence».

Et d’expliquer: «Les opérations de résistance ont fait face aux attaques sionistes, les Israéliens n’ont pas avancé dans les premières lignes de front, sauf sur quelques mètres. Les portes étaient fermées à l’ennemi israélien, il ne pouvait pas ni avancer, ni créer des conflits internes, ni éliminer la résistance».

Cheikh Qassem a cependant affirmé que «la force de dissuasion que nous avons accumulée a fait croire aux gens que notre puissance militaire est capable de maintenir la dissuasion», mais «le contrôle des communications, l’intelligence artificielle et l’armée de l’air ont permis à l’ennemi de nous asséner des coups durs».

Enquête

Dans ce contexte, le secrétaire général du Hezbollah a dévoilé que la résistance menait une enquête «pour tirer des leçons de la mise à nu de nos renseignements».

«La résistance est forte par ses décisions, sa volonté et ses croyants, elle est plus forte avec sa continuité», a-t-il rassuré.

Cheikh Qassem a également déclaré que l’agresseur a demandé de mettre fin à son agression «sous certaines conditions», «nous avons accepté de mettre fin à l’offensive car nous n’avons pas décidé de faire la guerre au départ», selon lui.

«Nous avons accepté l’accord de cessez-le-feu parce que l’État a décidé d’assumer la responsabilité de protéger les frontières et d’expulser Israël», a-t-il affirmé, soulignant que «c’est une opportunité pour l’État d’accomplir ses devoirs et de tester ses capacités au niveau politique».

Plus loin dans ses propos, cheikh Qassem a indiqué que «nous nous sommes engagés, nous avons préféré être patients et ne pas riposter aux violations israéliennes malgré le sentiment d’humiliation et les actes de vengeance».

«Nous sommes victorieux parce que nous sommes revenus à nos terres, l’occupant partira et se retirera contre son gré. Les résistants n’ont pas quitté le terrain, la résistance est ferme et forte», a-t-il confirmé.

Et de poursuivre: «Le parrain américain de l’accord est le même sponsor des crimes israéliens, il n’a pas joué son rôle, cependant nous avons décidé de ne donner aucun prétexte».

Cheikh Qassem a par ailleurs souligné que «la violation de l’accord confirme la nécessité de la résistance au Liban».

Il a fait savoir qu’«une contre-campagne a été lancée contre nous même pendant la guerre, dont une grande partie était interne, pour nous présenter comme des vaincus». «Certains ont peut-être eu une crise cardiaque car leurs rêves de vaincre la résistance ne se sont pas réalisés».

«La résistance a gagné au grand jour»

«La résistance a gagné au grand jour», a ainsi souligné le secrétaire général du Hezbollah, se félicitant que «la résistance a gagné grâce à ce peuple qui s’est hâté vers les villages frontaliers malgré la présence des forces d’occupation israéliennes».

Et de poursuivre: «Celui qui a de la dignité se lève et marche vers les lignes de front, il n’a pas peur des Israéliens et du soutien américain. Ce peuple fier qui ne peut être vaincu ne permettra pas à Israël de continuer à occuper ses terres».

«L’équation tripartite peuple, armée et résistance a empêché Israël d’atteindre Beyrouth», a-t-il martelé.

Sur le prolongement de l’accord de trêve, cheikh Qassem a confirmé que le Hezbollah n’accepte pas de prolonger le délai de retrait «israélien», «même d’un jour».

Il a dans ce contexte assuré que le président libanais Joseph Aoun «ne donnera aucun avantage à Israël».

«Les Etats-Unis s’attendent-elles à trouver au Liban quelqu’un qui accepte volontairement la prolongation de l’agression israélienne?», s’est-il interrogé. «Cela n’arrivera point».

Cheikh Qassem a ainsi averti les Etats-Unis et les Nations Unies d’assumer toutes les répercussions du retard du retrait «israélien».

«Poursuivre l’occupation est une agression contre la souveraineté, le gouvernement, le peuple, la résistance, les partis et toutes les sectes sont responsables d’y faire face», a-t-il appelé.

Et d’ajouter: «Nous sommes face à une occupation qui attaque et refuse de se retirer, la résistance a le droit d’agir selon la forme, la nature et le timing de la confrontation qu’elle juge convenables».

«Grandes avancées» au niveau de la reconstruction

Sur le plan politique, cheikh Qassem a indiqué que «les choses vont bien entre le Hezbollah, le président de la République et le Premier ministre désigné». «Les complications liées à la formation du gouvernement ne sont pas de notre ressort, mais d’autres».

«La mission du gouvernement est l’unité nationale et la reconstruction», a-t-il dit.

Concernant le dossier de la reconstruction, cheikh Qassem a révélé de «grandes avancées» réalisées dans le processus de comptage des bâtiments endommagés et de la reconstruction.

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