Liban: L’ONU plaide pour un retour «durable» des réfugiés en Syrie
Par AlAhed avec AFP
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a plaidé jeudi au Liban pour un retour «durable» des réfugiés syriens dans leur pays, après le départ de Bachar al-Assad début décembre.
Selon Beyrouth, le Liban accueille près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde.
«Ma visite s'inscrit dans une tournée régionale visant à identifier les moyens les plus efficaces pour accompagner le retour des réfugiés syriens», a déclaré M. Grandi, après sa rencontre avec le nouveau président libanais, Joseph Aoun.
Il salué «un moment porteur d'espoir pour le Liban et la région», après le départ de Bachar al-Assad, renversé par une coalition de groupes armes, dirigée par «Hayat Tahrir al-Cham» («HTC», ex-«Front al-Nosra» branche armée d’«al-Qaïda»).
«Les récents développements ouvrent la voie à une résolution de cette crise humanitaire prolongée», a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: «Nous souhaitons que ces retours soient durables, ce qui nécessite une sécurité renforcée, une stabilité politique accrue, le respect des droits de toutes les communautés en Syrie, ainsi qu'un appui international à la reconstruction» du pays dévasté par la guerre.
Lors de la rencontre, Joseph Aoun a appelé au retour des réfugiés syriens dans leur pays «le plus tôt possible», et demandé à ce que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) «commence à organiser des convois de retour», selon la présidence libanaise.
Selon le HCR, plus de 200.000 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays depuis le départ de Bachar al-Assad début décembre.
«Il y a seulement quelques mois, moins de 2% des réfugiés syriens dans la région prévoyaient de retourner en Syrie dans les 12 mois. Ce chiffre est passé à environ 30% depuis la chute du régime syrien», a-t-il ajouté.
M. Grandi a en outre annoncé qu'il se rendrait en Syrie pour y «rencontrer les nouvelles autorités et discuter des possibilités de retour pour un plus grand nombre de réfugiés depuis les pays voisins».
La guerre en Syrie déclenchée en 2011 a fait des millions de déplacés, notamment aux pays voisins.