Trêve à Gaza: «Israël» relâche 90 prisonniers palestiniens après la libération de trois captifs par le Hamas
Par AlAhed avec agences
«Israël» a relâché lundi 20 janvier 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois captives «israéliennes» ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu qui a mis fin à 15 mois du génocide «israélien» à Gaza.
La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois prisonnières «israéliennes» devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de «complications sur le terrain» et de «la poursuite des bombardements».
En fin d'après-midi, les trois détenues «israéliennes» avaient été «remises au Comité international de la Croix-Rouge» à Gaza-ville (nord).
Peu après minuit lundi, 90 détenus palestiniens, tous des femmes et des enfants, ont été libérés de la prison militaire d'«Ofer», en Cisjordanie occupée, et d'un centre de détention à al-Qods occupée (Jérusalem).
Des centaines de personnes ont accueilli le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, en brandissant des drapeaux palestiniens et d'autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas. Les prisonnières libérées pouvaient être vues souriantes et faisant le signe «V» à l'intérieur des bus.
Les 90 prisonniers libérés tôt lundi matin –– sont les premiers d’une série de plus de 1 000 Palestiniens qui devraient être libérés selon les termes de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, et en échange de 33 captifs «israéliens» détenus à Gaza.
Parmi les prisonniers libérés figure Khalida Jarrar, femme politique et dirigeante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en Cisjordanie occupée.
Les autorités «israéliennes» ont déjà emprisonné Jarrar à plusieurs reprises, notamment pour ses déclarations publiques sur l’occupation «israélienne». Parmi les Palestiniens libérés figurent également des enfants, dont certains ont été emprisonnés indéfiniment pour avoir jeté des pierres sur des soldats «israéliens».
Annoncé mercredi par les médiateurs -Qatar, États-Unis, Égypte-, l'accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la «fin définitive» de la guerre. Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 captifs «israéliens» doivent être libérés dans une première phase de six semaines.
En échange, les autorités «israéliennes» ont dit qu'elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens. L'accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des opérations anti-«israéliennes» et devant être libérés dans le cadre de l'échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.
Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers captifs, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des détenus morts en captivité.