Cessez-le-feu: Des milliers de Gazaouis déplacés rentrent chez eux
Par AlAhed avec agences
Des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre à Gaza ont pris la route dimanche 19 janvier pour rentrer chez eux au milieu des décombres, au premier jour du cessez-le-feu entre «Israël» et le Hamas prévoyant des libérations de captifs «israéliens» et de prisonniers palestiniens.
Avant même l’entrée en vigueur de la trêve, des milliers de déplacés palestiniens sont partis de diverses localités du territoire palestinien dévasté par plus de 15 mois de guerre brutale «israélienne» pour rentrer chez eux.
À bord de camionnettes ou à pied, portant des tentes, des vêtements et leurs effets personnels, certains tout souriants font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.
«Invivable»
A Jabalia, à l’extrême nord de Gaza, la joie se mêle à la consternation face au paysage apocalyptique de décombres laissé par l’offensive «israélienne». Des centaines de personnes ont dévalé un chemin sablonneux parsemé de tas de gravats et de bâtiments détruits.
«Il ne reste plus rien dans le nord, c’est devenu invivable», se lamente Walid Abou Jiab, tout juste rentré chez lui.
Dans la principale ville de Khan Younis, dans le sud du pays, les gens ont célébré leur retour imminent.
«Je suis très, très heureuse», a déclaré Wafa al-Habeel. «Je veux revenir et embrasser le sol et le sol de Gaza. J’ai hâte de Gaza (ville) et de nos proches».
A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n'avoir trouvé que des «ruines» là où étaient les maisons de sa famille.
Mais il se prépare à y planter sa tente: «on vivra ici jusqu'à ce que nos maisons soient reconstruites».
Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont défilé pour leur part à Deir al-Balah, dans le centre du petit territoire palestinien où la grande majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés. Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l'ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.
Dans l’intervalle entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, «Israël» a mené des frappes à Gaza qui ont tué 19 Palestiniens, selon la Défense civile locale.