Par AlAhed avec agences

Le nouveau président américain ne cesse de le répéter: il ne veut plus que les États-Unis dépensent des «milliards et des milliards de dollars» pour financer la défense de l'Europe par l'intermédiaire de l'OTAN.

Sur ce volet, les responsables de l'UE semblent soucieux de donner des gages au locataire de la Maison-Blanche.

Donald Trump «a raison», a dit la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, qui souligne le besoin urgent d'investissements de la part des États membres et du secteur privé, mais aussi via le budget européen.

«Si l'Europe veut survivre, elle doit s'armer», a aussi lancé le premier ministre polonais Donald Tusk, dont le pays assure au premier semestre la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.

Stéphane Séjourné, commissaire européen à la stratégie industrielle, a évoqué un possible «deal» avec les États-Unis: l'Europe s'efforcerait d'investir davantage dans sa défense si Trump met de l'eau dans son vin sur le volet commercial, en renonçant à augmenter drastiquement les tarifs douaniers sur les produits européens.

«On ne peut pas avoir une guerre commerciale et en même temps construire l'Europe de la défense», a dit le Français.

Mais l'Europe centrale et les Baltes redoutent la fin du parapluie américain.

Et la France s'alarme qu'un éventuel «deal» des Européens avec Trump se fasse en achetant des armes... américaines. Ce serait un «contresens historique», a mis en garde le ministre de la Défense français Sébastien Lecornu.